La gestion durable des déchets en Bretagne commence à Brocéliande

Le 28 juin était examiné par le Tribunal Administratif de Rennes un énième recours en contentieux déposé par les associations Sauvegarde de Brocéliande, Assure, SOS Brocéliande ainsi que par la commune de Gaël contre le permis de construire d’un centre d’enfouissement de déchets. Le site a déjà été un lieu d’enfouissement des déchets pendant 30 ans. Réuni en session du Conseil régional de Bretagne, les élu-e-s EELV ont déposé un vÅ“u pour demander une étude épidémiologique du site avant que tout nouveau projet puisse être envisagé. Le vÅ“u a été rejeté par la majorité socialiste au Conseil régional mais le rapporteur public a demandé l’annulation du permis de construire. Le tribunal tranchera prochainement.

retrouvez ci-dessous le vœu déposé par le groupe EELV.

Nous ne pouvons, à nouveau, que nous joindre aux inquiétudes des riverains quant à ce projet pour mieux démontrer l’illégalité et l’ineptie d’une logique d’accumulation de déchets à cet endroit du territoire breton.

Il n’est nul besoin de rappeler que ce site a été aussi le lieu d’enfouissement des déchets pendant 30 ans et qu’aujourd’hui, on y dénombre des problèmes de santé touchant gravement la population proche. Cette décharge bien que fermée en 2000, n’en continue pas moins à diffuser ses polluants, du fait notamment de sa situation en pleine zone humide et en tête de bassin versant de l’Oust. Ses eaux alimentent, entre autres, l’étang aux Ducs situé à Ploërmel dans le Morbihan.

– Considérant que la littérature scientifique internationale a prouvé l’existence d’un taux de cancer et de malformations congénitales élevé à proximité des centres de décharge ;

– Considérant, que la Région Bretagne a des compétences en matière de développement économique et d’aménagement du territoire ;

– Considérant que la Région Bretagne a été associée à l’élaboration du PRSE dans le cadre de son intervention volontariste dans le domaine de la santé publique en dehors de toute compétence directe. Notamment, en soutenant, depuis 2005, l’étude CIRCE (Cancers, inégalités régionales, cantonales et environnement) qui vise à identifier les territoires bretons les plus touchés par les pathologies cancéreuses et à étudier les liens possibles avec les sources de pollutions chimiques ;

– Considérant le souhait de la Région Bretagne, dans le cadre du PRSE 2, que les actions directement destinées à la population bretonne mettent davantage l’accent, au-delà des objectifs de sensibilisation, sur la notion de prévention des risques.

– Considérant que la Région Bretagne a demandé à la préfecture, lors de la signature de l’arrêté d’exploitation de la nouvelle installation de Gaël, que le site soit mis sous surveillance.

Le Conseil régional de Bretagne,

– Affirme sa volonté de mener une coopération entre les départements et de s’impliquer comme coordonnateur des plans départementaux de prévention et de gestion des déchets non dangereux

– S’engage à :
à effectuer une évaluation de l’ensemble de ces plans ;
par la suite, à mener des actions spécifiques pour le développement des filières qui permettront la réduction, le traitement et le recyclage des déchets bretons en Bretagne.

– Demande :
qu’une étude épidémiologique indépendante soit menée sur les cas de cancers qui frappent les riverains du site de l’ancienne décharge avant même que puisse être envisagé un nouveau projet ;
parallèlement, qu’une étude d’impact soit commanditée afin de caractériser l’état actuel de pollution du site et qu’il soit procéder à une évaluation des risques que le site peut engendrer à court, moyen et long terme vis-à-vis de la santé des êtres humains et, d’une façon plus générale, vis-à-vis de l’environnement (faune, flore, paysage, etc.).

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