Une ambition pour les pays de Bretagne

Gaëlle Rougier, conseillère régionale EELV

Gaëlle Rougier, conseillère régionale EELV

Nous avons déjà eu l’occasion d’approuver la politique territoriale lors de la session précédente. Nous avions salué  notamment l’annonce d’un rééquilibrage territorial, de la péréquation et le volontarisme de la Région en matière de développement durable avec une référence explicite au Padus (référentiel de développement durable). Le budget de cette future contractualisation en augmentation est le signe d’un engagement constant de la Région aux côtés des pays. Loin de l’aspect spectaculaire de l’annonce du pacte d’avenir, le vrai travail d’animation territoriale et de lutte contre les inégalités territoriales en Bretagne se fait ici, sur le temps long, notamment par le biais de notre politique contractuelle.
C’est pourquoi nous serons très attentifs aux arbitrages fait dans le cadre du prochain Contrat de Plan Etat Région et espérons que, dans un contexte de politique d’austérité, les engagements seront tenus.

Concernant la politique numérique de la Région, nous ferons quelques observations : dans le programme 101, il est précisé que l’enveloppe numérique prolongée en 2013 a été peu utilisée. Nous souhaiterions alerter sur la tentation des territoires d’utiliser le reliquat de cette enveloppe pour assurer la montée en débit par des technologies d’attente peu satisfaisantes à tous point de vu, comme le Wimax. L’argent public doit aller prioritairement au déploiement de la fibre, en cohérence avec les orientations de Bretagne Très Haut Débit. Cette remarque vaut pour l’axe 4 du programme 103, soutenir l’aménagement numérique de la Bretagne. Il est de la responsabilité de la Région que d’aider prioritairement les zones les plus mal desservies à développer la fibre. Certains territoires l’ont bien compris et misent, à raison, quitte à patienter un peu plus, sur la fibre pour assurer leur montée en débit, ce qui paraît la solution la plus rationnelle d’un point de vue économique même si elle est plus difficile à expliquer à ses administrés. Quoique, ne dit-on pas que se qui se comprend bien, s’énonce clairement ?
Concernant encore le programme 103, nous constatons à nouveau que le travail sur les usages est en deçà des attentes fortes des usagers. Maintenant que la politique d’infrastructure est sur les rails, il devient urgent que d’avoir une réflexion plus poussée sur les usages. Laisser faire les opérateurs et voir ce qui émerge des pratiques des usagers ne constitue pas une politique en soi.
Nous réitérons notre demande d’un groupe de travail ad hoc sur les usages du numérique en lien avec E-mégalis et avec le Conseil Economique Social Environnemental Régional (CESER). Nous considérons d’ailleurs la demande du CESER d’être saisi de la question tout à fait pertinente.

Je vous remercie.

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