Port de Saint-Malo. Des travaux qui se font attendre.

Comme pour le port de Brest, la Région souhaite engager la réalisation de travaux sur l’un des 3 autres ports régionaux, Saint- Malo. Un port dont on parle peu au Conseil régional mais qui joue un rôle majeur dans l’économie bretonne avec des spécificités comme celle d’accueillir un flux important de passagers et de marchandises en provenance et à destination du Royaume-Uni et de l’Irlande. Des travaux modestes qui vont modifier la vie des équipages. Des travaux qui se font attendre selon Janick Moriceau.

Janick Moriceau

Janick Moriceau

Monsieur Le président,

Comme pour le port de Brest vous nous proposez d’engager la réalisation de travaux sur l’un des 3 autres ports régionaux, Saint- Malo. Un port dont on parle peu dans cette enceinte mais qui joue un rôle majeur dans l’économie bretonne avec des spécificités comme celle d’accueillir un flux important de passagers et de marchandises en provenance et à destination du Royaume-Uni et de l’Irlande.  Des travaux bien modestes au regard des 220 millions brestois mais qui vont changer la vie des équipages des navires de pêche, en particulier durant la période de pêche à la coquille Saint-Jacques durant laquelle, jusqu’à présent, ils étaient contraints de débarquer à Saint-Quai-Portrieux et d’attendre l’ouverture des écluses pour bénéficier d’une place à quai. Des travaux qu’ils attendent patiemment depuis bien longtemps, et il leur faudra encore un peu de patience.
Les raisons de tels délais pour des travaux dans un port régional, sont-ils acceptables ?
En tout état de cause, elles  doivent être analysées car elles ne peuvent être du seul fait d’études environnementales et de la concertation. Ce projet n’est pas plus complexe que le celui du Polder brestois.

Nous vous appuyons pleinement dans vos propositions et ce d’autant plus que, comme préconisé par le  commissaire-enquêteur, un comité de suivi et de participation en y associant un représentant de chaque association ayant participé à l’enquête va être créé alors que de même dans un souci de transparence vous  proposez de confier le suivi de la turbidité engendrée par les travaux à un prestataire indépendant. Un travail important a du reste été conduit pour minimiser les impacts du dragage sur l’environnement. Une démarche nécessaire si l’on considère le niveau de pollution d’une part importante des éléments qui seront dragués et la sensibilité des milieux concernés.

Ici comme à Brest, les produits issus du dragage et du déroctage seront utilisés à la « poldérisation ». Une démarche simple et peu coûteuse mais qui a ses limites, on ne peut continuer à l’infini une telle solution qui pose 2 questions : celle de la disparition d’une zone humide littorale et celle de la fiabilité, dans la durée, des membranes de confinement chargées de contenir les éléments dont certains sont fortement pollués.

Une nouvelle fois, le programme européen SETARMS auquel participe la région et plusieurs conseils généraux bretons est évoqué. Il serait porteur de solutions novatrices. Ce programme a, si ma mémoire ne me fait pas défaut, à peu près le même âge que le projet de l’aménagement dont nous parlons aujourd’hui. Il est temps en effet que des choses concrètes en émanent si l’on ne veut pas qu’il soit considéré comme un alibi à la non résolution du problème de traitements des sédiments portuaires. Un sujet qui devrait être abordé de manière positive avec l’opportunité de création d’une nouvelle filière d’avenir : la remédiation environnementale.

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