Contrats avec les territoires bretons. Des aides encore trop faibles.

Comme en avril dernier, la Région propose des contrats de partenariats avec de nouveaux territoires avec une ambition forte : leur autonomie financière grâce aux fonds régionaux et européens. Reste que ces aides proposées sont faibles notamment dans les territoires fragiles. René Louail interpelle sur les projets en territoires de Morlaix et Auray et revient sur les manques de ces contrats.

René_Louail

 

Dans le prolongement de notre intervention lors de la précédente session, nous saluons le prolongement de cette nouvelle génération de contrats sur l’ensemble du territoire avec la double synergie, celle d’associer les fonds régionaux et européens en donnant une certaines autonomie afin de mieux appréhender la diversité des territoires.

Même si les montants annoncés, cumulés semblent importants sur la période du contrat, leur faiblesse demeure une réalité, puisqu’il représentent entre 3 et 4% du budget régional. Cette faiblesse est encore plus flagrante dans les territoires fragiles, puisqu’elle n’est pas en capacité d’inverser un temps soi peu le poids de l’histoire celles des restructurations successives des dernières décennies. En effet, la baisse démographique à entraîné dans son sillon une hémorragie importante des capitaux des zones rurales en fortes déprises vers les pôles urbains et les métropoles. Si nous soulignons positivement la part qualité de 50% octroyée dans l’éligibilité des dossiers, nous réaffirmons notre inquiétude, soulevé lors du comité de programmation sur la faible prise en compte de la fragilité des territoires, puisqu’elle se situe à égalité avec la part forfaitaire.

Je reviendrai plus en détail sur 2 fiches projets de territoires; celle du pays de Morlaix et celle d’Auray.

Concernant Morlaix.

Pour les raisons que vous connaissez, nous saluons l’exigence de la région, et l’accompagnement proposé concernant le traitement des friches industrielles.

Sur le volet économique et énergétique, nous sommes très surpris que vous ayez retenu le développement de cultures sous serres. Est ce qu’un bilan critique de l’existant, ne devrait pas être effectué avant de prolonger une cette opération périlleuse sur le plan économique et absurde sur le plan énergétique et environnementale ?

Nous soulignons dans ce contrat les manques sur la maritimité, la recherche et la cohésion sociale.

Concernant le partenariat avec le pays d’Auray.

Si le contrat pose un cadre avec des orientations intéressantes, le contenu est plutôt faible concernant l’intégration de l’objectif de développement durable. Je donnerai quelques exemples : sur les indicateurs notamment, la baisse ou encore le recyclage de déchets en lien avec les emplois concernés. Le nombre d’emplois touristiques désaisonnés, ou encore la fréquence des transports en commun avec, par exemple l’évolution du nombre de vélos mis en location

Pas de proposition pour une structuration, en réseau, des offices de tourisme, avec complémentarité terre/mer, valorisant l’ensemble du territoire.

De façon plus globale, dans plusieurs contrats, on retrouve la question récurrente du réemploi et la valorisation des matières et matériaux; ce qui traduit une certaines faiblesse quand à la prise en compte de la question de l’économie circulaire. Cette situation est également présente sur la mise en place de plate forme de valorisation locale des filières bois énergie, sans prise en compte de la gestion de la ressource et sans préciser :

  • l’absence de propositions concernant l’économie sociale et solidaire

  • la faiblesse, voir une insuffisance des besoins de logements sociaux

  • le manque de moyens octroyés pour encourager la mise en place de maisons médicales afin de favoriser l’installation de médecins et l’accès pour tous aux services médicaux adaptés.

  • un manque important de pistes de travail sur l’approvisionnement de la restauration collective en circuit court et bio.

Monsieur Le Président, monsieur le vice Président, je ne reprendrai pas les éléments de l’intervention très détaillée et argumentée de ma collègue Janick Moriceau lors de la précédente session sur ce même bordereau. Je voulais simplement souligner à nouveau trois points :

  • pas de parité femmes – hommes ;

  • manque d’ouverture au monde associatif, notamment la culture ;

  • rien non plus en terme d’ouverture aux réseaux de l’économie sociale et solidaire.

Merci de votre attention

VOTE POUR

Remonter