Janick Moriceau, par la voix d’Anne-Marie Boudou, reitère la volonté des écologistes de désenclaver l’Ouest Bretagne grâce à l’amélioration du service sur la ligne Quimper-Landerneau et redit leur volonté de relier le nord au sud par une liaison ferroviaire digne de ce nom et qui passerait par Pontivy et Loudéac. Cela permettrait une meilleure connexion entre les ports bretons.

Monsieur le Président,

Obtenue de haute lutte et sans cesse différée, l’amélioration du service sur la ligne Quimper – Landerneau était enfin programmée, avec une double objectif : la réduction du temps de parcours et le renforcement du cadencement par doublement partiel de la voie. Avec un trafic routier en croissance continue, qui atteint sur certains tronçons au nord de Châteaulin 21 000 véhicules/jour et près de 45 000 véhicules/jour au voisinage de Brest, cela est plus que justifié.

Après plus de 10 ans d’études diverses, RFF découvre soudainement l’état d’obsolescence avancée de la voie. Malgré le volontarisme des collectivités régionale et départementale, le mauvais entretien chronique et le manque de financement de la part de RFF et de l’État font qu’on nous annonce désormais le report sine die des perspectives d’amélioration des performances de la ligne et le fléchage des 75 millions d’euros de financement prévus vers la simple remise en état des voies.

Alors que des milliards d’euros sont investis dans la LGV, pouvons nous espérer qu’il sera possible de consacrer les 45 millions supplémentaires qui permettront d’atteindre les objectifs qui avaient été fixés pour la desserte de l’ouest breton ? Exprimerez vous ici aussi le même volontarisme ? Des négociations ont-elles été entamées ? Si oui, quel pourrait être le niveau d’engagement du Conseil Régional ? Quel pourrait être le nouvel échéancier ?

Enfin, ne devons-nous pas être aussi ambitieux pour le Centre Bretagne et envisager sérieusement une liaison ferroviaire Nord-Sud passant par Pontivy et Loudéac ? Il existe d’autres voies que le RN 164 pour relier et désenclaver ces territoires, et leur faire pleinement profiter des opportunités logistiques ouvertes par les ports de Bretagne.

Si l’amélioration de l’accessibilité de nos grandes villes est un enjeu important, les autres territoires bretons ne doivent pas rester sur le quai. L’immense majorité des bretonnes et bretons attendent, et c’est légitime, un service ferroviaire performant au niveau local et régional. Le succès croissant du TER en témoigne. Nous connaissons votre engagement en faveur du transport ferroviaire régional. Nous espérons donc vivement que vous saurez corriger l’inégalité de traitement existante entre les bretons dans ce domaine.

Réponse apportée par le Vice-président aux transports :

De nombreux travaux ont déjà été réalisés. Mais il reste à changer les ballasts, les voies… Il faut clore les études. Travaux prévus en 2017. Pour passer à 9 AR. Coût: 70 millions euros de travaux. Moins d’une heure de trajet.