Climat : La Région peut agir ! Retours sur le meeting COP21 🗓 🗺

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Samedi 19 septembre, Europe Ecologie Les Vert a organisé à Rennes une réunion publique sur le thème « Climat : la Région peut agir ! ». L’événement s’est tenu  au centre culturel le Triangle.

A quelques mois de la conférence mondiale sur le climat à Paris et des élections régionales, les écologistes ont débattu avec le public des solutions concrètes qu’il est possible de mettre en œuvre en Bretagne pour vivre mieux tout en luttant contre le changement climatique.

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Intervenant-es :

  • René Louail, conseiller régional et tête de liste des écologistes à l’élection régionale
  • Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale EELV et tête de liste en Ile-de-France
  • Yannick Jadot, député européen et auteur de « Climat : la guerre de l’ombre »
  • Joël Labbé, sénateur du Morbihan
  • Sophie Bringuy, tête de liste en Pays de la Loire
  • Marie-Pascale Deleume, membre du Ceser et candidate aux élections régionales
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de gch à dte: S. Bringuy, MP. Deleume, R. Louail, E. Cosse, J. Labbé et Y. Jadot

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Conférence de presse avec les intervenant-es

René Louail, tête de liste.

Notre dynamique est inter-régionale. Nous souhaitons une campagne très positive, sur le terrain. Nous avons une lourde responsabilité : faire réussir la COP21. Nous n’avons pas le droit d’échouer. Il est temps de remettre en cause notre modèle de développement : passer de la redistribution au partage. C’est le grand défi de notre campagne. Faire comprendre les enjeux. Les questions économiques ne nous font pas peur. La Région va obtenir de nouvelles compétences. Elle peut agir mais pour cela, il faut du courage politique, un changement de logiciel. Ces élections sont des élections de proximité. Il faut redonner du sens à l’action, de l’élan. Car aujourd’hui, le plus grand parti ce sont les abstentionnistes.

Yannick Jadot, député européen.

Il est difficile aujourd’hui de parler de climat dans une actualité terriblement morose. On est sans cesse bombarder de pulsions de haines et peurs. Auj. la plupart des partis font vivre, ce que j’appelle, des nostalgies fantasmées : « c’était mieux avant. » Dans ce repli planétaire, notre devoir est de raconter qu’on a une communauté de destin, un Bien commun : la planète et ses ressources. C’est difficile, je le conçois. Mais, nous avons une responsabilité particulière : l’inaction est un crime contre l’humanité surtout quand on a les technologies pour savoir ce qui arrive, pour lutter contre le dérèglement climatique. Etre ambigu sur l’accueil des migrants, c’est un crime contre notre humanité. Alors, nous acceptons de ne pas nous résigner. Nous devons redonner du sens et de l’espoir à notre société. L’avenir que nous projetons, nous les écologistes, est positif. Bienveillant. Le dérèglement climatique est et sera un problème. On le constate déjà : sécheresses, déplacements de population… Or, ce dérèglement est plus brutal pour les moins responsables : Sahel, Bengladesh… Notre objectif est ambitieux : baisser de 2° la température. Ce que nous voulons, c’est se réconcilier avec l’ensemble de l’humanité. Lutter contre… c’est transformer la vie en mieux ici et partout ailleurs. Vivre mieux en Bretagne, c’est rénover nos logements (architectes, ingénieurs), développer les énergies renouvelables, l’agriculture de proximité. Quand on a de l’emploi, de la culture, des services publics de proximité, on n’a plus envie ni besoin de voter FN. C’est l’écologie politique qui a la réponse à la montée des extrêmes. Redonner un message d’espoir. Que les citoyens soient acteurs de leur destin. Ouvrir des espaces pour la démocratie. Etre en responsabilité au-delà des mobilisations. Etre écologiste aujourd’hui, c’ est être révolutionnaire : sortir du sentiment d’impuissance et d’écrasement des concitoyens. Ex. Béganne en Morbihan. Projet « éoliennes en pays de Vilaine », projet citoyen de décentralisation de la production de l’énergie…. Construire le faire ensemble. Le vivre ensemble. Etre du coté des énergies de vie plutôt que des énergies mortifères.

Emma Cosse, secrétaire nationale EELV

Nous croyons à la radicalité de notre projet et en notre capacité à agir. Il n’existe aucune fatalité à ce que nous vivons ici et aujourd’hui. On ne renonce sur rien. On est présents dans les institutions et dans les luttes..On ne doit rien céder sur nos croyances car nous avons des réponses aux problèmes des algues vertes, à l’élevage intensif, à la mobilité…A force de ne rien faire, ce sont les plus pauvres qui payent. En Bretagne : l’érosion des côtes, l’augmentation de la salinité…on doit avoir des politiques locales globales. C’est pour ca qu’il, faut des écologistes dans les institutions sinon rien ne change. Ex : le Pass prix unique en Ile de France. C’est grâce aux écologistes. La RATP a même reconnu une hausse de la fréquentation des lignes. Continuons à faire de la pédagogie. Il existe d’autres modèles de développement. Nous pouvons reconvertir des sites industriels. Ouvrir de n nouvelles filières créatrices d’emplois. Il y a une volonté d’aseptiser notre projet écologiste. Notre projet est original, innovant, non productiviste. Il faut continuer à être cohérent.

Yannick Jadot, député européen.

Notre démocratie est malade. Oui, il est difficile de proposer un avenir dans la situation actuelle. Et pourtant, on a des solutions. Mais dans l’émotion du moment, il est inaudible. Il n’existe pas le lobby du futur ; tant que les emplois futurs de la transition n’existent pas, il est difficile de convaincre sur l’emploi perdu. Il existe trop de nostalgies régressives. Les classes politiques n’arrivent pas à évoluer. Ils travaillent en vase clos, dans toutes les mêmes instances, les corps d’Etat, ont fait les mêmes écoles, sont tous copains, dinent ensemble. Cela est très français. Cela paralyse les choses. Et puis, il existe un imaginaire de la croissance : Un gros tunnel, un aéroport…comme si cela allait résoudre les choses.

René Louail, tête de liste

Agriculture : Il faut des aides pour changer de modes de production. Les vrais responsables sont les acteurs de l’agro business et les politiques qui obéissent au doigt et à l œil au syndicat majoritaire.

Sophie Bringuy, tête de liste EELV en Pays de la Loire

Lors du mandat 2010-2015, en PDL, les élu-es écologistes étaient dans la coopération conflictuelle. Et, en Bretagne, dans l’opposition constructive. Tous, nous avons déployé l’écologie des solutions. Toujours pour la coopération et non la concurrence. Le partage plutôt que la redistribution. Sur Notre Dame des Landes, on a lutté ensemble durant tout le mandat. On a travaillé avec les euro députés pour une autre PAC. La souveraineté alimentaire passe par la diversité de fermes et exploitations agricoles. Que mangera t-on quand l’agriculture toute entière proviendra de fermes de 1000 vaches et que les petites exploitations n’existeront plus ? Semons les graines de la transition. Le changement est possible : vers une sobriété heureuse.

Marie Pascale Deleume, membre associatif du CESER, candidate « Ouverture » en Bretagne

Il est très dur de lutter dans des associations. Il faut que ces luttes soient portées par les politiques. C’est mon engagement : réorienter les politiques du Conseil régional en faveur de ces luttes citoyennes de terrain. Relayer leur combat. Je parlerai d’un « emballement climatique » plutôt qu’un réchauffement climatique. Aujourd’hui, des luttes sont très importantes. Ex : le peuple des dunes. Ce combat est pour la préservation du Bien commun. Pas pour quelques uns seulement.

Joël Labbé, sénateur du Morbihan.

Nous vivons dans un pays très riche en démocratie, si on sait la faire fonctionner. On a tous une part de responsabilité. A nous, de donner envie , de redonner de l’espoir, de redire que ca vaut le coup d’aller voter. Il faut y croire mais cette démocratie ne peut pas être qu’une démocratie combative. Quelle réponse apporter au modèle agricole ? Selon nous, la réponse est dans la transition, dans la démocratie de l’alimentation. Il faut parvenir à mettre autour de la table : tous les acteurs du territoire, sans exception. Et on pose la question. Et on tente de trouver la solution ensemble. Il faut aider les filières de proximité. La région Bretagne a besoin des écologistes pour actionner les leviers de la transition nécessaire.

Le tract complet : Tract meeting climat Vdef

 

LE TELEGRAMME du 20 sept. 2015

Régionales. EELV veut porter un message « positif » 20 septembre 2015 à 16h02

Europe Écologie Les Verts organisait hier à Rennes une réunion publique autour du thème « Climat : la région peut agir ! »

Le climat un thème central pour les écologistes dont l’une des priorités est de réussir le rendez-vous de la COP 21 en décembre prochain : « On n’a pas le droit d’échouer. C’est une question de démocratie qui nous amène à revoir complètement notre système de développement » explique René Louail, conseiller régional, tête de liste EELV aux élections régionales.

Autre priorité, la campagne pour les prochaines élections, que les écologistes souhaitent mener au plus près du terrain, a débuté avec une première étape d’un tour des Pays-de-la-Loire et de Bretagne « afin de monter que l’on est sur une dynamique interrégionale et que la mobilisation des écologistes s’inscrit dans une campagne très positive ». Pour changer les choses, les réorientations restent possibles pour « faire autrement » comme sur le plan économique où « les régions peuvent agir mais il faut que l’on ait du courage politique ».

Érosion des côtes, algues vertes, crise du modèle agricole intensif breton, pour Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d’EELV, venue soutenir la liste, « la Bretagne souffre énormément de ne pas avoir assez de politiques écolos ». La région, pour la responsable, ne manque cependant pas d’atouts notamment en matière de développement des énergies renouvelables. Et pour les écologistes, faire mieux en matière d’environnement, c’est aussi faire plus pour l’économie et les territoires.

Discussions en cours avec le Front de Gauche « On souhaite que les écologistes puissent avoir des leviers forts pour actionner les transitions nécessaires » explique Joël Labbé, sénateur du Morbihan. Sur le plan des alliances éventuelles, les discussions sont toujours en cours avec le Front de gauche : « Il faut avancer sur le projet » souligne René Louail et non faire « des attelages de circonstance ». La question devrait être tranchée par un vote des adhérents, dimanche prochain, lors de l’assemblée générale d’EELV Bretagne.

COP21-CLIMAT Depuis les Régionales de 2015
Salle Le Triangle, bd de Yougoslavie, Rennes (35) Carte

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