Pollution de l’air : il faut agir

Plus de 80 % des morts et des hospitalisations pour cause cardiaque attribuables à la pollution de l’air sont ainsi associées à des niveaux journaliers de PM10 inférieurs au seuil réglementaire d’alerte, durant les pics de pollution, de 80 µg/m3 d’air. La Bretagne est concernée avec 2000 décès par an. Et ses villes moyennes et petites, de même que les zones rurales, ne sont pas épargnées, souligne l’étude qui a porté sur la totalité des communes.

«  Les effets de la pollution atmosphérique résultent surtout de l’exposition quotidienne aux polluants. Même à des niveaux peu élevés, les particules fines ont des effets inflammatoires et contribuent au développement de maladies chroniques » nous dit Santé publique France. Santé publique France appelle les décideurs à s’attaquer à la pollution chronique, en réduisant la dépendance aux énergies fossiles, en favorisant un usage du chauffage plus écologique, en développant les modes doux de mobilité en ville…

Si nous atteignons les niveaux de pollution les plus faibles observés dans les collectivités équivalentes, l’espérance de vie à 30 ans progresserait de 5 à 9 mois. Nous devons agir.

EELV Bretagne rappelle que les solutions existent et sont connues :

– connaître et faire connaître les niveaux de polluants existants en modifiant le cahier des charges d’Air Breizh pour élargir la liste des particules recherchées (y compris l’ammoniaque) et en dotant le réseau des capteurs nécessaires à la mesure et à la diffusion des taux de particules relevés dans chaque territoire.

– mettre en place une vraie politique incitative de rénovation thermique des habitations, ce que ne prévoit pas le très décevant projet du décret d’application de la loi sur la transition énergétique, relatif aux logements locatifs privés.

– améliorer les transports publics du quotidien avec des lignes TER performantes : Brest-Kemper, Rennes-Nantes via Chateaubriand, Saint-Brieuc-Auray.

– réduire de manière significative les épandages de lisier et diviser par deux les quantités de pesticides utilisées dans nos campagnes dans les cinq années à venir.

Mardi 5 juillet 2016

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