Accueil Le projet Une métropole verte L’eau : notre bien commun !

L’eau : notre bien commun !

L’eau est notre bien inaliénable, sa protection, sa préservation, sa production et sa distribution sont au cœur de nos débats depuis plusieurs années.
La gestion de l’eau sur la métropole est une chose un peu compliquée. Pour l’expliquer simplement, disons que :

  • La production d’eau est, de fait, partagée entre le public et le privé.
  • La distribution d’eau est confiée, dans le cadre d’un contrat de délégation de service public, à une société privée : la Société des Eaux du Nord (filiale du Groupe Suez).
  • L’assainissement est (essentiellement) géré directement par la communauté urbaine.

Nous avons exprimé nos priorités tout au long du mandat écoulé, et il ne nous parait pas inutile de les rappeler. Elles tournent autour de trois préoccupations majeures, de bon sens, qui sont celles du fonctionnement durable :

  • Écologique : la préservation de notre autosuffisance en eau.
  • Sociale : l’accès à l’eau pour tous.
  • Économique : le retour à une gestion publique de l’eau.

 

Préserver l’autosuffisance en eau

Pour ne pas s’orienter vers des solutions coûteuses consistant à chercher ailleurs l’eau qui alimente la métropole, la communauté urbaine doit mettre l’accent sur la production locale d’une eau de qualité en quantité suffisante.
Cela implique le respect d’une double contrainte pour la protection des champs captants :

  • Confirmer le choix d’un urbanisme qui vise à conforter et reconstruire la ville sur elle-même pour préserver les terres agricoles, de façon à garantir la quantité de la ressource
  • Soutenir la conversion biologique de l’agriculture sur les champs captants, comme cela se fait déjà autour d’autres grandes métropoles européennes, afin de préserver la qualité de la ressource.

Cela implique également un meilleur entretien du réseau de façon à diminuer le taux de fuite qui représente actuellement 20% de l’eau injectée dans le réseau.
Comme toute politique durable, elle nécessite l’implication citoyenne et l’incitation au développement de bonnes pratiques, telles que la récupération de l’eau de pluie pour usages
non alimentaires.

 

Assurer l’accès à l’eau pour tous

Pour garantir l’accès à l’eau pour tous, il convient d’adapter le prix aux capacités financières de chacun. Cela implique :

  • Une baisse significative de la part fixe de la facture d’eau qui doit permettre aux plus démunis d’avoir accès à l’eau sans difficulté.
  • Une modulation sensible de la part variable par la diminution du prix des premiers m3 indispensables aux besoins vitaux et l’augmentation du prix du m3 quand la consommation s’élève, de façon à décourager le gaspillage. L’équilibre permettra de maintenir le même niveau de tarif pour les consommateurs moyens.
  • Une meilleure répartition de la prise en charge de l’assainissement par l’application du principe «pollueur payeur». Cela aura pour effet de compléter et renforcer l’objectif précédent d’autosuffisance en eau.

 

Organiser le retour à une gestion publique de l’eau

Nous avons pu constater, sur la métropole lilloise comme sur d’autres agglomérations, que la recherche du profit n’encourageait pas toujours les entreprises délégataires à concentrer leur attention sur le respect des objectifs précédents. Cela nous dirige même parfois vers la préconisation de mesures bien plus coûteuses. En conséquence, nous sommes défavorables au maintien d’un système de délégation de service public, et nous sommes favorables au retour vers une gestion publique de l’eau.
Les collectivités ont prouvé leur capacité à assurer correctement cette gestion pendant le siècle qui a précédé la délégation de service. Les régies publiques produisent aujourd’hui l’eau à un coût moyen inférieur à celui constaté pour les entreprises délégataires de service public.

Ensemble, la poursuite de ces trois objectifs doit éviter la réalisation des projets pharaoniques et coûteux envisagés pour l’approvisionnement en eau de la métropole, tels que notamment 55 millions d’euros pour la construction d’un aqueduc qui amènerait l’eau depuis l’Avesnois !
Gérons durables, gérons local. Ça sera meilleur pour la santé, pour la métropole, et pour le portefeuille.