Fukushima 1 an après : l’industrie nucléaire et ses mythes n’ont pas d’avenir

Communiqué mercredi 7 mars 2012.

 

Il y a un an, la catastrophe nucléaire de Fukushima a montré quels risques mortels et absolus la technologie de l’atome faisait courir aux populations de tous les pays du monde.

Les nombreuses pannes et incidents à répétition à la centrale de Fessenheim montrent qu’une telle catastrophe peut malheureusement se répéter tout près de nous et condamner nos régions et nos terres à être contaminées et vouées à l’abandon.

 

Pour la première fois en France, à la suite de la catastrophe nucléaire de Fukushima, un vaste débat public s’est ouvert sur les risques et les coûts de l’industrie nucléaire. Un an de débat durant lequel, l’un après l’autre, les mythes soutenus notamment par le sénateur MRC du Territoire de Belfort M. Jean-Pierre CHEVENEMENT et les deux députés UMP, Mrs. Damien MESLOT et Michel ZUMKELLER se sont effondrés.

 

Mythe d’une énergie bon marché balayé par la Cour des Comptes. Prolonger le parc nucléaire français coûtera plus de 55 milliards d’euros. Pour faire baisser les factures et regagner du pouvoir d’achat, investissons ces milliards dans les énergies renouvelables et l’isolation de nos logements seuls moyens de réaliser des économies.

 

Mythe de l’industrie d’avenir balayé par les menaces de délocalisation des productions alors même que la France n’a pas encore fait le choix de sortir du nucléaire. L’atelier des Ailettes d’ALSTOM Belfort en est un bon exemple : il y a de moins en moins de réacteurs dans le monde et l’industrie française prend du retard.  Démanteler les centrales, former  et reconvertir les savoir-faire des employés de la filière nucléaire dans les domaines industriels d’avenir des énergies renouvelables : ce sont 600 000 emplois à la clé. Les énergies renouvelables créent 8 fois plus d’emplois que le secteur nucléaire. Nous comprenons les angoisses liées au changement, nous appelons les salariés et leurs syndicats à participer à la réflexion collective, seule voie possible pour tenter d’éviter le pire au niveau économique, sanitaire et social.

Mythe de l’indépendance énergétique : la France importe la totalité de l’uranium nécessaire au fonctionnement des centrales. Importations notamment en provenance du Niger avec des conséquences environnementales et politiques lourdes pour les populations locales.

 

Mythe du nucléaire sûr balayé par la catastrophe de Fukushima. C’est le 3ième accident nucléaire majeur en 30 ans après Three Miles Island et Tchernobyl. Catastrophe intervenue faut-il le rappeler dans un pays de l’excellence technologique et l’un des plus riche et développé au monde.

 

C’est pourquoi pour commémorer la catastrophe de Fukushima, nous appelons à différentes actions ce week-end :

A Belfort, à l’appel d’Europe Écologie-Les Verts 90 : RDV samedi 10 mars à 14h Faubourg de France aux fontaines de Rougemont.

A Fessenheim, RDV samedi 10 mars à 14h face à la maison des énergies, afin d’obtenir l’arrêt immédiat et définitif de la centrale.

 

Le lendemain 11 mars dans la vallée du Rhône pour participer à la chaîne humaine de Lyon à Avignon, pour obtenir la sortie du nucléaire en France.

 

Il est temps de sortir du nucléaire seule condition pour qu’un monde viable l’emporte sur l’entêtement criminel et la soif de profit du lobby nucléaire.

 

Europe Ecologie Les Verts 90,

Sortir du Nucléaire Nord Franche-Comté

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