Carnet de campagne du 1er juillet

Hier fut une journée particulière dans cette campagne : – La fin du faux suspens, savamment entretenu, de la candidature (enfin) de Madame Le Pen et cette impression désagréable d’un jeu médiatique, d’un plan de carrière et moi prise dans le tourbillon des réponses à cette injonction : alors vous allez faire alliance ? Comme si cette candidature changeait quelque chose aux politiques que l’on devrait ou non mener, comme si cette nouvelle changeait quoi que ce soit au fait que la région a un besoin impérieux d’écologie, de solidarité et d’égalité… Non Madame Le Pen vous ne changerez pas notre programme d’un pouce et non nous n’irons pas aux abris par votre simple présence. C’est au contraire avec pugnacité que je porterai notre programme et nos propositions. C’est avec énergie que tous les militants porteront haut nos couleurs. – La visite d’agriculteurs et de pêcheurs qui cherchent des solutions pour diminuer leurs consommations d’énergie et de produits chimiques. Cette musique lancinante : on ne comprend pas pourquoi « les autres » ne veulent pas changer leurs pratiques, c’est plus rentable, plus sûr et moins dangereux pour nous. Une résistance au changement mais surtout un manque de politiques publiques ambitieuses pour accompagner le changement de ces pratiques. J’ai écouté, j’ai noté. Notre programme sera beau Madame Le Pen. – Et puis ce retour dans le train, une demie heure de retard à l’arrivée en gare. Une femme à côté de nous interpelle le contrôleur : « je ne suis pas d’accord avec ce que vous avez fait cela m’a choquée ». Le contrôleur sur la défensive lui répond « devoir » et « consignes ». On comprend...
Une politique d’immigration sereine et juste est possible !

Une politique d’immigration sereine et juste est possible !

L’accueil des migrants est un problème récurrent à Calais, de par sa situation géographique même. Actuellement, 3000 migrants attendent de pouvoir passer le détroit du pas de Calais vers l’Angleterre. Depuis la fermeture du centre de Sangatte en 2002, puis la signature du traité du Touquet en 2003, les migrants patientent dispersés dans tout le Calaisis, et notamment autour ce que l’on appelle la « jungle de Calais », dans des conditions sociales et sanitaires déplorables. Le centre Jules Ferry, ouvert au début de l’année 2015 à l’extérieur de la ville, a permis de palier très partiellement à cette situation. 1500 repas y sont distribués chaque jour et 100 places d’hébergement sont réservées aux femmes et enfants (50 places supplémentaires annoncées le 17 juin). Saluons particulièrement les 55 travailleurs sociaux du centre. Mais ce centre est clairement sous-calibré au regard du nombre de personnes et ne permet pas de traiter les racines du problème. Depuis des années les écologistes demandent : la création d’un centre d’hébergement, et pas seulement d’accueil, la reprise des négociations diplomatiques avec autorités britanniques pour qu’ils accompagnent les demandeurs d’asile basés en France et désireux de se rendre outre-Manche, la mise à l’abri des migrants et soutien aux associations du type « maison de migrants » une tolérance 0 pour les violences policières et une vigilance par rapport aux mouvements identitaires. Un soutien accru aux associations Une amplification des politiques de coopération internationale afin de traiter les causes des migrations forcées. Une réflexion globale sur les bénéfices potentiels de l’économie de l’hospitalité à Calais.   Sandrine Rousseau s’est rendue vendredi 26 juin à Calais à la rencontre des migrants qui...
Résistons au TAFTA

Résistons au TAFTA

Sandrine ROUSSEAU était à Laon ce 19 juin pour une conférence-débat « Comment résister au TAFTA » en présence de Yannick JADOT, député européen, venu lui apporter son soutien dans le cadre des élections régionales. Le TAFTA c’est ce traité qui a vocation à créer un vaste espace de libre-échange commercial entre les États-Unis et l’Union européenne, avec l’objectif de grappiller quelques dixièmes de points de croissance et en contrepartie du renoncement à notre modèle social et à nos ambitions écologiques. Laisse passer le TAFTA, c’est balayer d’un revers de la main les initiatives locales de transition écologique pour l’agriculture bio, pour l’économie sociale et solidaire. C’est balayer nos exigences sanitaires pour une alimentation saine, pour lutter contre les polluants. C’est abdiquer face aux fermes-usines, aux OGM et à la malbouffe. Dès que ce projet a été rendu public, son opacité et son impact sur nos modes de vies ont amené une grande réaction de la société civile. Une ICE – Initiative citoyenne européenne – «STOP TTIP» a d’ores et déjà recueilli près de deux millions de signatures. ➡ Signez la pétition. Les élus se sont également mobilisés. 14 conseils régionaux ont voté une motion pour déclarer leur vigilance ou se déclarer zone hors-TAFTA, ainsi que 17 départements et plus de 300 communes. En Nord – Pas de Calais comme en Picardie, ce sont les élus écologistes qui ont porté ces motions. François Veillerette a porté la motion au conseil régional Picardie le 18 avril 2014 (lire ici) et Majdouline Sbaï au conseil région Nord-Pas de Calais le 6 juin 2014 (lire ici). Pour accélérer la transition écologique, pour lutter contre...
Faune sauvage : sauvons le centre OISO !

Faune sauvage : sauvons le centre OISO !

La perte de biodiversité évolue à un rythme sans précédent, mille fois supérieur à la moyenne naturelle. A cette allure, près de la moitié des espèces auront disparu en 2050. Au-delà de la perte des espaces récréatifs, l’érosion de la biodiversité a et aura des répercussions sur l’ensemble des vies qui peuplent la planète. En tant que ressource alimentaire, ressource pharmaceutique et ressource industrielle, la biodiversité est à l’origine de notre vie et de notre survie. Le Montreuillois abrite une biodiversité exceptionnelle et originale avec les trois quart de la flore régionale et les deux tiers de l’avifaune. Le centre OISO, fondée en 2006 et installé progressivement depuis 2010 à Inxent au nord de Montreuil-sur-Mer, s’est donné pour missions de préserver et soigner la faune sauvage et d’informer le public sur l’avifaune sauvage locale. Le centre a accueilli plus de 650 pensionnaires en 2014. Il fonctionne avec de très faibles moyens, et est aujourd’hui menacé de fermeture. Sandrine Rousseau, en visite au centre mercredi 10 juin, s’est engagée à intervenir auprès des élus locaux et de l’Etat afin de trouver une solution pour pérenniser l’activité indispensable du centre. Par ailleurs, un appel aux dons est lancé. Vous pouvez soutenir le centre ici : http://www.association-oiso.fr/devenir-benevole.    ...
Érosion du littoral : l’exemple de Groffliers (62)

Érosion du littoral : l’exemple de Groffliers (62)

Le week-end du 21 février 2015, les grandes marées ont fait reculer la dune du bois de sapins à Groffliers (Pas-de-Calais) de plus de 5 mètres. Au total, l’association SOS Baie d’Authie estime que nous en sommes à 60 mètres d’érosion depuis octobre 2012. Ce phénomène n’est pas isolé. La majeure partie du littoral de notre région subit aujourd’hui une forte érosion, notamment le littoral dunaire. C’est le cas à Wissant ou encore à Cayeux-sur-Mer. La cause principale ? Le changement climatique qui fait monter le niveau de la mer d’un demi-centimètre par an, et accentue les phénomènes météorologiques extrêmes. Que proposons-nous ? Éviter coûte que coûte un nouveau Xynthia. Pour cela il faut bien sûr freiner le changement climatique par une politique écologique globale. Mais il nous aussi d’ores et déjà  nous adapter aux effets du changement climatique déjà engagés en renforçant certaines digues mais aussi et surtout en mettant un point d’arrêt à l’artificialisation des sols et en préservant les zones humides. Ci-dessous quelques photos de la visite sur le terrain de Sandrine Rousseau, cheffe de file des écologistes, le mercredi 10 juin.  ...