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  1. La ‘république sur écoute, Mediapart sous la direction de Fabrice Arfi (Médiapart, 16 novembre 2015)

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    La république sur écoute, Mediapart sous la direction de Fabrice Arfi   Il fut un temps où les services de renseignement, dans les dictatures ou dans les démocraties, surveillaient des suspects. Dans les pays du bloc soviétique, c’était les dissidents, aux USA et dans les dictatures sud-américaines, c’était les contestataires. Mais au 21e siècle, cela a changé. Après le 11/09 il y eut le Patriot Act aux États-Unis, et cet été, en France, il y a eu la fameuse Loi renseignement. Une loi liberticide votée fin juin 2015 sous un gouvernement dit de gauche. Orwell avait donc raison… Plus question de viser des suspects, mais juste surveiller le plus grand nombre d’individus sous divers prétextes plus ou moins vagues, sans vraiment de contrôle démocratique. …

  2. Calais : Bernard Cazeneuve critique ceux qui veulent « instrumentaliser la question migratoire » (Public Sénat, 12 novembre 2015)

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    \ »Les questions au gouvernement avaient pourtant bien débutées au Sénat, ce jeudi. Le Premier ministre, souriant et détendu, avait laissé le soin des envolées nerveuses à son placide ministre de l’Intérieur. Interpelé par la sénatrice EELV Esther Benbassa, qui l’accusait d’organiser des « exfiltrations » des migrants « juste pour désengorger Calais » en vue des élections, Bernard Cazeneuve a vivement réagi. « Pourquoi ne dîtes-vous pas dans votre question que ce sont 1000 personnes qui bénéficient du statut de réfugiés qui sont situés à Calais, qui ont été mises en situation de protection avec un accompagnement exceptionnel ? » a-t-il répliqué. « Parce qu’il s’agit toujours de noircir le tableau (…) ce qui est toujours d’une très grande irresponsabilité. » Accusant la sénatrice de ne pas avoir évoqué les actions « humanitaires » du gouvernement dans ce dossier, le ministre a lâché les coups : « Cela aurait été honnête, cela aurait été digne, puisque vous donnez des leçons de dignité (…) Votre préoccupation, c’est comme celle d’autres qui sont plutôt de ce côté de l’hémicycle » affirme-t-il visant les bancs de la droite avant de rectifier : « Rassurez-vous, je ne parle pas de vous. Je parle de ceux qui sont en haut et à l’extrême-droite et de ceux qui parfois leur emboîtent le pas, c’est d’instrumentaliser la question migratoire à des fins politiques plutôt que de dire la vérité » lance-t-il, devant un Manuel Valls acquiesçant dans un sourire admiratif. \ » …

  3. La politique du pire pour désengorger Calais : récit de ma visite au centre de rétention de Vincennes (Médiapart, 12 novembre 2015)

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    Nous savons que la « jungle » de Calais, née d’une gestion calamiteuse de la crise migratoire en cours, est devenue un véritable problème, d’abord pour les riverains, ensuite, en termes d’image, pour l’exécutif. En cette veille d’élections régionales, il semble devenu urgent sinon d’éteindre l’incendie, du moins de le circonscrire. À savoir : de désengorger Calais, même de manière absurde, abusive et précaire. …