Un dernier hommage à Raymond Aubrac

Lucie et Raymond Aubrac (c) MNR

Lundi 16 avril à 10 heures Corinne Bouchoux a assisté, avec Eva Joly, Cécile Duflot et Jean-Vincent Placé, à la cérémonie d’hommage à Raymond Aubrac aux Invalides.

Deux discours émouvants ont retracé le parcours de Raymond Aubrac (grand Résistant de la première heure, co-fondateur du mouvement Libération–sud, arrêté à Caluire et libéré par le coup de force réalisé par son épouse Lucie).

Raymond connaîtra une résistance très active. Ses parents juifs ne reviennent pas d’Auschwitz. Après la guerre Raymond Samuel prend le nom d’Aubrac, son nom de guerre. Il est commissaire de la république à Marseille, puis a en charge le déminage de la France. Ingénieur il est proche du parti communiste et quitte la France en 1958 pour le Maroc.

Les Aubrac vivront ensuite à Rome ou Raymond travaille pour la FAO puis aux Etats-Unis ou il travaille à l’ONU et pour la paix au Vietnam. En 1975, les Aubrac rentrent en France et vivent une retraite active.

Cinq ans après le décès de Lucie Aubrac (avec qui furent publiés « Cette exigeante liberté-Entretiens avec Corinne Bouchoux, l’Archipel, 1997) décède un authentique héros de la Résistance, un homme courageux, engagé, qui quelques jours avant son départ témoignait encore aux côtés des collégiens.

La famille Aubrac a tenu à ce que cet hommage soit public. Pourtant un certain nombre de personnes ont peiné à rentrer aux Invalides, se heurtant à quelques garants des forces de l’ordre très stressés et inquiets. Sans l’aide précieuse de deux huissiers du Sénat… Corinne Bouchoux (à l’ heure, mais bloquée à la porte principale avec d’autres) ne serait pas arrivée à temps pour cet hommage.

De nombreux anonymes ont tenu à rendre un dernier hommage à Raymond Aubrac, par ce frais lundi d’avril dans une cour glaciale ou raisonna le « chant des partisans » après la Marseillaise.

 

Pour en savoir plus :

AUBRAC Raymond, « Ou la mémoire s’attarde », Odile Jacob  1996

AUBRAC Lucie, « Ils partiront dans l’ivresse. Lyon: mai 1943. Londres: février 1944 », Perrin 1984

DOUZOU Laurent,  « Lucie Aubrac », Odile Jacob 2009

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