Communiqué de presse de Charles Fournier
S’il n’est pas possible d’affirmer qu’un épisode caniculaire en particulier résulte du réchauffement climatique, en revanche la multiplication de leur fréquence y est directement liée.
Une étude britannique menée en 2014 par le Met Office Hadley Center a en effet démontré que nous vivons désormais deux vagues estivales de chaleur extrême par décennie et non plus deux par siècle, en raison de l’augmentation des émissions de CO2 d’origine humaine. Cette multiplication par 10 des risques de canicule cache des prévisions plus alarmantes. Selon l’hypothèse la plus optimiste, « d’ici aux années 2040, un été aussi chaud que celui de 2003 sera très banal », mais suivant la tendance actuelle et l’hypothèse d’émissions importantes, « l’été 2003 sera considéré comme un épisode extrêmement froid d’ici à la fin du siècle ».
Corrélée à de hautes pressions, la chaleur accentue la pollution de l’air et ses effets néfastes, mettant aujourd’hui doublement la question sanitaire au premier plan des enjeux du réchauffement climatique. Emissions humaines de gaz à effet de serre, vagues de chaleur et pollutions atmosphériques sont les différentes faces d’un même modèle à bout de souffle : un cocktail physiquement asphyxiant au quotidien, mais aussi moralement lorsque nous pensons à l’avenir qu’il dessine.
Nous sommes responsables de ces émissions, mais nous sommes donc tout autant en capacité de les stopper car nous connaissons les solutions : désinvestir les énergies fossiles pour investir les énergies renouvelables, la sobriété et l’efficacité énergétique ; développer les déplacements propres plutôt que les routes et le transport aérien ; renouer avec la nature pour atténuer les effets du réchauffement.
Nous détenons les clés du changement pour refondre nos modes de vie et construire un avenir commun soutenable : encore faut-il que l’intérêt général l’emporte sur les intérêts particuliers. Ce sera tout l’enjeu de la COP 21, mais aussi celui des élections régionales de décembre. La bataille du climat n’est pas une simple variable dans le projet des écologistes : elle est centrale.
Charles FOURNIER, tête de liste des écologistes à l’élection régionale de décembre 2015