Lycées : conforter le service public, investir dans la rénovation
Session du Conseil régional de Bretagne des 2, 3 et 4 février 2012
Budget 2012 – Mission IV – Lycées
Intervention de Gaëlle Rougier pour Europe Écologie Les Verts Bretagne
La formation et l’enseignement sont parmi les premiers investissements durables. En pleine crises économique, sociale et environnementale, ils doivent être les piliers de la conversion écologique de l’économie, le moyen privilégié de changer de paradigme de civilisation, en formant les adultes de demain.
Dans un contexte national difficile pour les lycées avec une dotation financière d’État, la DGH, relativement faible ; dans un contexte de RGPP et de suppression de postes qui oblige les proviseurs à couper les cheveux en quatre afin de maintenir un nombre de classe et d’enseignants raisonnable dans leur lycée ; dans un contexte où l’État compte encore supprimer 14 000 postes à la rentrée et que les seuls postes qu’il est capable de proposer sont des contrats si précaires et si mal payés que les établissements ne trouvent personne pour
remplacer ceux qui peuvent encore l’être ; dans ce contexte de désengagement de l’État, de casse du service public de l’éducation – mais pas seulement si l’on en croit les banderoles fleurir sur les grilles des établissements privés en Bretagne – le rôle de la Région est primordial.
Mais il est des arbitrages budgétaires que nous n’aurions pas fait, vous le savez. La Région a fait des choix d’investissement massifs dans un co-fiancement d’une LGV d’Etat et dans Bretagne numérique. Ces choix ont un coût et une conséquence directe sur le financement d’une compétence pourtant directe et majeure de la Région : les lycées.
Il faut comprendre l’interrogation de certains proviseurs, enseignants ou élèves à qui l’ont explique régulièrement que le Plan Pluri-annuel d’Investissement (PPI) de leur lycée est contraint et qu’on ne peut investir plus dans la rénovation du lycée, qu’il n’y a plus d’argent. Et savoir que demain ils seront à moins de trois heures de Paris « leur fait une belle jambe » car ce n’est pas à Paris qu’ils étudient, qu’ils se déplacent et qu’ils travailleront demain, mais bien en Bretagne.