ZAC porte de Vincennes : exigeons plus d’ambitions pour les riverains
Vous le savez, je suis depuis longtemps investi dans le 12ème arrondissement.
Et c’est à ce titre que j’ai souhaité intervenir sur le Grand Projet de Rénovation Urbaine (GPRU) de la Porte de Vincennes. Délimité au nord par la porte de Montreuil et au sud par l’avenue Courteline, traversé par le périphérique, le site subit fortement les nuisances du boulevard périphérique. Bruit, pollution atmosphérique, poussières sont le quotidien de milliers d'habitants situés aux abords directs du périphérique. Or, faute d’une concertation aboutie, la Ville de Paris propose un projet qui manque singulièrement d'ambition et ne répond que très partiellement aux besoins et préoccupations des habitants
La question d'une couverture du périphérique, totale ou partielle, qui constituait initialement une hypothèse sérieuse, a été simplement abandonnée, suscitant l'incompréhension du public présent en nombre à la réunion de lancement de la concertation du 20 octobre 2011. Motifs annoncés de cet abandon : un coût trop élevé et une impossibilité technique au niveau de l'échangeur de la porte de Vincennes.
Les habitants du quartier et les élus écologistes ont alors proposé des couvertures partielles, l'une au Sud de la rue de Lagny dans le 20e, l'autre au Nord de l’avenue Courteline dans le 12e. Jamais pendant la concertation, il n'a été répondu à ces propositions.
La réalisation de deux couvertures partielles aurait coûté environ une cinquantaine de millions d'euros, somme relativement importante, certes, mais à mettre en regard avec d'autres choix d'investissement de la Ville de Paris : 160 millions d'euros pour la reconstruction du stade Jean Bouin, plus de 200 millions d'euros pour la seule Canopée des Halles. C'est donc un choix politique conscient qui a été fait de donner la priorité à ces grands projets au détriment de projet certes moins clinquants mais autrement plus utiles aux Parisiens.
J’ai donc demandé dans un vœu au conseil de Paris à ce que la question de la couverture partielle puisse être à nouveau mise sur la table de façon notamment à permettre la création d’un jardin et d’un équipement sportif qui auraient pu être mutualisés avec Saint-Mandé.
La faiblesse des équipements publics dans le total des surfaces constructibles est en effet un autre motif de déception : 4.110 mètres carrés sur un total de 37.900 mètres carrés constructibles, soit à peine plus de 10 %. Conformément aux besoins exprimés pendant la concertation, j’ai donc également demandé à ce que la Ville de Paris opère à un rééquilibrage du programme en faveur des équipements et services publics, notamment à vocation sociale.
Ce vœu a été repoussé, au détriment de l’intérêt des habitants du 12ème et du 20ème, mais je compte bien remettre la question des nuisances du périphériques au centre des enjeux des municipales.
Laisser un commentaire