Négociations avec la Grèce: les écologistes demandent un débat au Parlement français
Face à la situation de crise qui met en cause l’avenir de la Grèce dans l’Union européenne, les écologistes demandent un débat au Parlement pour faire le point sur les positions défendues par la France et les hypothèses sur lesquelles le Gouvernement travaille.
Alors que la chancelière allemande a convoqué pour ce lundi une conférence réunissant les présidents de l’ensemble des partis représentés au Bundestag et les présidents des groupes parlementaires, le Président de la République française a souhaité réunir une délégation de parlementaires demain.
Les écologistes saluent cette initiative mais demandent que ces échanges à huis clos soient complétés par un débat parlementaire qui permettra à la France de renforcer l’ancrage démocratique des décisions en matière d’affaires européennes. Tout accord qui pourrait être conclu entre l’Union européenne et la Grèce devra faire l’objet d’un vote du parlement allemand, ce qui n’est pas le cas en France. Dans ce contexte institutionnel, une consultation du parlement français s’avère indispensable.
Le groupe écologiste à l’Assemblée nationale, en lien avec le groupe parlementaire du Sénat et avec la secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts demande donc au premier ministre d’organiser au plus vite l’information de la représentation nationale, via une déclaration faisant le point sur les positions défendues par la France et les hypothèses sur lesquelles le gouvernement travaille.
Les écologistes souhaitent que cette communication gouvernementale soit suivie d’un débat qui permettrait à chaque famille politique de s’exprimer sur la situation que connaît aujourd’hui la Grèce, avec des conséquences sérieuses sur la zone euro et la construction européenne.
Lors de la rencontre avec François Hollande comme lors de l’audition de Harlem Désir demain par la commission des Affaires étrangères et la commission des Affaires européennes, les écologistes rappelleront leur soutien au peuple grec contre l’austérité imposée, tout en soulignant la nécessité de réelles réformes.
Il s’agit avant tout de sortir de l’impasse des négociations, avec une restructuration de la dette et un plan d’investissements, notamment dans les énergies renouvelables, qui permette à la Grèce de sortir de la nasse dans laquelle elle se trouve aujourd’hui et de préserver l’Union européenne dans sa solidarité et son intégrité.