Stade brestois : protection de l’environnement et développement des pratiques sportives sont des alliés
Session du Conseil régional de Bretagne du 11 octobre 2012
Décision Modificative – programme sports
Sylviane Rault pour Europe Ecologie Les Verts
la Décision Modificative comporte une annexe intitulée « Équipements sportifs des agglomérations bretonnes ». Elle prévoit que la Région contribue à la réalisation des infrastructures sportives des agglomérations bretonnes. Plusieurs agglomérations ont semble t il déjà sollicité le Conseil régional de Bretagne pour la réalisation d’équipements sportifs d’intérêt interrégional ou national.
Le document présenté ici nous inspire deux remarques sur les conditions d’éligibilité des aides régionales :
- Seule les communautés d’agglomérations sont éligibles. Cette condition nous apparaît contraire à la volonté d’un aménagement équilibré du territoire. En novembre 2013, nombre de conseiller-e-s régionaux issu-e-s des rangs de la gauche et des écologistes avaient lancé « un appel pour l’équilibre urbain de la Bretagne ». Ses signataires affirmaient alors leur « refus d’une concentration des crédits publics dans les grandes métropoles ». En effet, n’est-il pas plutôt du rôle de la Région que d’assurer la possibilité, pour tous, d’exercer une pratique sportive dans de bonnes conditions, et ce, particulièrement en zone rurale. Le sport doit être regardé comme un outil d’éducation et de formation. A ce titre, il a moins besoin de coûteuses infrastructures que de moyens humains. Nous insistons pour que les investissements régionaux favorisent prioritairement les objectifs d’aménagement équilibré du territoire et du sport comme outil d’éducation. Une exception doit ici être prévue dans les critères d’attribution pour le centre Bretagne.
- De même, il nous paraît primordial que la Région Bretagne prenne fortement en compte le respect de l’environnement dans les procédures d’attribution de ces aides. Les récents évènements brestois nous rappellent que certains privilégient toujours l’implantation de grandes infrastructures plutôt que la préservation d’espaces agricoles, de zones humides et naturelles. La préservation de ces espaces devraient pourtant constituer aujourd’hui un objectif prioritaire de toutes politiques. Et à ceux qui voudraient tourner en ridicule les citoyen-ne-s qui agissent pour la protection de l’environnement, nous rappellerons simplement que la chute de la biodiversité ne fait qu’annoncer les grandes difficultés auxquelles nous devrons faire face, que protéger notre environnement, c’est d’abord nous protéger. Protection de l’environnement et développement des pratiques sportives sont des alliés. Ils ne sauraient être opposés, ni même sacrifiés, sur l’autel des seuls intérêts économiques.