René Louail. Les Verts dans leur élément

René Louail hier à Quimper, entouré de candidats des listes « Une autre voie pour la Bretagne ».

« La droite n’a pas fait ce qu’il fallait et la gauche n’a pas inversé la tendance. Sur le terrain, on entend beaucoup parler du cumul des mandats, comme si conseiller régional était un mandat de seconde zone ». C’est par l’affirmation d’une nouvelle façon de faire de la politique qui taclait les adversaires et parfois les alliés que René Louail a illustré hier avant son meeting quimpérois, la volonté des Verts de réconcilier le citoyen avec la politique. Entouré de plusieurs leaders des listes départementales voisines, le paysan costarmoricain de 63 ans, ancien porte-parole de la Confédération paysanne, a précisé les engagements de son parti pour les Régionales. « Je ne pense pas qu’il y a une autre liste avec un programme aussi abouti et complet que le nôtre », a-t-il expliqué en présentant l’ouvrage réunissant les contributions de la plate-forme collaborative lancée en amont. Sur la question des transports et de l’aménagement du territoire il a dénoncé « la poudre aux yeux » que représentaient quelques minutes gagnées par le rail entre Paris et Quimper, pour défendre les liaisons ferroviaires entre les villes, entre Nantes et Rennes et la pointe bretonne.

La région c’est le territoire pour agir

Dans le même esprit, les investissements « aveugles » dans le nucléaire, Notre-Dame-des-Landes, les centrales à gaz, doivent être abandonnés pour être réorientés sur les énergies renouvelables. « On peut agir à la Région, réorienter 7 à 8 % du budget. Ce n’est pas démagogique de le dire ». « Par exemple, inverser les aides actuelles entre l’agriculture industrielle et l’agriculture biologique ». « Passer d’une économie moribonde à un autre système qui génère des emplois ». « Et la région c’est le territoire pour agir », conclut René Louail.