L’Economie Sociale et Solidaire, une économie à part entière
Au début de chaque session du Conseil régional, les groupes d’élu-e-s ont la possibilité de poser une question au Président de la Région. En principe, la réponse est donnée par l’élu-e en charge du dossier. La question du groupe EELV fut énoncée par Yannik Bigouin et pose le soucis de l’ouverture des aides aux entreprises traditionnelles de la Région à l’ESS.
L’Économie Sociale et Solidaire réunit associations, mutuelles et coopératives. En Bretagne elle représente 14 % de l’emploi, 144 000 salariés pour 13 500 établissements. Elle développe d’autres formes d’entrepreneuriat et une économie soucieuse de l’environnement comme du progrès social. De nombreuses associations bretonnes assurent ainsi de véritables missions de services publics dans les territoires.
Si ce secteur a mieux résister que d’autres à la crise, il connaît lui aussi des difficultés. Aujourd’hui de nombreuses associations vont mal. Ce sont des centaines d’emplois qui pourraient bien disparaître au sein de ces entreprises dans les mois à venir.
La Région soutient déjà le monde associatif via des dispositifs spécifiques : Bretagne active, le financement des dispositifs locaux d’accompagnements (DLA), les subventions directes… Ces aides sont nécessaires mais il est essentiel de reconnaître aussi l’Économie Sociale et Solidaire comme une économie à part entière.
Ainsi, et compte tenu de la nécessité de dégager de nouveaux moyens pour les associations, nous voudrions savoir, M. le Président, si vous envisagiez la possibilité d’ouvrir à ces dernières les dispositifs d’aides dont bénéficient les entreprises traditionnelles (aide au lancement de projets innovants, aide aux actions collectives, aide pour les participations aux salons internationaux, aide à l’accueil de stagiaires, aide à l’embauche d’un poste commercial, avances remboursables pour la création et à la diversification, fond de garantie…) ?