Rythmes scolaires, Temps d’Activité Périscolaire ! Retour sur 2 expériences locales
Comment se passe les Temps d’Activités Périscolaires (TAP) sur le terrain ?
La mise en place des nouveaux rythmes scolaires n’est pas toujours simple. C’est pourquoi je souhaite faire remonter au ministère les difficultés et les réussites de cette réforme constatés localement.
Focus sur 2 visites de terrain :
Rencontre avec le Président de la Communauté de communes du Pays Foyen et visite de l’école de Port Sainte Foy et Ponchapt
Monsieur Ulmann, Président de la Communauté de communes, m’a fait part de l’expérience menée par cette intercommunalité, qui a pris la compétence périscolaire et met en œuvre un PEDT (Projet éducatif de territoire) intercommunal et coordonne sur le territoire intercommunal la mise en place des TAP.
Nous avons visité les locaux de l’école de Port Sainte Foy et échangé avec la Directrice de l’établissement, les professionnels en charge de la mise en œuvre des activités et les personnels administratifs de la communauté de communes en charge de l’enfance et de la jeunesse.
- Des difficultés clairement exprimées pour la mise en place des TAP avec les maternelles
Le choix de l’horaire sur la pause méridienne, si elle est adaptée pour les plus grands demeure très complexe pour les enfants en maternelle avec la gestion de la sieste, du repas, des moments de préparation…
Monsieur Ulmann émettait l’idée de réserver une demi-journée (par exemple le mercredi) pour les tout-petits.
Des solutions ?
Suite à cette rencontre, j’ai abordé cette question spécifique le 10 juin dernier avec le Cabinet de la Ministre Najat Vallaud Belkacem.
Le Ministère est pleinement conscient de ces difficultés et la question reste entière. Il reste ouvert et travaille sur cette problématique pour donner plus de souplesse dans la mise en œuvre des TAP pour les maternelles. S’appuyer sur les expériences menées localement les intéresse pour réfléchir à ces aménagements.
- Le Projet éducatif de territoire, un outil positif de concertation et de mutualisation
La communauté de communes exprime clairement que la mutualisation au travers de l’intercommunalité a permis d’embaucher des professionnels en charge des activités périscolaires prévue dans la réforme des rythmes scolaires.
8 groupes scolaires se partagent des plages horaires méridiennes et du soir et tous les enfants ont accès à des activités diverses. On a pu assister notamment à un atelier Boxe original et attractif pour les enfants.
Une autre expérience : L’implication des bénévoles au groupe scolaire de Lamonzie St Martin
Monsieur Auroy Peytou, maire de Lamonzie Saint Martin, m’a accueillie avec une grande majorité du conseil municipal dans les locaux du Groupe scolaire.
Après un déjeuner au restaurant scolaire, j’ai découvert une mise en œuvre des TAP bien différente mais tout aussi dynamique qu’en pays Foyen dans une des plus grosses écoles du département (10 classes et 250 élèves environ).
30 Bénévoles qui s'impliquent!
Une démarche assez inédite a été mise en place (la seule école à priori avec ce fonctionnement dans le territoire de l’agglomération bergeracoise). Elle est basée sur une mobilisation et une implication de citoyens, acteurs bénévoles.
Les élus-es ont lancé un appel via la presse et le bouche à oreille pour rechercher des personnes intéressées pour s’impliquer dans les TAP. Des contacts privilégiés avec les associations communales ont été mis en place, et l’ampleur des réponses et de la mobilisation a été surprenante car une trentaine de personnes retraitées ou en activités se sont portées volontaires.
Après la phase d’organisation et de planning, des activités très diverses ont été mises en place.
Secourisme, magie, cuisine, football, basket, Balade nature, observation des insectes, Philatélie, Gymnastique, couture et boutons, Vélo, Marche, Jeux coopératifs, Danse Zumba, Origamie…
Les Temps d’activités sont calés les lundis et jeudis de 15h30 16h30 avec 12 ateliers par jour concerné et en général entre 6 et 15 élèves par atelier.
Des conventions sont signées avec les bénévoles (avec une demande d’extrait de casier judiciaire) sur des périodes de 6 - 7 semaines
Les enfants peuvent proposer des activités et l’équipe essaie de les mettre en place la période suivante.
Cette expérience est très positive, source de lien intergénérationnel et de cohésion sociale dans la commune. Elle est possible du fait d’une grande implication des élus-es et des bénévoles.
A noter une très bonne coordination, concertation avec les équipes enseignantes qui vont même proposer bientôt des activités bénévoles à leur tour.
Un point clairement identifié comme important est la sanctuarisation de la salle de classe pour les professeurs. Toutes les activités sont mises en places dans des locaux de la commune (médiathèque, cuisines, salles communale, salles annexes de l’école…)
Un projet éducatif de territoire?
Les élus-es m’ont exprimé le manque d'informations, le calendrier très court et l’utilisation excessives de sigles dans la mise en œuvre du projet éducatif de territoire.
Un premier projet, qui s’appuie sur les réalisations et l’expérience présentées ici, a été envoyé. Les élus-es attendent donc l’avis et les retours des services de l’État sur ce projet.
1 commentaire(s)
Intervenante en TAP dans différentes communes, un réflexion m’est venue du faite qu’il semble difficile de recruter des acteurs pour des atelier d’une heure par jour en fin de journée. Peut être que deux communes pourraient se regrouper pour l’une proposer ses TAP sur les Lundi et jeudi et l’autre sur les mardi et vendredi. Ainsi les intervenants se déplaceraient pour deux heures, ceux qui serait, il me semble, plus rentable pour l’ensemble des acteurs. Egalement je peux témoigner que nombre des intervenants souhaiteraient plus de lien avec les équipes enseignantes.