Saint-Maden. Ils s’opposent à une « ferme aux 10.000 cochons »

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Europe-Écologie, Eau et Rivières de Bretagne et la Confédération paysanne demandent que le projet d’extension des élevages porcins Dartois soit revu.

À Saint-Maden et Guitté, dans le canton de Caulnes, les projets d’extension des élevages porcins de la famille Dartois ne font pas que des heureux.

Soumis à enquête publique jusqu’au 8 juillet, le projet mené par Laurent Dartois à la Haute-Houssais, à Saint-Maden, arrive sur la table du préfet quelques mois après le projet d’extension du site de naissage porcin de Guitté, l’élevage du père, Guy Dartois, ancien président de la Cooperl. L’ensemble prévoit de doubler la production pour arriver à plus de 10.000 « places équivalents porcs », soit environ 24.000 cochons produits annuellement.

« Fiction juridique »


Hier, Michel Forget, secrétaire régional d’Europe-Écologie Les Verts, Annie Le Goff et Serge Buet, représentants de la Confédération Paysanne, Alain Mack, d’Eau et Rivières de Bretagne, ainsi que Paul Coulombel, l’ancien exploitant de la Haute-Houssais qui a vendu sa ferme à Laurent Dartois, ont convoqué la presse pour formuler des critiques à ces énormes projets qu’ils estiment liés. « Ces deux entreprises sont interdépendantes et ont le même siège social, à Guitté. Présenter les extensions séparément relève d’une fiction juridique destinée à contourner la réglementation », avancent-ils. Exemple sur le plan d’épandage : « Si c’était considéré comme un seul site, ils auraient droit à 20.000 unités d’azote par an, là, ils ont droit au double ». La liste des récriminations ne s’arrête pas là : « Parcelles d’épandage situées en bords de Rance, nuisances olfactives, sonores, pollution de l’air, trafic de camions », monopolisation des zones d’épandage… « En tout, ces exploitations épandront sur 1.200 ha dans les environs, le double d’avant. Quelle marge de manoeuvre pour les autres éleveurs ? Cela bouffe la place des autres ! ». Les opposants dénoncent la fuite en avant du modèle productiviste. « Pour 1,7 M€ d’investissement, ce projet crée un seul emploi ! Multiplier les petites exploitations en créerait beaucoup plus, avec moins de nuisances », note Annie Le Goff.

© Le Télégramme

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