Archives de : culture

  1. Le Mouvement HF en Avignon !

     

    Chaque année, le Mouvement HF, qui regroupe les collectifs régionaux HF,

    se retrouve en Avignon pour rencontrer et débattre lors du festival d’Avignon,

    rendez-vous incontournable pour les professionnels du spectacle vivant.

     

    Cette année, retrouvez-nous tout au long du Festival, pour quatre évènements :

    Lancement officiel des 4 saisons Egalité

    13 juillet, 14h, Péniche Rhône-Alpes, Quai de la ligne

     

    Colloque international dans le cadre du Festival

    « Egalité hommes-femmes dans le secteur artistique : expériences européennes »

    18 juillet, 17h, Cour du Cloître St Louis, 20 rue du Portail Boquier

     

    Atelier-rencontre

    « Quels outils construire sur le terrain pour une égalité concrète ? »

    19 juillet, 11h30-13h, Chapiteau du Village du Off, 1 rue des Ecoles

     

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    Le Mouvement HF participera également au Scénoscope #7, sur le thème « nouvelle génération, le pari de la parité ! »

    15 juillet, 14h-17h, Théâtre de la Parenthèse, 18 rue des Etudes

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    Pour plus d’informations, téléchargez le flyer ci-dessous :

    Flyer Mouvement HF Avignon.pdf
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  2. Forum Libération

     

     

    12 juillet 2013 – Avignon

     

     

     

    PROGRAMME

    14h30-16h

    Territoire de l’imaginaire

    Myriam Marzouki : metteure en scène

    Nicolas Stemann : metteur en scène

    Dieudonné Niangouna : auteur, acteur, metteur en scène

    Stanislas Nordey : acteur, metteur en scène

    16h15-17h45

    La Culture, une affaire locale ?

    Hortense Archambault, codirectrice du Festival d’Avignon

    Cécile Helle, vice Présidente déléguée à la Culture de la région Provence Alpes Côte d’Azur

    Sylvie Robert, vice Présidente de Rennes Métropole

    Pascale Bonniel Chalier, conseillère municipale et communautaire à Lyon et consultante à l’Agence La terre est ronde

     

    18h-19h

    Rencontre avec la rédaction de Libération.

    Nicolas Demorand, Sylvain Bourmeau,  René Solis et Marie-Christine Vernay.

  3. Transmission dans la crise ou crise de la transmission ?

    2ème Rencontre Nationale Accord Majeur 2013

    Mardi 9 juillet 2013
    Hôtel Maynier d’Oppède
    Aix-en-Provence

    TRANSMETTRE / ÉDUQUER
    Transmission dans la crise ou crise de la transmission ?

    En parallèle au débat national sur l’éducation artistique et culturelle, il a paru nécessaire aux membres d’Accord Majeur d’une part d’élargir le sujet aux  actions éducatives et culturelles, intégrées depuis longtemps dans les activités de leurs membres et d’autre part de poser publiquement plusieurs questions essentielles au vu de ces pratiques.

    9h15                   Accueil – Café

    10h00-11h00    Plénière d’ouverture avec la participation de :

    • Bernard Foccroulle, Directeur Général du Festival d’Aix en Provence
    • Catherine Tasca, Ancienne ministre, Sénatrice (interview vidéo)
    • Jacques Toubon, Ancien Ministre, Président de la FEVIS, pour Accord Majeur
    • Laurence Tison, Directrice adjointe de la Direction Générale de la Création Artistique, représentant Madame la Ministre de la Culture et de la Communication

    11h00-13h00    Trois ateliers thématiques se déroulant en parallèle

    Atelier 1 : Les effets de l’action éducative et culturelle : sensibilisation, apprentissage, élargissement des publics ?

    Ce premier débat est centré sur les effets attendus des actions éducatives et culturelles sur le public. L’ambiguïté des objectifs constitue en effet l’une des difficultés principales à la réalisation de projets partenariaux entre acteurs et partenaires publics et privés : vise-t-on une forme de sensibilisation à la musique, un apprentissage du langage musical ou une augmentation significative du public ?

    Modérateurs : Jeanne-Martine Vacher, Productrice à France Culture et Isabel Joly, Co-directrice du Réseau européen pour la sensibilisation à l’opéra et à la danse (RESEO)

    Intervenants :

    • Pascale Bonniel-Chalier, Conseillère municipale et communautaire à Lyon et consultante à l’Agence La terre est ronde
    • Serge Cyferstein, Responsable du département de pédagogie au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMPD)
    • Katherine Heid, Co-directrice du Réseau européen pour la sensibilisation à l’opéra et à la danse (RESEO)
    • Raoul Lay, Compositeur et Chef d’orchestre, Directeur de l’Ensemble Télémaque
    • Vincent Maestracci, Inspecteur Général de l’Education Nationale
    • Bruno Messina, Directeur du Festival Berlioz / Agence Iséroise de Diffusion Artistique

    Atelier 2 : Institutions et collectivités territoriales : responsabilités et compétences

    Ce deuxième débat sera focalisé sur les impulsions à l’origine des actions éducatives et culturelles. Les « valeurs culturelles » ne sont sans doute plus aujourd’hui celles des années 1960, certains osant aujourd’hui l’expression de « misère culturelle ». Entendant cette mutation, les pouvoirs publics semblent déléguer aux institutions musicales la responsabilité de définir objectifs, contenus et méthodes.
    Mais ne parle-t-on pas d’éducation à défaut de pouvoir parler de culture ? Comment trouver le juste équilibre entre la création artistique et les actions éducatives et culturelles ?
    Enfin comment instaurer des dispositifs d’évaluation sur les objectifs élaborés conjointement entre les acteurs et leurs financeurs ?

    Modérateurs : Benjamin François, producteur à France Musique

    Intervenants :

    • Laurent Bayle, Président de la Salle Pleyel et de la Philharmonie de Paris, Directeur Général de la Cité de la musique
    • Andy Emler, Pianiste, Compositeur et Directeur artistique de la Compagnie aime l’air
    • Bernard Foccroulle, Directeur Général du Festival d’Aix
    • Anne Gérard, Adjointe au maire de Poitiers, Déléguée à la Culture, Vice-présidente de la commission culture de l’Association des Maires de Grandes Villes de France
    • Françoise Laborde, Présidente du groupe d’étude sur les arts de la scène, les arts de la rue et les festivals en régions
    • Caroline Sonrier, Directrice de l’Opéra de Lille

    Atelier 3 : Artiste, médiateur, pédagogue : le paradoxe du musicien

    Ce troisième débat permettra d’identifier les différents acteurs et le rôle de chacun : agir en professionnel impose en effet de cerner les différentes compétences requises des artistes, des médiateurs et des pédagogues.
    Nous nous intéressons également à la question de réciprocité, c’est-à-dire aux effets des actions éducatives et culturelles sur ceux qui les impulsent ou les conduisent, individus ou institutions.

    Modérateurs : Philippe Fanjas, Directeur de l’Association Française des Orchestres (AFO) et David Jisse, Directeur de la Muse en Circuit et Vice-président de Futurs Composés

    Intervenants :

    • Clément Bodeur-Crémieux, Directeur des affaires culturelles de la Ville de Grenoble
    • Alain Desseigne, Directeur du Centre de Formation des Musiciens Intervenants à l’École (CFMI de Lyon) et Président du Conseil National des CFMI
    • Clément Lebrun, Médiateur Culturel (Talens Lyriques et Ensemble Intercontemporain)
    • Sarah Goldfarb, Directrice du Réseau de musiciens intervenants en ateliers (ReMuA)
    • Philippe Nahon, Chef d’orchestre, Directeur Ars Nova ensemble instrumental
    • Vincent Hugon, altiste, Orchestre national de Lyon
    • Jean-Christophe Vervoitte, corniste, Ensemble Intercontemporain

     13h00-15h00   Déjeuner-buffet

    15h30-16h00    Restitution des ateliers

    Rapporteurs :

    • Catherine Delcroix, Présidente du Syndicat National des Orchestres et des Théâtres Lyriques (SYNOLYR)
    • Alain Surrans, Président de la Chambre Professionnelle des Directions d’Opéra (CPDO)
    • Philippe Toussaint, Président de France Festivals

    16h00-17h00    Débat avec les participants

    Modératrice : Lorraine Villermaux, Présidente du Syndicat Professionnel des Producteurs, Festivals, Ensembles, Diffuseurs Indépendants de Musique (PROFEDIM)

    17h00-17h45    Plénière de cloture avec la participation de :

    • Ivan Renar, Sénateur Honoraire, Président de l’Association Française des Orchestres (AFO), pour Accord Majeur

     

    Pour en savoir plus :
    contact@accordmajeur.net
    www.accordmajeur.net
    41 rue du Colisée Paris 75018
    + 33 (0)1  53 96 92 84

     

    En partenariat avec 

    Et avec le soutien de l’Institut de Management Public et Gouvernance Territoriale Aix-Marseille et Sciences Po Aix


    Accord majeur, plateforme de coordination :
    AFO – Association Française des Orchestres
    CPDO – Chambre Professionnelle des Directions d’Opéra
    FEVIS – Fédération des Ensembles Vocaux et Instrumentaux Spécialisés
    FRANCE FESTIVALS – Fédération Française des Festivals Internationaux de Musique
    FUTURS COMPOSES – Réseau national de la création musicale
    PROFEDIM – Syndicat Professionnel des Producteurs, Festivals, Ensembles, Diffuseurs Indépendants de Musique
    REMA – Comité français du Réseau Européen de Musique Ancienne
    ROF – Réunion des Opéras de France
    SYNOLYR – Syndicat National des Orchestres et Théâtres Lyriques

    Membres associés :
    AFIJMA – Association des Festivals Innovants en Jazz et Musiques Actuelles
    Grands Formats – Fédération des grands ensembles de jazz et musiques à improviser

     

  4. Taxe sur les FAI & Opérateurs Télécom

    Les écologistes satisfaits de la décision de la justice européenne

    Le groupe écologiste du Sénat se réjouit du jugement rendu par la Cour de Justice de l’Union Européenne concernant la taxe sur les fournisseurs d’accès internet et les opérateurs de téléphonie mobile, prélèvement créé pour compenser la suppression de la publicité après 20 heures sur le service public audiovisuel.

     

    Cette validation par la justice européenne, ne doit pas entrainer une baisse des moyens de l’audiovisuel public par l’Etat. Les écologistes tiennent à rappeler que le financement de l’audiovisuel public en France, appuyé sur la contribution à l’audiovisuel public, est insuffisant vis-à-vis de l’ambition affichée.

     

    Pour Marie-Christine Blandin (EELV – Nord), Présidente de la Commission de la Culture, de l’Education et de la Communication, cette décision « nécessite de repenser ensemble les objectifs du service public de l’audiovisuel et son mode de financement ».

     

    André Gattolin (EELV – Hauts de Seine) considère que cette décision permet de maintenir la suppression de la publicité après 20 heures sur le service public malgré la dégradation à terme des recettes publicitaires liée à l’érosion des audiences liée à la multiplication des chaînes.  « Il convient désormais d’élargir cette disposition aux programmes destinés à la jeunesse sur le service public et les chaînes privées ». C’est le sens d’une proposition de loi que le groupe écologiste a déposé il y a quelques semaines pour diminuer l’exposition des enfants et adolescents à la publicité télévisuelle.

  5. Censure en Tunisie

    Une révolution encore endommagée

    Le rappeur tunisien Ala Yaâcoubi, alias Weld el 15, a été condamné jeudi 13 juin à deux ans de prison ferme pour avoir insulté la police dans une chanson. Le verdict a été annoncé par le juge du tribunal de Ben Arous (banlieue de Tunis) devant lequel, il avait décidé de se présenter. Il a été aussitôt emmené en prison. A l’annonce du verdict des heurts ont eu lieu et des arrestations et brutalités envers des journalistes ont été perpétrées.

    EELV apporte son soutien au  rappeur  et aux journalistes arrêtés ou molestés.  EELV dénonce la lourdeur de la sanction infligée.  Cette sanction est une menace contre la liberté d’expression et de création artistique. Elle intervient au moment où la Tunisie discute de sa nouvelle constitution qui doit garantir ces libertés. Après les condamnations sévères à l’encontre des Femen, cette nouvelle condamnation envoie donc un message négatif sur la préservation des acquis de la révolution notamment celui de la liberté d’expression.

  6. ESS & Culture en Rhône-Alpes

    le 17 juin 2013 à Lyon

    La Région Rhône-Alpes, avec la collaboration de la Nacre, agence du spectacle vivant en Rhône-Alpes, et de la Chambre Régionale de l’Economie Sociale et Solidaire de Rhône-Alpes (CRESS), accompagne les acteurs de ce rapprochement, et vous invite

    le lundi 17 juin 2013, de 14h à 20h, à l’Hôtel de Région

    à une rencontre de réflexion et de partage d’expériences croisant le secteur artistique et culturel rhônalpin avec les valeurs et outils de l’économie sociale et solidaire (E.S.S.).

    L’objectif est de renforcer les démarches de co-construction des politiques publiques de la culture sur le territoire, grâce à la mobilisation de nouvelles modalités d’emploi, de coopération, de financements et d’organisation.

    Cette rencontre, qui alterne ateliers collaboratifs, tables rondes et plénière de sensibilisation réunissant acteurs, artistes et élu-e-s, a pour ambition d’engager une réflexion collective pérenne dans notre région.

     

    PROGRAMME

    14H \ E.S.S. + culture = quelle ambition commune ?

    Accueil en plénière par Jean-Jack Queyranne, Président du Conseil Régional Rhône-Alpes et présentation du panorama de l’économie sociale et solidaire de la culture en Rhône-Alpes à partir de l’étude réalisée par la CRESS Rhône-Alpes par Denis Colongo, son Secrétaire Général.
    14H30 \ E.S.S. + culture = des pratiques innovantes en Rhône-Alpes

    Ouvertes aux élu-e-s, collectivités, artistes, porteurs et futurs porteurs de projets, ces tables rondes thématiques seront l’occasion de favoriser la mise en réseau et le partage d’expériences par des échanges et débats, à partir de la présentation d’expérimentations rhônalpines à dimension innovante.

    TABLE #1 \ La mutualisation d’emplois, pour quelles plus-values et à quelles conditions ?

    L’argument souvent avancé et présupposé est l’économie d’échelle procurée par la mutualisation d’emplois.
    Il s’agira lors de cette table ronde d’en évaluer la réalité ainsi que les éventuels effets induits : partages de savoirs, montée en compétence, coopération, partage d’expériences, positionnement hiérarchique, rapports de confiance, organisation du temps de travail…ce qui conduira à s’interroger sur l’articulation mutualisation/développement des projets.

    Présidence : Arlette Gervasi, Conseillère régionale, Vice-présidente de la Commission Culture
    Animation : Léo Anselme (La Nacre)
    Témoins : Ludivine Chopard (SMAC 07), Thaïs MATHIEU et Julie DEJEAN (La Pelote), Stéphane Bossuet (Art en Réel), Gilles Goutailler (Gespectacle), Nathalie Paquignon (Compagnie Katchaça)

    TABLE #2 \ Lieux partagés : nécessité économique ou coopération solidaire ?

    La mutualisation d’espaces a pu apparaître comme une réponse à certaines problématiques des secteurs artistiques et culturels : le défaut de lieux et l’optimisation des coûts.
    Au fil du développement de ces expériences, on observe que la variable « coopération » est convoquée a priori ou s’invite dans la vie de ces projets, mais jamais sans implications fortes.
    Cette table ronde sera l’occasion d’examiner les ingrédients d’une coopération solidaire aboutie, au travers notamment des enjeux de gouvernance, de partage du risque, d’ancrage territorial, de solidarité, d’autonomie et de gestion du foncier, mais aussi d’interroger comment ces expériences peuvent être valorisées pour contribuer à la construction ou à l’évolution des politiques publiques.

    Présidence : Farida Boudaoud, Vice-présidente du Conseil régional déléguée à la Culture et à la lutte contre les discriminations
    Animation : Vincent Bady (Art Vif)
    Témoins : Maud Chevallier (Friche Lamartine), Emmanuelle Jouas (Locaux Motiv’), Séverine Aurivel (La Minoterie), Romain de Lagarde (LaMezz)
    Personnes supports : Valérie Brujas (DAC de Francheville), Marion Montant (Le Percolateur), Luc de Larminat (Opale-CNAR Culture)

    TABLE #3 \ La culture comme support d’insertion sociale ou l’enjeu des droits culturels

    Si les enjeux de production et de diffusion artistiques sont au cœur des préoccupations du secteur culturel, l’activité culturelle peut également répondre à des enjeux éducatifs ou sociaux, sur lesquels d’autres acteurs de l’ESS agissent au quotidien.
    Dans la mesure où l’exclusion culturelle entre dans le champ de la lutte contre les exclusions, des acteurs de l’ESS œuvrant sur ces questions ont initié la réflexion vers la notion de droits culturels, reconnus sur le plan international par l’Unesco.
    Cette table ronde s’intéressera aux problématiques sociales que le support culturel permet de dénouer, les échanges et témoignages permettront d’aborder des pratiques existantes.

    Présidence : Catherine Herbertz, Conseillère Régionale, Présidente de la Commission Culture
    Animation : Paul Bucau (CRESS)
    Témoins : Elsa Groulade (Théâtre de l’Aube), Audrey Pascaud (Culture pour tous), Pierre Brini (Banlieues d’Europe), Yves Henri (plasticien)

    TABLE #4 \ Au cœur d’une économie mixte, quelle maîtrise de leur modèle économique pour les acteurs culturels et artistiques ?

    Cette table-ronde sera l’occasion de donner un éclairage pratique répondant à la nécessité pour les acteurs artistiques et culturels de se réapproprier leurs enjeux économiques, de définir une stratégie de financement et ainsi de maîtriser leur modèle économique. A cette fin, elle interrogera le recours au financement privé et les enjeux de la culture de proximité, au travers d’expériences de mécénat et de micro-mécénat, et permettra également aux participants d’interroger les articulations entre financements de la culture et financements de droit commun, dans un contexte élargi d’économie mixte.

    Présidence : Cyril Kretzschmar, Conseiller délégué du Conseil régional à la nouvelle économie, nouveaux emplois, artisanat, et à l’économie sociale et solidaire
    Animation : Laurent Duclot (MCAE Isère Active)
    Témoins : Colin Lemaître (Culture et Coopération), Céline Rodriguez (Fleurs de scène), Boris Tavernier (de l’Autre CôTé du PonT), Claire Martinez (ZAM !), Vincent Ricordeau (Kiss Kiss Bank Bank)
    Personnes supports : Aurélie Auddoux (En App’ART Et…), Anny-Claude Paturel (CCAB), Eric Ghennassia (La Bobine), Christian Berger (Solid’Arté)

    17H \ E.S.S. + culture = un mariage durable ?

    Plénière avec :

    • Farida Boudaoud, Vice-présidente du Conseil régional déléguée à la Culture et à la lutte contre les discriminations
    • Cyril Kretzschmar, Conseiller délégué du Conseil régional à la nouvelle économie, nouveaux emplois, artisanat, et à l’économie sociale et solidaire
    • Jérôme Saddier, chef de cabinet et conseiller spécial, Cabinet du Ministre délégué à l’économie Sociale et Solidaire (sous réserves)
    • Philippe Berthelot, Président de l’Union Fédérale d’Intervention des Structures Culturelles (UFISC)
    • Patrick Viveret, philosophe, ancien conseiller référendaire à la Cour des Comptes, instigateur de la monnaie complémentaire SOL, co-fondateur de « Dialogues en humanité », co-fondateur du collectif citoyen Roosevelt 2012

    Animée par : Nicolas Riedel, Directeur de La Nacre (agence régionale du spectacle vivant en Rhône-Alpes)
    19h \ E.S.S. + culture = échanges informels et vin d’honneur

    Programme sous réserve de modifications, co-élaboré par La Nacre et la CRESS Rhône-Alpes, avec l’appui de la commission culture de la CRESS et la participation active de Pascal Auclair (MixLab/La Belle Electrique et cluster RéFLEX), Ludivine Chopard (SMAC 07), Patricia Coler (UFISC), Laurent Duclot (MCAE Isère Active), Alain Garlan (SmartFr), Luc de Larminat (Opale), Colin Lemaître (Culture et Coopération), David Morel (FEPPRA), Marilyne Saint-Cyr (CREF).

    TELECHARGER LE PROGRAMME.

    INSCRIPTIONS

    Le nombre de participant-e-s étant limité et le nombre d’inscrit-e-s important, les inscriptions sont closes.

    Pour tout renseignement, contacter Céline Palluy (c.palluy@la-nacre.org

    S’Y RENDRE

    Hôtel de Région – 1 Esplanade François Mitterrand – 69002 Lyon

    # Par le Tram T1 : arrêt Hôtel de Région – Montrochet
    # En Vélov’: station Confluence Hôtel de Région
    # En train : Gare Perrache puis Tram T1 (15 min) ou Gare Part-Dieu puis Tram T1 (30 min)
    # En covoiturage :
    Inscrivez-vous sur http://www.covoiturage-grandlyon.com/evenement/rencontre-regionale-e-s-s-culture
    Coordonnées GPS : 45.740547, 4.819742

  7. Le prix TOURNESOL aux BIDOCHONS de BINET

    Le TOURNESOL de la BD, prix « off » du Festival d’Angoulême, récompense cette année le dernier album des « Bidochons » de Christian Binet, « Les Bidochons sauvent la planète » (Editions Audie-Fluide Glacial).

    Cet album l’a emporté au 4° tour de scrutin, devançant de peu  »Demain demain » de Laurent Maffre (Actes-Sud/Arte) et  »Braillane » de Cil Vert & Jean Fred (Ed. Salsifis). Le jury francophone était présidé par Pascal Durand, secrétaire fédéral de Europe-Ecologie/Les Verts. Onze albums figuraient dans la sélection.

     »Les Bidochons sauvent la planète », 21° épisode de la saga de ce couple de Français (très) moyens, best-seller du magazine Fluide Glacial, s’ancre fortement dans l’actualité. Ces Français qui jusqu’ici n’ont prêté aucune attention à la modernité et s’y plongent brusquement, parce qu’il le faut, et découvrent, avec leur regard ancien, que le monde a beaucoup changé. Le couple Bidochon se lance dans l’écologie comme sur une pente neigeuse et se font happer sans y comprendre grand’ chose. M. Bidochon a du mal à intégrer les paramètres nouveaux de cette problématique, tandis que son épouse, plus ouverte, fait semblant d’y parvenir avec une touchnate naïveté. Sans doute le meilleur album de Binet depuis quelques années, cet épisode est hilarant et nous rions d’autant plus que nombre d’entre nous ne sont pas plus armés qu’eux pour accueillir les conceptions nouvelles qui devront mener notre vie.

    Avec une subtilité inhabituelle dans une BD grand public, Binet cherche d’abord à faire rire, et rire de ce que nous sommes tous, lui-même compris. C’est toute la force de cet album, qu’un succès public récompense déjà. Venant après, en 2012, un premier album d’une inconnue (Natacha Bustos), le Tournesol 2013 revient à un des maîtres reconnus de la BD humoristique contemporaine, dans une éclectique diversité, qui est celle de l’écologie.

    Les Bidochons ne sauveront pas la planète, mais ils symbolisent l’avancée des idées fortes de l’écologie, désormais dans toutes les têtes, même les moins préparées. C’est la un symbole fort de d’une société en pleine mutation que Binet, grâce à ses personnages englués dans un conservatisme contrarié, met en valeur avec un humour décapant.

    Christian Binet,  »Les Bidochons sauvent la planète » (Ed. Audie).

    Contact : Yves Frémion (yves.fremion à gmail.com)

  8. « La culture est un dialogue permanent entre les peuples »

    Le sénat a débattu, mardi 26 mars 2013, du « rayonnement culturel de la France à l’étranger ». Marie Blandin y a porté la parole pour le groupe écologiste.

    Retrouvez l’intégralité du débat (y compris les réponses de Laurent Fabius, Ministre des affaires étrangères) ICI et ci-dessous l’intervention de Marie Blandin.

    ***

    Si la compétition est une réalité dans le monde actuel, la culture mérite mieux que l’exacerbation des rivalités. Même avec des moyens modestes, et particulièrement avec des moyens modestes, c’est la qualité des liens tissés qui importe.

    Riche, de par son histoire, en ressources, compétences et institutions en charge de l’action extérieure, la France doit veiller à ne pas faire montre de supériorité face aux autres pays, qui ont bien compris l’importance de la diplomatie culturelle et de la sobriété de ton dans le monde d’aujourd’hui.

    Une grande attention doit être portée à ce que nos opérateurs ou représentants ne se fassent pas de concurrence déconcertante sur le terrain.

    La réforme de la précédente mandature a donné la main au Quai d’Orsay, qui a ses propres stratégies et qui s’inscrit dans des conflits mondiaux auxquels la France a décidé de prendre part. Mais la culture est un dialogue permanent entre les peuples, qui ne s’arrête ni aux frontières, ni aux conflits, dans lesquels elle doit rester le fil ténu qui permet encore de s’entendre et de faire résonner les atouts de la diversité culturelle.

    Le rayonnement ne se décrète pas ; il s’apprécie a posteriori dans l’estime que nous gagnons chaque fois que nous ouvrons des espaces de formation, que nous faisons se rencontrer des artistes ou circuler des œuvres, dans les deux sens, bien sûr, ou chaque fois que des équipes mixtes de recherche travaillent pour répondre à de vrais besoins et partagent la signature de publications.

    L’impératif de maîtrise des finances publiques ne doit pas nous faire perdre de vue que l’action culturelle extérieure de la France doit être appréhendée comme un investissement d’avenir. Nous sommes attendus sur la formation des formateurs en enseignement artistique, sur la francophonie et les échanges de professeurs et d’étudiants, sur les meilleures méthodes d’aide au cinéma, à l’édition, à la protection des droits des artistes, à la gestion du patrimoine…

    Nous avons à apprendre et à nous émerveiller des cultures à découvrir.

    Nous navrons nos amis quand, au nom de la prévention de l’immigration clandestine, nous bloquons aux frontières le violoniste du sextuor à cordes, les percussionnistes africains du festival de Bidon, un jeune chercheur en informatique qui sera accueilli à bras ouverts chez Apple. Et l’incompréhension est totale quand notre consulat de Yaoundé ne délivre pas de visa à la déléguée africaine de l’école Freinet, l’empêchant de participer au congrès mondial de cette institution, malgré son billet de retour payé, malgré son hébergement assuré, malgré l’invitation montrée et malgré les interventions de plusieurs parlementaires.

    Tout cela, c’était avant 2012. Les écologistes attendent le changement et les preuves de ce changement…

    Nous sommes convaincus que la réciprocité est davantage porteuse d’espoirs de retombées d’échanges plus marchands et durables que la simple volonté offensive de rayonnement motivée par la seule envie de conquérir de nouveaux marchés.

    Malheureusement, les missions culturelles du ministère des affaires étrangères ont souffert d’une baisse significative de leurs crédits.

    Si nous voulons repenser notre politique de coopération culturelle en sortant des vieux schémas hérités de la période postcoloniale, la culture ne doit pas être la « cerise sur le gâteau » de notre politique de développement.

    Dans un monde en tension, la coopération culturelle constitue un moyen de prévention des conflits. Sans culture, pas de paix ; sans paix, pas de développement possible. Je pense donc que l’Agence française de développement gagnerait à soutenir de tels projets.

    De retour d’un déplacement au Vietnam avec une délégation de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication, j’ai noté que le financement de la saison croisée était assuré pour plus d’un tiers par des entreprises. De fait, l’attaché d’ambassade en charge des questions économiques gérait davantage ce dossier que le conseiller culturel. Le mécénat ne saurait dissimuler un désengagement financier de l’État. Il ne s’agirait pas d’un bon signal envoyé à nos partenaires

    Savez-vous que l’École française d’Extrême-Orient ne compte plus qu’un seul chercheur en poste à Hanoï, contre trois auparavant ?

    Toujours en matière de recherche, alors que l’Europe nous emmène vers une mutualisation de nos outils de coopération, notre Agence nationale de recherche ne finance pas les projets montés en collaboration avec des équipes étrangères. N’est-ce pas contradictoire ?

    Pour éviter de vous dresser un tableau trop noir, je tiens néanmoins à saluer l’excellent modèle que constitue le laboratoire de recherche consacré à la génomique du riz, partenariat exemplaire de chercheurs français et vietnamiens, avec de jeunes étudiants, sur un sujet essentiel pour l’avenir et la sécurité alimentaire du Vietnam, et cela sans OGM ni brevets confiscatoires.

    Je suis en revanche toujours déçue du peu d’importance accordée par l’État à l’action de nos collectivités territoriales, parfois réduites au simple statut de co-financeur, alors qu’elles savent souvent tisser des liens plus étroits dans la durée.

    Enfin, je souhaite que la France fasse vivre partout la convention de l’UNESCO relative à la diversité culturelle. Ce texte de référence doit s’appliquer dans toutes ses dimensions et inspirer de multiples chantiers auxquels nous pourrons participer grâce à des coproductions et à une diffusion de qualité, en lien avec nos partenaires et dans le respect de leurs attentes.

  9. Marseille Provence 2014 : la culture c’est capital

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    Par Sébastien Barles (conseiller municipal de Marseille, porte parole régional d’Europe écologie les Verts)

     A l’orée de l’ouverture de Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture, force est de constater que les citoyens sont partagés entre le légendaire scepticisme marseillais et une attente frénétique et démesurée de changement, de fête dans une ville qui s’ennuie copieusement malgré l’ardeur et le foisonnement créatif des acteurs culturels locaux malheureusement mal-entendus et peu soutenus par les élus.

    La programmation de l’année capitale s’est faite au sein d’une association réunissant en son sein tous les décideurs locaux. Cette unité de programmation sur un vaste territoire épousant à peu près celui de la future métropole est déjà une prouesse dans une région où les logiques localistes, les querelles de clocher , les craintes d’hégémonisme sont légion et où l’intérêt collectif et la solidarité inter-territorial n’existe pas pour la plupart des élus locaux. C’est ainsi que l’on a vu des maires agiter l’antienne thatcherienne « I want my money back », voulant retrouver sur leurs fiefs chaque euro mis dans le panier commun.

    Ce mode de gouvernance a permis de sortir des logiques d’arrosage clientéliste et de saupoudrage qui font trop souvent office de politique culturelle locale. Des réseaux se sont mis en place entre acteurs culturels, des connexions se sont faites avec des artistes venant des quatre coins du monde et notamment de l’autre rive de la Méditerranée, de nouvelles formes de mécénats culturels de circuit court et de commande publique citoyenne ont vu le jour.

    La consécration de Marseille comme capitale européenne de la culture aura également permis l’émergence de grands équipements culturels dont la ville manquait. Je pense ici au MUCEM, au nouveau FRAC, au Grand Longchamp, au Panorama de la Friche, à la Villa Méditerranée…

    La capitale aura également  permis à des projets urbanistiques ou de réappropriation de l’espace public de voir le jour à l’instar de l’aménagement du Vieux Port rendu semi-piéton ou la réouverture de la Digue du Large (au moins pour 2013) au public.

    Des projets de développement des transports collectifs ont aussi été réalisés dans le sillage de l’année capitale : création de navettes maritimes, de lignes nouvelles de bus… L’amplitude horaire d’ouverture et de circulation du métro et du tram a également été accrue notamment en soirée.

    L’offre culturelle du programme de l’année capitale est pléthorique, épouse bien l’ensemble du territoire de la candidature et l’ensemble des formes d’intervention artistique et culturelle.

    Deux projets retiennent tout particulièrement notre attention en ce qu’ils incarnent l’ancrage du projet en lui donnant une dimension universelle et en préfigurant  le processus de métropolisation en gestation, lui donnant du sens. Il s’agit des projets du sentier de Grande Randonnée GR2013 et de Transhumance.

    Le GR2013, dessinant un signe de l’infini embrassant toute l’aire métropolitaine des espaces naturels d’exception aux friches industrielles en passant par les cœurs urbains, nous interroge sur les relations ville – nature, nous sensibilise aux enjeux écologiques et nous révèle notre patrimoine sensible par le truchement d’artistes marcheurs.

    Le projet Transhumance, alliant tradition et modernité, est une odyssée collective mêlant l’homme aux animaux dans le but de produire un manifeste poétique et philosophique, parabole joyeuse de toutes les migrations passées et à venir du carrefour méditerranéen.

    Il n’en demeure pas moins que des craintes perdurent à l’aube de cette capitale européenne de la culture.

    A côté des grands « phares culturels » dont la ville va être dotée (Mucem, Villa Méditerranée, J1), on peut regretter que les élus marseillais n’aient pas soutenus l’éclosion d’équipements culturels dans les quartiers Nord et est de la ville à l’instar des projets de médiathèques portés par les collectifs Rivoire et Carret et Saint Antoine dans des quartiers qui sont de véritables déserts culturels.  On constate également en même temps que le bouillonnement autour de l’année capitale un certain nombre de petites « fabriques culturelles » être menacées de fermeture en raison du désengagement d’un certain nombre de collectivités locales. Le Balthazar, lieu emblématique de la scène musicale marseillaise, a fermé il y a quelques années ; le Point de Bascule est menacé de fermeture. Or, Marseille est riche de lieux intermédiaires d’émergence artistique à l’instar de l’Embobineuse, de la Machine à coudre… qui ne sont pas soutenus au profit des gros mastodontes culturels.

    De même, le programme est assez pauvre en grands projets au long cours associant artistes, urbanistes, architectes, citoyens pour la transformation d’espaces publics comme la réouverture des fleuves et rivières de Marseille (l’Huveaunne, le Jarret, les Aygalades) pour en faire des coulées vertes oxygénant la ville.

    Enfin, le signal d’alarme est tiré quand on constate la vision à courte vue des élus locaux et du monde économique pour qui, Marseille capitale européenne de la culture n’est qu’un effet d’aubaine pour l’attractivité touristique de la ville qui en a bien besoin et la gentrification du centre ville.

    Aussi, si le projet est séduisant et prometteur, le plus dur reste à réaliser: l’appropriation citoyenne du projet et l’adhésion populaire.
    Et la question qui vient ensuite est celle de l’après.

    Qu’y aura t-il de pérenne pour les marseillais et les provençaux après la grande kermesse? Comme avec Lille 2004, nous devons penser à l’après 2013. Que va-t-il rester et au bénéfice de qui? Il faut penser aux «usagers» directs de la culture, penser à favoriser son accès à tous notamment par le soutien à des lieux de proximité favorisant l’émergence et la poursuite des pratiques amateurs. Il faut penser aussi au financement du fonctionnement des nouveaux phares culturels dont le territoire sera doté et penser enfin l’articulation entre la politique culturelle municipale et métropolitaine. Cette réflexion doit être menée dès maintenant en tenant compte de la spécificité de Marseille riche d’une diversité culturelle inouïe.

    C’est en partant de cette richesse des cultures de tous et des lieux intermédiaires qui irriguent le territoire qu’il faudra bâtir une nouvelle politique culturelle locale s’appuyant sur l’héritage laissé par Marseille Provence 2013 capitale européenne de la culture.

  10. Budget Culture Ile de France : une vision de plus en plus comptable, ou recommencer à faire de la politique ?

    Monsieur le Président, Monsieur le Vice Président, mes chers collègues,

    C’est pour moi un exercice pénible que d’intervenir à cette heure tardive, dans l’indifférence presque générale, afin d’essayer de faire entendre à notre noble assemblée, que baisser le budget de soutien a la culture, à la création, à l’action culturelle est une erreur politique majeure. Et elle est à double titre, car c’est une erreur collective,  dont on ne peut se laver les mains en désignant un coupable parfait, et particulièrement ici le Vice Président.  Parce que je sais qu’il s’est battu pour ne pas en arriver là, tout comme les élus membres de la commission culture ont tentés à leur tour et à leur niveau d’empêcher cette débâcle, cet échec de la baisse du budget régional de la Culture.

    Pourquoi je considère que c’est un véritable aveu d’échec ? Tout d’abord, parce qu’il suffit de regarder la réalité des chiffres,  pour s’apercevoir qu’il est ridicule de laisser croire qu’une coupe de 5 millions d’euros sur le budget culturel est la solution d’économie d’une région disposant d’un budget de 4 milliards et demi, pardon, mais cela laisse rêveur. Le budget culture en fonctionnement, c’est 1,2% du budget régional. Amputer ce budget de 5 millions d’euros, c’est faire une économie de 0,1% au budget global ! Quelle économie ?! Quelle victoire ?!

    Laissez-moi vous dire, baisser le budget de la culture, et particulièrement sur sa partie fonctionnement, c’est faire croire qu’ 1 million dépensé est égal à 1 autre million, sans analyse sur la valeur ajoutée d’une dépense, sur son « service rendu ». Avec 1 million, on peut soutenir « Paris Région Entreprise »-c’est un choix, ou alors on peut développer la création culturelle et la médiation pour 15 fabriques de culture, ou encore permettre la finalisation de 30 films, on peut aider 50 auteurs en résidence, on peut soutenir 10 à 15 compagnies, une trentaine de festivals… Car en faisant cela, on fabrique du lien social, on éduque, on enchante, on émancipe, on transmet, on apprend a vivre ensemble.

    Voilà en réalité à quoi sert l’argent dépensé pour la culture, voilà en quoi il est utile et indispensable.

    Encore une fois, Il semble que nous oubliions collectivement pourquoi, en France, depuis 60 ans, nous avons choisi de soutenir la création et l’action culturelle avec de l’argent public. Est-ce pour notre bon plaisir ? Est-ce pour poser à côté de la rock-star en vogue, du cinéaste renommé, gimmick égotique de l’élu tentant désespérément d’exister sur une scène ou il ne sera jamais à sa place ?

    Passé ce coup de gueule, que vous me pardonnerez peut-etre, je vais m’en tenir maintenant à des chiffres et des constats plus terre a terre, moins politiques, puisque notre institution devient de plus en plus comptable.

    Comptons, donc.

    « – Le secteur créatif représente au minimum 546 077 emplois en France, contre 225 000 dans l’automobile et 152 000 dans les télécoms.

    Le secteur culturel francilien concentre 2,2% de l’activité économique nationale :

    • 27 % des compagnies dramatiques
    • 13% des scènes nationales
    • 31 % des compagnies de danse
    • 22 % des écoles de musiques et de danse, 22 % des enseignants et 20% des élèves
    • 18 % des salles de cinéma, 33% des recettes
    • 52 % des salariés du régime de l’intermittence du spectacle et 22% de la filière culturelle des collectivités territoriales
    • Le secteur du Cinéma et de l’audiovisuel seul permet d’employer plus de 130000 personnes en Ile-de-France.
    • En termes d’emplois, l’Île de France représente 49 % des emplois culturels en France.

    Paradoxalement, ce foisonnement culturel ne garantit toujours pas un accès équitable à la culture pour tous les franciliens. La Culture va aux cultivés, à ceux qui savent déjà, ceux que l’art a déjà conquis, quand tant d’autres, restant à conquérir, vaincus, s’éloignent de plus en plus, malgré eux, des chemins de la connaissance et de l’ouverture au monde. Le réseau associatif et citoyen de la culture, exsangue, qui palliait jusqu’alors, bon an mal an, les manques des institutions, doivent se résoudre à réduire leurs activités devant les baisses conjuguées de l’Etat, des départements, et maintenant de la Région !

    On peut bien sûr, essayer de se réjouir d’un budget d’investissement constant en AP, et en hausse de 4% en CP,  par rapport à 2012, mais il n’en demeure pas moins que construire des lieux ne les fait pas fonctionner, et que la logique permanente de se renvoyer la balle entre collectivités et Etat pour assurer le fonctionnement de ces espaces, ou pire, croire que la main invisible du marché va soudainement venir financer ces lieux culturels nous amène droit dans le mur.

    Je finirais par dire, tout de même, que tout n’est pas noir dans ce budget, car il s’attache malgré la pénurie à orienter son action vers la jeunesse, par la mise en œuvre d’actions pour les lycéens, et notamment les médiateurs culturels.

    Il faut se réjouir de la dotation d’une nouvelle ligne pour les arts de la rue, à hauteur de 500 000 euros, qui permettra de démontrer que notre signature a leur manifeste, L’Art est Public, au moment des présidentielles, se traduit dans les faits. Il faudra aussi les soutenir mieux grâce aux dispositifs déjà existants, comme le soutien à la permanence artistique, les aides aux manifestations ou les fabriques de Culture.

    Nous saluons également la volonté du vice Président de mettre en place le musée éphémère, pour valoriser et faire circuler la création contemporaine a travers toutes l’Ile de France.

    Mon groupe, tient à réaffirmer la nécessité de faire grandir les Fabriques de Culture, de maintenir le soutien au livre et à la lecture, à la permanence artistique et culturelle, au cinéma et à l’audiovisuel et cela se traduira dans nos votes sur les différents amendements qui vont vous être présentés M. le Président.

    Nous disons enfin que l’éducation à l’image doit pouvoir bénéficier a tous les publics franciliens, y compris ceux qui ne sont pas Lycéens ou apprentis, cela fera encore l’objet d’un amendement que portera mon groupe.

    Vous l’avez compris, M. le président, notre groupe regarde ce budget avec l’exigence qu’il mérite, et parce que nous sommes convaincus de la nécessité de l’intervention de notre institution pour soutenir la Culture en Ile-de-France, nous voterons ce budget, malgré ses défauts, mais sous réserve qu’une partie à minima des amendements des groupes de notre majorité puissent l’abonder, de manière politique, et non comptable.

    Je vous remercie.

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