L’épanouissement de nos jeunes passera par le soutien aux projets éducatifs.

Assurer des conditions d’accueil et de travail dans tous les lycées est une lourde tâche. Un certain nombre de nos lycées sont vieillissants, mal isolés, mal adaptés aux besoins actuels. Dans le même temps, les évolutions démographiques, les changements des exigences pédagogiques, demandent une forte capacité d’adaptation et d’anticipation. Répondre à ces défis, tel était la mission du PPI 2010-2014 et de ses prolongements pour 2015-2016. Gaëlle Rougier rappelle la mission de la Région et l’importance de soutenir les investissements dans les lycées.

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Mission 4 : Pour une éducation de qualité, ouverte sur la recherche et sur le monde

Monsieur le Président,

S’il est une mission essentielle du Conseil Régional, c’est bien celle de l’éducation. Il est de notre devoir d’offrir à la jeunesse bretonne les meilleures conditions d’épanouissement de leurs capacités. L’accès de toutes et tous à une éducation de qualité, des citoyennes et citoyens bien formés, émancipés intellectuellement, entreprenants, cultivés, ouverts d’esprit, n’est-ce pas là le meilleur investissement sur l’avenir ?
Il faut reconnaître l’action de la Région Bretagne en la matière, dans un contexte de réformes importantes dans le domaine de l’éducation et de la formation.
On doit reconnaître l’ambition affichée, tant dans les montants engagés que dans la qualité : on sait l’engagement de Mme La Vice-présidente en faveur de lycées sains, économes en énergie, où il fait bon étudier, vivre et travailler. Nous saluons donc le travail engagé en la matière, à travers l’écoréférentiel. Les projets de construction de lycées à Ploërmel et à Rennes montrent bien la volonté renouvelée d’être ambitieux pour notre jeunesse. Nous espérons que les restrictions budgétaires que l’on nous impose ne freineront pas votre ambition. Nous savons que les finances ne sont pas illimités : la construction de nouveaux lycées ne devra pas remettre en cause l’effort fourni sur les rénovations. Il reste en effet tant à faire, en matière d’isolation, de désamiantage, de mise en accessibilité, d’amélioration des conditions d’accueil, tant dans les bâtiments d’externat, que dans les internats et les services de restauration.
Nous souhaitons donc que l’ambition régionale soit renforcée. Plus de moyens doivent être mis dans la réalisation des investissements immobiliers. Même si l’on sait que la réalisation de programmes immobiliers prend du temps, trop d’établissement attendent, parfois depuis longtemps, des travaux de modernisation.
Nous savons que vous partagez notre volonté d’offrir à nos jeunes les meilleures conditions de formation. Nous comptons donc sur vous pour que porter une ambition renouvelée en matière d’investissement immobiliers.

Offrir les meilleures conditions de formation est une chose. Mais l’accompagnement des projets éducatifs, des initiatives des jeunes, de la mobilité internationale, le soutien à l’enseignement de nos langues régionales sont tout aussi essentiels pour l’émancipation et la formation de notre jeunesse. On peut notamment citer le programme Karta, qui est exemplaire en la matière. C’est pourquoi nous nous regrettons la baisse des moyens alloués aux programmes 411, 412 et 413. Yannik Bigouin reviendra d’ailleurs plus précisément sur le développement des langues de Bretagne.

Je voudrais également revenir sur une question qui me tient à cœur, vous le savez Monsieur le Président, celle du numérique. Nous devons développer la formation aux usages du numérique, tant pour les lycéens que pour les apprentis et les étudiants. Toutefois, ce développement doit se faire en préservant la santé des usagers. D’ailleurs , je tiens à souligner le travail accompli dans le cadre de Bretagne Très Haut Débit pour diffuser ces bonnes pratiques dans l’ensemble des politiques régionales. Si, pour les lycées, propriété de la Région, l’usage du Wifi est limité, ce n’est pas le cas partout, et il reste du travail encore pour faire reconnaître l’intérêt d’une approche raisonnée des technologies sans fil.
C’est pourquoi nous regrettons que dans sa convention avec le CROUS pour l’installation du WIFI dans les RU, la Région ait oublié par exemple, les recommandations inscrites en la matière dans Bretagne numérique. Le CROUS souhaite diversifier les activités des CROUS et recevoir des colloques, pour ainsi moderniser l’image des RU. C’est tout à fait légitime, et le WIFI peut être un outil. Il faudra tout de même chercher prioritairement la complémentarité avec l’existant, il existe sûrement des mutualisations d’équipements et d’infrastructures à faire avec les universités pour favoriser l’accès à internet, notamment en filaire, dans les RU. Par ailleurs si WIFI il y a tout au long de l’année en RU, la possibilité d’éteindre le WIFI ainsi qu’une signalisation adéquate devra être déployée afin de sensibiliser les usagers.
Un exemple qui prouve qu’en la matière, l’approche doit être transversale et la vigilance doit être de tous les instants.

Puisque j’évoque l’enseignement supérieur, je tenais à vous alerter sur l’état de la recherche et de l’enseignement supérieur. Si la Région renforce son soutien, l’État, lui, se désengage toujours plus. Or, l’excellence universitaire est la clé de la réussite future de la Bretagne. Nous comptons sur vous pour interpeller l’État sur les difficultés de l’enseignement supérieur et de la recherche.

Je vous remercie, Monsieur le Président.

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