Europe Ecologie est « totalement » solidaire des salariés de l’entreprise TOTAL qui, en 2OO9, a fait près de 8 milliards d’euros de bénéfice mais veut faire payer l’addition de sa restructuration à son personnel.

Cette crise est révélatrice de la conception ultra libérale de l’économie par un groupe qui fait de la seule valeur marchande l’alpha et l’oméga de l’économie.

Pour Europe-Ecologie celle-ci doit d’abord être au service des valeurs humaines et sociales et non pas s’organiser en fonction des intérêts des actionnaires et du CAC 40.

Ce conflit est une opportunité pour prendre conscience qu’une évolution (sinon une révolution) énergétique est vitale dans un avenir proche.

Il est plus que temps, en effet, de prendre conscience que les réserves de
pétrole diminuent d’autant plus rapidement que la Chine et l’Inde, notamment, développent leur parc automobile.

Pour le maintien des emplois et l’approvisionnement énergétique la reconversion des groupes pétroliers, comme TOTAL, est indispensable. Les énergies renouvelables issues du solaire, de la géothermie, de l’éolien offrent des perspectives de développement. Exemple : les éoliennes sont actuellement importées d’Espagne et d’Allemagne alors que les compétences de la sidérurgie et de la métallurgie de l’Est et du Nord de la France peuvent répondre à la demande, de même que les moteurs d’éoliennes pourraient être fabriqués par Alstom/ sans difficultés techniques.

Europe-Ecologie comprend l’inquiétude du personnel de TOTAL tout en sachant que l’impasse énergétique n’est pas une fatalité.

Certes, des habitudes doivent changer, les transports collectifs, notamment les trains régionaux mais aussi les bus et les trams être plus fréquentés en
étant mieux adaptés aux besoins.

La mobilisation des salariés de TOTAL soulève, au-delà des préoccupations
immédiates des questions fondamentales dans le domaine des dépenses
énergétiques et des modes de déplacements. Sans oublier la place éminente de l’individu au cœur de l’entreprise.