L’avenir s’assombrit pour les centrales à cycle combiné à Gaz – CCCG – en France

Communiqué du collectif GASPARE (Garantir l’Avenir Solidaire Par l’Autonomie Régionale Énergétique) du 12 avril 2013

– Pont-sur-Sambre (Nord) : inaugurée en 2009, propriété de Poweo, elle a été placée en procédure de sauvegarde en mars 2012 par son nouvel actionnaire, Verbund (*).

– Hornaing (Nord) : l’opérateur E.ON a abandonné le projet, en septembre 2012 (**).

– Toul (Meurthe-et-Moselle) : la centrale Direct-Energie-Poweo mise en service fin 2012, que les élu-e-s de Landivisiau ont visitée récemment, connait déjà des difficultés et serait mise sous cocon à court terme (***).

– Verberie (Oise) : le maire annonce le retrait de la centrale du SCoT – Schéma de cohérence territoriale. Ce projet était porté par Direct Energie (****).

– GDF-Suez va arrêter, ou mettre sous cocon, ses centrales à gaz en France, dont celle de Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique), mise en service en 2010 (*****).

Seul le projet de Landivisiau, lié à la prime annuelle d’État de 40 M€ versée pendant 20 ans, résiste tant bien que mal.

Comme nous pouvons le constater, avec la décision prise par le maire de Verberie, les élus locaux ont également un pouvoir décisionnel. La centrale de Landivisiau sera l’un des dossiers majeurs des prochaines élections municipales, comme il l’a été pour les législatives de 2012. Celles et ceux qui se prononceront pour ce projet seront-ils prêts à prendre le risque de devoir gérer à court terme une friche industrielle au bord de la RN 12 ? Seront-ils prêts à prendre ce risque pour l’image de Landivisiau ?

Dans un monde qui change vite, de plus en plus vite, être en capacité de revoir des choix opérés de bonne foi il y a quelques années seulement, n’est pas se désavouer ou faire preuve d’inconstance. L’État, la région, la Communauté de communes, voire l’opérateur auraient tout à y gagner en faisant preuve de souplesse d’esprit, d’innovation pour assurer la Transition qui s’avère indispensable.

En attendant les conclusions du débat national sur la transition énergétique et la publication de la prochaine PPI en 2014, Gaspare réitère sa demande de moratoire, voire même, après avoir pris connaissance de l’actualité des CCCG, demande l’abandon du projet dans le contexte économique et social actuel.

Remonter