Accueil à l'Assemblée CAP sur la relocalisation à Nantes

CAP sur la relocalisation à Nantes

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Pour son dernier déplacement, la mission d’information a choisi d’aller à Nantes, un territoire dynamique et innovant qui a souhaité donner une vraie dimension alimentaire à ses politiques publiques. Le département de la Loire atlantique est un des premiers départements agricoles français, très axé sur l’élevage mais offrant des productions relativement variées (légumes, fruits, vin...). C’est surtout le premier département Bio en termes de surfaces avec 30.000 hectares. Le bassin de consommation est par ailleurs important avec une agglomération nantaise de plus de 600.000 habitants qui se développe.

Comme Lille, elle a la particularité d’être une métropole, mais aussi une préfecture départementale (Loire-Atlantique) et régionale (Pays de la Loire). A Nantes les différentes collectivités ont justement su s’entendre pour mettre en place des systèmes alimentaires intelligents, pour une vraie cohésion des politiques agricoles et agroalimentaires et finalement une relocalisation de la production et de la consommation.

Pour Mahel Coppey, vice-présidente en charge de l’économie sociale et solidaire et Jean-Claude Lemasson, en charge de l’agriculture périurbaine, la transition se base sur un travail de concertation avec les acteurs du terrain dans leur variété pour développer des modèles alternatifs pérennes.

La SCIC CAP44 (structure qui vise l’accompagnement de projets agricoles sur le territoire du département) a travaillé avec le Lycée agricole Jules Rieffel à SaintHerblain et la région Pays de la Loire pour mettre en place, sur le terrain de l’école, un espace-test où les jeunes souhaitant s’installer peuvent tester la viabilité de leur projet et de leurs compétences sur une période de 1 à 2 ans. Ce « stage paysan » permet de créer un réseau de sociabilité et de solidarité pour ces nouveaux installés et facilite leur accès au foncier, les banques se montrant plus disposées à leur prêter.

Un projet de construction de légumerie financée par la région dans le lycée est également en cours. En lien avec la cuisine centrale de Nantes, la légumerie permettra d’effectuer une première transformation afin d’approvisionner en produits locaux les restaurants collectifs de la métropole. Ce projet a été pensé en synergie avec les différents acteurs du territoire : agriculteurs, lycée agricole et pouvoirs institutionnels à différentes échelles (ville, métropole, région).

La présence d’unités de transformations de proximité sur le territoire a été citée une nouvelle fois comme une nécessité à la relocalisation des filières agroalimentaires. Cela s’est vérifié avec la visite de l’atelier de découpe De la terre à l’assiette qui doit transporter les bêtes à plus de 70km pour les faire abattre. Un projet d’abattoir multi-espèce de petite taille dans la banlieue nantaise est en négociation et permettra à long terme une relocalisation de la filière viande, centrale en Loire-Atlantique.