Mieux vivre ensemble en favorisant l’inclusion sociale
Notre arrondissement doit apporter des solutions concrètes à la précarité et à la grande pauvreté : aux familles à la rue, aux problèmes de santé, de logement et d’emploi des personnes les plus fragiles, des personnes isolées…
Comme l’a rappelé Christophe Nadjovski lors de la manifestation de la Fondation abbé Pierre, 60 ans après l’appel de l’Abbé Pierre (1er février 1954), des hommes, des femmes, des familles, se retrouvent encore à la rue ou en bidonville, et tant que cette situation ne sera pas résolue, le combat devra être mené. D’une manière plus large, il est nécessaire de combattre toutes les formes d’exclusion en prenant en compte les besoins de domiciliation, de santé, de travail, de scolarisation, de logement… la misère est aussi présente dans notre arrondissement où se côtoient dans la rue des personnes seules et des familles avec des enfants, parfois très jeunes.
Renforcer la coordination avec les associations et les solidarités de proximité
Une coordination des maraudes de l’arrondissement existe mais reste insuffisante pour assurer le suivi et l’accompagnement des personnes en situation de grande précarité, et trouver des solutions d’hébergement nouvelles rapidement lorsque l’urgence l’impose (froid, enfants à la rue, personnes en situation de handicap ou malades…). Nous proposons de développer davantage la coopération avec les associations de solidarité de proximité, qu’il s’agisse de l’aide d’urgence (hébergement, alimentation, accès à l’eau, santé, domiciliation...) ou d’insertion globale (logement, travail, scolarisations…).
Par exemple, des familles Roms sont présentes depuis plusieurs années sur notre arrondissement. L’agression à l’acide de l’une d’entre elle début février a montré l’urgence de trouver des solutions. Des associations identifiées travaillent depuis plusieurs années avec elles et constituent des vigies contre de tels comportements ; leurs traducteurs bénévoles peuvent notamment faciliter le lien avec les services sociaux pour répondre aux demandes des familles et des individus. Un dialogue avec ces associations est indispensable : le barrage de la langue fait obstacle à une bonne compréhension de leurs situations et de leurs demandes.
En plus des associations, des solidarités de proximité se développent mais ces actions sont éparses et les mêmes demandes (logement, santé, domiciliation…) sont parfois formulées par des personnes différentes : une coordination de ces actions est importante au niveau territorial et l’échelle de l’arrondissement est un niveau tout à fait adapté.
Prendre en compte les personnes dans leur globalité (logement, santé, emploi, scolarité…)
Les hébergements d’urgence sont peu nombreux sur l’arrondissement (Hôtel social du Marais, FIT, résidence sociale rue Béranger, ESI Saint-Martin, Maison-relais rue du Vertbois…) : un renforcement de l’action des acteurs associatifs, du SIAO 75 et des services sociaux locaux est nécessaire. Il doit aller de pair avec une lutte contre toutes les exclusions, une prise en charge des personnes dans leur globalité : accueil spécifique en Mairie, orientation vers les permanences, services et structures adaptées, suivi global des personnes et des familles, réunions régulières de coordination entre les différents acteurs locaux (logement social, insertion par l’activité économique, centres de santé, aide alimentaire)...
Nous proposons d’instaurer une carte solidaire, abondable par l’aide sociale, pour faciliter aux personnes en difficulté l’accès à des produits de qualité. Les invendus des produits frais et denrées périssables des commerçants du quartier seraient aussi centralisés et redistribués localement: un travail doit nécessairement être entrepris avec des épiceries solidaires, des associations assurant la distribution de colis alimentaires, des repas, etc.
Voir aussi notre article ”Janine Duranton, engagée pour une Bagagerie”
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