Communiqué de presse
Cosigné par Michelle Rivet, tête de liste EELV dans le Cher, et Charles Fournier
Les écologistes contestent les propositions avancées par la FNSEA pour résoudre la crise traversée par l’élevage, qui plonge les producteurs dans la désespérance.
S’il était mis en œuvre, le projet de Xavier BEULIN, par ailleurs président du groupe Avril-Sofiprotéol, constituerait en réalité un nouveau plan social concentrant un peu plus les productions et faisant encore disparaître des agriculteurs.
La course folle à une compétitivité mondiale, prônée par la FNSEA, est perdue d’avance. Elle conduit à une industrialisation de l’agriculture (ferme des 1000 vaches, etc.), à une concentration géographique destructrice de l’emploi et de l’environnement, ainsi qu’à une perte de la qualité de l’alimentation. Et faire croire qu’une politique publique a la capacité de financer un secteur pour l’aider à se confronter aux prix mondiaux est un contresens.
Il est par ailleurs navrant qu’alors que l’aval (y compris la grande distribution) semble globalement s’engager sur les prix, rien ne soit fait sur l’amont (alimentation animale) : les élevages en crise actuellement sont en effet ceux qui sont le plus dépendants des prix de l’aliment, corrélés à ceux des céréales. Pourquoi Xavier BEULIN ne mobilise-t-il pas les céréaliers, alors que les journaux décrivent une année record dans les céréales à paille ? Qu’en est-il du fonds d’aide à l’élevage, qu’il avait lui-même promis en 2012 ?
Ce n’est pas en libéralisant un peu plus l’agriculture que les prix rémunèreront les producteurs mais au contraire en réactivant des mécanismes de régulation intra-européens.
Les écologistes, quant à eux, sont partisans d’une telle régulation accompagnée de subventions qui permettent de déconcentrer et d’adapter les productions à la demande européenne, de maintenir des agriculteurs nombreux dans les zones rurales et de proposer une alimentation respectueuse à la fois de la santé des consommateurs et de l’environnement.