Le sport, un outil d’intégration et d’éducation. Quid de son rôle sur la santé ?

Que les sportifs de haut niveau aillent auprès de la population pour promouvoir une vision et une pratique du sport et de l’activité physique au service du bien être individuel et collectif ; que le sport soit un réel outil d’éducation d’intégration, d’apprentissage de la citoyenneté et donc de lien social,  c’est notre projet. Néanmoins, selon Yannik Bigouin, la Région ne fait pas assez le lien entre le sport et la santé bien-être . Tout est axé sur le sport fédéral, professionnel. Il manque à notre point de vue des liens avec le plan régional sport santé de l’Agence Régionale de Santé…

Yannik Bigouin

Yannik Bigouin

 

Monsieur le Président,
Vous nous présentez aujourd’hui un bordereau sur votre vision du sport.
Lors de la visite, le 5 juin dernier, du secrétaire d’Etat aux Sports, Thierry Braillard, celui-ci a déclaré : « le haut niveau doit servir de moteur à l’ensemble du sport ».  Certes, à condition qu’il soit exemplaire. Regardez la corruption, enfin révélée à la FIFA, le dopage dans le cyclisme et ailleurs.
Que les sportifs de haut niveau aillent auprès de la population pour promouvoir une vision et une pratique du sport et de l’activité physique au service du bien être individuel et collectif ; que le sport soit un réel outil d’éducation d’intégration, d’apprentissage de la citoyenneté et donc de lien social,  c’est notre projet. Nous aurions tant voulu que ce soit le vôtre car, à la lecture de ce bordereau c’est d’abord un sentiment assez dubitatif qui nous anime et qui soulèvent les questions suivantes : Nous n’avons rien trouvé sur le sport et la santé bien-être . Tout est axé sur le sport fédéral. Il manque à notre point de vue des liens avec le plan régional sport santé de l’Agence Régionale de Santé.
Vouloir un stade nautique d’une capacité de 5 000 spectateurs, certes, mais quid de la question des transports des compétiteurs, des organisateurs, des médias et surtout celui des spectateurs vers et depuis les sites de compétition. Rien ne garantit  que le réseau aura la capacité de répondre aux besoins de manière satisfaisante. N’estimez-vous pas, qu’encore une fois, que les risques seront mutualisés et les profits privatisés ?
L’augmentation de la réhabilitation et des constructions d’équipements sportifs que votre politique provoque ne pousse pas à respecter les normes  énergétiques et environnementales afin qu’elles soient plus exigeantes ?
Concernant le chèque-sport : Quel bilan sur cette aide ? Quel nombre de licencié-es ? Nous avons un vice-président aux Sports qui se déclare sensible aux questions sociales, pourquoi ne pas avoir proposé des conditions liées aux ressources familiales pour le chèque-sport ?
Concernant l’aide aux déplacements pour le plus haut niveau sportifs : le plus haut niveau sportif est composé essentiellement de sportifs professionnels. Si les clubs peuvent payer des salaires aux joueurs ils peuvent payer les déplacements. Ne pensez-vous pas qu’il serait préférable d’aider le plus haut niveau amateur ?
Concernant les Centres d’entraînement de Formation des Clubs Phares, là aussi il nous manque des éléments chiffrés : quelle évaluation sur les 5 dernières années ? Quel est le nombre de sportif-ves titré-es en équipe de France  ?
Merci pour votre écoute.

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