La flottille de la liberté : un bateau français pour Gaza
30 juin 11 in solidarité
Le projet, baptisé « Un bateau français pour Gaza » a réuni 600 000 euros de fonds collectés au cours de la campagne lancée en octobre sous l’impulsion conjuguée de la Plate-forme des ONG françaises pour la Palestine et du Collectif national pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens. Près de 70 organisations (associations, partis politiques et syndicats) ont pris part à la mobilisation. L’initiative a également été accueillie avec enthousiasme dans les quartiers populaires et notamment « auprès des familles françaises d’origine arabe, sensibles à la question palestinienne et au sort des habitants de la bande de Gaza ». 90 % des dons viennent de particuliers :« la plupart des gens ont participé à hauteur de 5, 10 ou 50 euros ».
« Un bateau français pour Gaza » fait partie de la flotille de la liberté qui veut mettre fin au blocus de la bande de Gaza qui est illégal au regard du droit international. Le secrétaire général des Nations unies, tout comme le Comité international de la Croix-Rouge, a demandé sa « levée immédiate » et le respect de la résolution 1860 du Conseil de sécurité de l’ONU du 8 janvier 2009 qui « appelle à la fourniture et à la distribution sans entrave dans tout Gaza de l’aide humanitaire, y compris les vivres, le carburant et les traitements médicaux ».
Puisque le blocus est illégal dans sa forme actuelle, l’usage de la force pour le faire respecter est également illégal. Défaillantes dans leurs obligations internationales vis-à-vis de la population civile gazaouie, les autorités israéliennes n’ont a fortiori pas le droit d’empêcher par la force les navires de livrer leur cargaison humanitaire dans la bande de Gaza. Il appartient à la France et à l’Union européenne de le rappeler très clairement et de prendre toutes les mesures concrètes, notamment politiques, diplomatique et militaires, pour que cette opération humanitaire puisse aller à son terme. De même, il appartient à Paris et à Bruxelles de rappeler que toute atteinte à l’intégrité des personnes et des biens qui participent et contribuent à cette opération serait considérée comme une violation du droit international, qui donnerait lieu, d’une part, à des sanctions contre l’Etat d’Israël, et d’autre part à la saisine des juridictions internationales.