Il est difficile de se loger à Pontarlier. Les loyers y sont chers. Pour ceux qui souhaitent accéder à la propriété les prix sont élevés également. Ce sont là des affirmations qui peuplent les conversations dès qu’il est question de logement dans la capitale du Haut-Doubs. Elles sont confirmées par des données plus scientifiques. Le rapport de l’Agence départementale pour l’information sur le logement (ADIL) pour l’année 2011 montre que la région « Pontarlier / Mouthe » est en tête pour le prix des loyers dans la quasi-totalité des catégories de logements. Autre indicateur intéressant : toujours selon l’ADIL en mars 2013, le taux de « vacance dans le parc locatif » est le plus bas du département. Il est même en baisse à 2 % dans le privé et 2,9 % dans le public. À titre de comparaison, il était de 19 % dans le parc privé et 6 % dans le public dans l’agglomération de Montbéliard au 31 août 2012, respectivement 10 % et 4,2 % dans la région bisontine. Cela confirme le caractère extrêmement « tendu » de la situation du logement à Pontarlier.

Outre les difficultés financières que cela entraîne pour les ménages modestes, l’INSEE a récemment indiqué que la population de Pontarlier a baissé entre 2006 et 2011 de 4,15 % correspondant à une perte de 780 habitants. Pour masquer son échec en la matière, la mairie avance des raisons pour le moins ampoulées allant jusqu’à évoquer les « enfants de paysans partis s’installer à Pontarlier qui reviennent sur la parcelle familiale lorsque les parents partent en retraite ou décèdent » (L’Est républicain du 17 janvier 2014) !

Bien sûr parmi les explications énoncées figure en bonne place la « responsabilité » des frontaliers dont les revenus confortables conduiraient à la hausse des loyers et des prix d’achat, explication un peu courte. Pour que les prix augmentent, il ne suffit pas que la demande soit en hausse, il faut aussi que l’offre devienne rare ! La commune n’est pas responsable des salaires des frontaliers. Par contre elle ne manque pas d’outils pour jouer sur l’offre de logements. Manifestement ces outils n’ont pas été utilisés en quantité suffisante ! Laisser perdurer une telle situation aurait une autre conséquence plus dommageable encore pour l’harmonie de la cité. Cela contribuerait à creuser encore le fossé entre les ouvriers frontaliers et le reste de la population.

La Ville doit se doter d’une véritable politique du logement. Pontarlier Écologie en fait une priorité. Maîtrise du foncier, rénovation énergétique, logement social, requalification du centre-ville, création du nouveau quartier sur le site des ateliers municipaux, etc …, pour chacun de ces thèmes nous avons des solutions socialement utiles et écologiquement responsables. Nous aurons l’occasion de les détailler au cours de la campagne et notamment lors d’un café-citoyen le 21 février prochain.