Accompagner les salariés et chômeurs vers les éco-activités

« En ces temps où l’emploi est une priorité, la grande absente des programmes formation et plus généralement de ce budget est la prise en compte du défi environnemental. La formation constitue un levier fondamental de développement des filières d’avenir et des éco-activités, comme l’ont déjà bien compris d’autres Régions. En appuyant le développement de formations dans le domaine des éco-activités et en structurant l’accompagnement des salariés en conversion professionnelle vers ces nouveaux secteurs, nous pouvons favoriser la création de nouveaux emplois. »

Retrouvez l’intégralité de l’intervention de Sylviane Rault pour EELV sur la formation dans le cadre du débat budgétaire du Conseil régional de Bretagne.

En ces temps où l’emploi est une priorité, nous voyons dans ce programme des mesures concrètes en faveur des salariés et des demandeurs d’emplois. Néanmoins, comme nous l’avons déjà souligné, la grande absente des programmes formation et plus généralement de ce budget est la prise en compte du défi environnemental. La formation constitue un levier fondamental de développement des filières d’avenir et, d’autres régions comme nos voisins des Pays de la Loire l’ont bien compris en appuyant le développement de formations dans le domaine des éco-activités et en structurant l’accompagnement des salariés en conversion professionnelle vers ces nouveaux secteurs. Nous avions déjà apporté des propositions à ce sujet lors de l’adoption du Contrat de Plan Régional de Développement des Formations.

Sur les million et demi de logements bretons, plus de la moitié ont été construit avant 1975 et la première réglementation thermique. 81% de ce parc aurait besoin d’être rénové. La Conférence environnementale a fait de la rénovation thermique des logements une priorité absolue. Nous devons impulser des concertations avec le secteur du bâtiment pour évaluer les actions prioritaires à mener et à financer pour que les compétences soient au rendez-vous des engagements environnementaux à l’horizon 2020. La formation professionnelle doit alors permettre cette montée en compétences des cadres et des ouvriers du bâtiment en même temps que la filière éco-construction doit se structurer. Le plan bâtiment durable nous donne l’occasion ici d’impulser un véritable changement en proposant des formations résolument innovantes et accompagnant la transition écologique. Cet exemple illustre bien que la formation est un outil qui doit permettre d’anticiper les mutations de notre modèle de développement et c’est à la Région, chef de file de la formation et du développement économique, d’impulser ces nouvelles dynamiques.

Alors que le taux de chômage est en augmentation, les dispositifs de formation mis en Å“uvre par la Région doivent engager les dynamiques de transition, accompagner la création de nouveaux emplois ainsi que la formation des salariés, notamment ceux issus des secteurs en difficulté. C’est le sens de notre amendement qui propose la création d’un chèque-formation aux éco-activités, comme il existe le chèque force qui aide les demandeurs d’emploi pour suivre un parcours de formation, ou le chèque reconversion pour les salariés en procédure de licenciement.

Enfin, et pour conclure, la dernière interpellation des salarié-e-s de l’AFPA doit nous amener à réinterroger le système d’attribution des marchés de la formation par le biais des appels d’offre. Avec ce système, il y a un risque de dumping social. Nous voulons proposer une offre de formations de qualité avec un personnel qualifié. Ce dernier doit lui même être sécurisé et effectuer son travail dans de bonnes conditions. Pour cela, ils ont besoin de visibilité ce que ne permet pas le système d’appel d’offre puisque les marchés sont attribués pour des périodes courtes et font jouer la concurrence entre structures. Pourquoi ne pas imaginer dans ce cas une délégation de service public?

 

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