La santé en région Centre-Val de Loire : un corps sain dans un territoire sain
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« Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de sa santé », article 1 de la charte environnement adoptée en 2003.
L’impact de l’environnement sur la santé est une préoccupation récente pour les pouvoirs publics. L’utilisation des pesticides dans les champs, la pollution de l’eau, et plus globalement l’ensemble des perturbateurs endocriniens deviennent des préoccupations majeures pour nos concitoyens.

La qualité et l’efficacité des politiques d’éducation à la santé et de la prévention des risques, notamment vis à vis des populations les plus fragiles et les plus éloignées de la santé, sont également essentielles.

Il nous faut changer les mentalités plutôt que de panser les maux, limiter ces dépenses de soins coûteuses et inégales en prévenant, en anticipant les problématiques identifiées. La prévention doit être au cœur de notre dispositif, tout comme la participation des populations et des associations à la définition des politiques de santé.

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Lutter contre la désertification médicale en poursuivant et en intensifiant les dispositifs mis en place (les aides à l’installation, les maisons de santé pluridisciplinaires, la télémédecine, les bourses d’étude…).

1 – Intensifier les bourses pour les étudiants en priorisant les zones de déserts médicaux pour leurs installations.

2 – Favoriser les installations en collaboration avec d’autres professionnels ce qui favorise le travail pluridisciplinaire en complémentarité des maisons santé pluridiciplinaires.

3 – Faciliter l’installation de praticiens de médecine alternative dans ces maisons de santé.

4 – Engager une mobilisation à l’échelle nationale pour obtenir du gouvernement et du parlement une répartition équilibrée des services de santé qu’ils soient publics (hôpitaux) ou privés (médecins généralistes et spécialistes)

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Diversifier et intensifier la formation des étudiants dans le champ de la santé pour lutter contre la désertification médicale.

5 – Poursuivre la formation des médecins libéraux pour qu’ils soient maîtres de stage des étudiants en médecine dans leur cabinet notamment en milieu rural.

6 – Améliorer l’accès à une médecine spécialisée ainsi que la création de formations paramédicales (par exemple : odontologie, orthopédiste, DE psychomotricien).

7 – Adapter la formation des infirmiers en fonction de la pyramide des âges des professionnels.

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Intensifier le travail engagé pour l’amélioration des conditions de santé environnementale

Il s’agit de garantir des milieux de vie sains par la suppression des substances cancérigènes, mutagènes et neurotoxiques afin de combattre les perturbateurs endocriniens et permettre une qualité de vie sereine.

8 – Sensibiliser le grand public et les étudiants à l’utilisation du WIFI et aux répercussions possibles des ondes électromagnétiques, création d’un outil ludique de sensibilisation à diffuser largement. Financer des outils informatiques à la condition d’une phase de sensibilisation dans les lycées par exemple et/ou envisager le filaire quand cela est possible.

9 – Financer des études épidémiologiques sur la relation entre la dégradation de l’environnement et l’impact sur la santé (pesticides, nucléaire, nanotechnologies…).

10 – Prévenir et réduire la pollution des milieux par la mobilisation de toutes les politiques régionales (lutte contre les PCB, les nitrates, les dioxines et furanes produits par les incinérateurs notamment, et un certain nombre de solvants).

11 – Créer des postes de conseillers en habitation santé en environnement extérieur.

12 – Aller vers une alimentation de plus en plus saine : une priorité dans la restauration scolaire avec au moins 20% de bio.

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La prévention et la promotion de la santé dans les lycées

13 – Renforcer le travail partenarial et coopératif entre acteurs institutionnels (Agence Régionale de Santé, la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt, le rectorat).

14 – Renforcer la dynamique de co-construction de la politique de prévention santé avec la communauté éducative, les professionnels de santé, les parents et les élèves.

15 – Aider au développement de projets lycéens liés à l’amélioration de la qualité environnementale.

16 – Mise en place d’un catalogue régional des interventions proposées par les différents acteurs.

17 – Maintenir les appels  à projet «Lycéens, apprentis, bien dans son corps, bien dans sa tête» ou le sport Projets «lycées en santé» qui participe de cette prévention.

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Santé au travail

18 – Renforcer la formation et l’information pour renforcer le rôle de la médecine du travail.

19 – Affiner les connaissances pour agir sur la prévention liée au risque en milieu professionnel. Les facteurs de stress (la précarisation des emplois, l’augmentation de la charge de travail et la complexification de l’organisation des entreprises par exemple) et de souffrance au travail doivent faire l’objet d’une attention particulière.

20 – Mise à l’étude par l’Observatoire régional de santé d’un « nano-inventaire » en région Centre, des entreprises maniant, dans le cadre de leurs activités, des nanomatériaux ou des produits en contenant, l’objectif étant d’avoir une photographie du nombre de travailleurs exposés, des entreprises et des produits concernés.

fiche santé MEP