A l’occasion de la visite à Rennes du premier ministre, le groupe local d’EELV Rennes tient à exprimer son opposition la plus ferme au projet de loi récemment présenté par le gouvernement, dit projet de loi Macron.
Au prétexte idéologique de stimuler « l’activité et la croissance », ce texte s’attaque aux garde-fous qui protègent encore les femmes, les hommes et l’environnement d’une économie dérégulée.
L’extension du travail le dimanche, dans les services en particulier, s’imposera de fait aux salarié-e-s, en particulier aux femmes, sur-représentées dans ces secteurs. Cette mesure va à l’encontre du progrès historique que constitue la conquête du temps libre. Elle risque en outre de renforcer la grande distribution au détriment des petits commerces, et donc de dévitaliser encore un peu plus nos quartiers et les centre-villes.
Le texte prévoit également une simplification des procédures en matière d’urbanisme et de travaux publics. Comme le Conseil d’État, nous condamnons les « graves insuffisances » de l’évaluation par le gouvernement des impacts sociaux, économiques et environnementaux de ce projet Par exemple, l’annulation d’un permis de construire ne donnerait plus lieu à la destruction des constructions jugées illégales. De même, les procédures d’enquête et d’étude concernant les grands projets publics se verraient raccourcies, au risque de voir se multiplier les projets inutiles imposés aux populations. A l’heure ou le Premier ministre réaffirme par ailleurs son entêtement à faire aboutir le projet d’aéroport de Notre–Dame–des–Landes, le gouvernement fait la preuve de sa déconnexion totale avec les enjeux écologiques et sociaux d’aujourd’hui.
Ce projet de loi, s’il est adopté, irait à l’encontre des enjeux d’aujourd’hui et même des engagements pris par le Parti socialiste devant les Français en 2012. Incarnation du libéral-productivisme, ce texte constituerait un symbole majeur des errements de la gauche au pouvoir et une régression sociale sans précédent.
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Didier Chapellon
pour EELV Rennes
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