Agro-alimentaire : reconvertir les sites pour ne pas les fermer
Pour donner un avenir à l’abattoir de GAD à Lampaul-Guimiliau EELV a déposé un voeu en session du Conseil régional de Bretagne du 28 juin 2013 afin de demander que soit étudié la conversion du site. UMP, PS et PC ont voté contre. Le voeu a été rejeté.
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Le secteur agricole et agroalimentaire, premier employeur de Bretagne, traverse une crise profonde, confirmée par l’annonce de la fermeture de l’abattoir de Lampaul-Guimiliau par la société GAD. Avec la disparition de plus de 4 000 emplois par an en Bretagne, cette crise est sans précédent mais était prévisible. La reconversion du secteur agro-alimentaire breton s’impose, notamment sur la filière porcine.
Considérant que l’absence de politique stratégique sur la filière porcine a entrainé une absence de régulation des capacités d’abattage en Bretagne.
Considérant que cette absence de régulation à laissé place à des restructurations successives ; que ces restructurations ont certes permis d’augmenter les volumes de production mais n’ont pas créés d’emplois ; qu’elles ont provoqué un déséquilibre territorial des capacités d’abattage au bénéficie des entreprises ayant anticipé une politique de filières, donc de valeur ajoutée.
Considérant que les volumes de viande porcine produits en Bretagne, malgré une légère baisse de 2% ces deux dernières années, ont augmenté de plus de 10% entre 2000 et 2011 ; que par conséquent la situation actuelle n’est pas le résultat d’un déficit de production à l’échelle de la Bretagne.
Considérant la nécessaire réorientation du modèle agro-alimentaire breton vers les filières de qualité à forte valeur ajouté plutôt qu’un engagement dans une course à la production de « minerai » sans plus-value.
Considérant qu’il faut reconvertir les outils industriels plutôt que les fermer.
Le Conseil régional de Bretagne demande :
Qu’une étude de faisabilité soit réalisée, conjointement avec le ministère de l’agriculture et de l’agroalimentaire, afin d’étudier la possibilité de dédier un des abattoirs breton en difficulté à la production sous signes officiels de qualité. Ceci afin de conserver les emplois, de favoriser une agriculture rémunératrice pour les paysans et de reconquérir les marchés de proximité.