J’espérais comme beaucoup que le sommet de Copenhague concrétise les espoirs de millions de personnes à travers le monde. Hélas, l’entêtement et l’aveuglement des dirigeants des pays les plus riches et les plus pollueurs, n’a pas permis d’obtenir un texte réellement contraignant en matière de réduction des émissions de gaz à effets de serre.

Les deux semaines danoises ont pourtant été riches en fructueux débats d’idées, d’échanges prometteurs, d’actions innovantes chez les militants, activistes et volontaires sur place à Copenhague, mais aussi partout dans le monde. J’ai d’ailleurs moi-même participé à une journée de jeûne à l’occasion du Climate Justice Fast ainsi qu’à un café climat à la librairie Georges de Talence.

Que reste-t-il de ce bouillonnement, de cette effervescence, de cette incroyable énergie ?

Je ne peux me résoudre à n’y voir qu’un fort sentiment d’écœurement, une grande désillusion, un abattement partagé ?

Je refuse de penser que toute cette effervescence, cet enthousiasme, cette force, cette énergie se sont déployés en vain.

Je crois que bien au contraire, il faut nous appuyer, nous, élus régionaux verts, sur ce formidable élan et faire progresser les idées écologiques dans l’action politique.

Les grands politiques ont échoué, d’autres hommes, d’autres femmes politiques, à d’autres échelons peuvent réussir.

Nous, élus régionaux verts, devons être aux côtés de tous les citoyens, toutes les associations, tous ceux qui s’investissent pour la cause environnementale et profiter du formidable élan généré par Copenhague pour dépasser enfin tous les égoïsmes.

L’institution régionale peut devenir le "chaînon manquant" entre l'Etat (incapable de prendre les décisions nécessaires pour mettre en place des actions efficaces pour lutter contre le réchauffement climatique ) et les citoyens (qui ont su montrer leur engagement et leur détermination durant la quinzaine danoise).

Je reste fondamentalement persuadée que la région doit être l’échelon qui permettra de répondre de façon concrète à la double urgence environnementale et sociale et pour s’engager dans la construction d’une autre société, écologique, apaisée et solidaire.

C’est à nous tous de saisir cette opportunité lors des élections régionales de mars 2010.

Monique De Marco - Tête de liste Europe Ecologie Région Aquitaine

Après l’échec du sommet de Copenhague une question fondamentale demeure :

Notre mode de développement basé sur la recherche permanente d’une croissance de la production et de la consommation est-il compatible avec la lutte contre le changement climatique et la préservation globale de l’environnement ?

Bien évidemment non ! Mais la fuite en avant continue. Elle est enrobée d’un discours écologiste qui n’arrive pas à cacher les énormes faux-semblants. Avant d’accuser les autres pays il faut balayer devant notre porte. La N10 va devenir une autoroute à 2X3 voies pour que plus de camions y circulent, les aéroports lowcost se multiplient et notre gouvernement propose d’enlever la taxe carbone aux transporteurs routiers à la première grève, juste avant d’aller donner des leçons aux autres pays à Copenhague.

Pour que les pays moins développés acceptent de ne pas imiter notre mode de développement il faudrait d'abord leur montrer l’exemple.

Les solutions existent pour vivre mieux en préservant notre planète. C’est juste une question de volonté politique pour les mettre en oeuvre et s’opposer aux intérêts à court terme des grands lobbies. Il faut anticiper vraiment, réorienter enfin et gouverner autrement à tous les niveaux.

Jacques Papon - Tête de liste pour le département des Landes.