Les dernières préparations des Verts mondiaux sur fond de négociations au point mort et d'Union Européenne qui ne s'engage toujours pas....

Au delà d'une Déclaration commune à tous les écologistes de la planète, les Verts mondiaux se préparent à la grande manifestation du 12 décembre, afin de pousser les parties participant à la conférence de Copenhague à prendre des mesures ambitieuses pour une véritable justice climatique.

Ce matin, j'ai  rencontré le président de SF, le parti  danois, membre du groupe vert au Parlement Européen, qui avec 23 % des voix a emporté en coalition avec les socialistes la Mairie de Copenhague, face aux nationalistes qui gouvernent le pays. C'est également le parti qui a envoyé la plus jeune députée verte au Parlement, Emilie Turunen. Cette rencontre fut l'occasion de faire le point  sur les négociations, bien que les nouvelles reçues doivent déjà être dépassées ! Rien ne s'est encore passé à Copenhague, les pays riches rechignant à s'engager, mais également à s'exprimer, même lorsqu'il s'agit de leurs propres émissions. Les députés européens ainsi que ceux de SF  ont publié ce matin une lettre dans le Financial Times, afin de demander à l'Europe d'agir, et de prendre position, au moment même où le Conseil se réunissait à Bruxelles. Cela devient d'autant plus urgent qu'il ne faut pas laisser la voie libre aux Etats-Unis ou au Canada, qui a reçu un Fossil of the day (prix décerné aux plus mauvais négociateurs pour le climat, suite au développement des 'Tar sands' près d'Alberta) pour lancer les premières pistes. Une proposition a été lancée par l'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et la Chine, avançant des objectifs de réduction d'émission de 40% en 2020... pour les pays développés. Sans plus d'engagements de part et d'autres, l'issue, qui reste incertaine, ne pourra pas être positive. Quant aux Américains, ils semblent pousser Obama et son administration à s'engager sur la protection des forêts, auquelle l'opinion publique est très sensible. Le risque reste toutefois d'oublier la distinction entre les forêts ancestrales, siège de la biodiversité et condensateurs de CO2, et les plantations nouvelles, trop souvent de la monoculture.

J'ai consacré le reste de cette journée à mes travaux avec la Coordination des Verts Mondiaux, en passant beaucoup de temps sur l'organisation de la grande rencontre des Verts mondiaux, à laquelle participeront :  Wangari Maathai, Prix Nobel de la Paix ; Marina Silva,  candidate aux élections présidentielles au Brésil ; notre ami José Bové ; Rebecca Harms, co-présidente du groupe Verts au Parlement Européen ; Christine Milne, Sénatrice australienne ; Monica Frassoni, porte-parole du PVE et Elisabeth May, leader du parti vert canadien. J'animerai cette conférence, en tentant de mon mieux de mettre en valeur le potentiel d'espoir porté par l'écologie politique au niveau mondial.

Catherine Grèze

Députée européenne