Pollution de l’air et diesel : il est urgent d’agir
Des leviers d'action concrets pour une meilleure qualité de l’air existent. Il est notamment impératif de soutenir une fiscalité écologique cohérente avec l’urgence de la situation, plus respectueuse de l’environnement et de la qualité de l’air. Une volonté politique ferme sur le sujet est incontournable. Et en cela, je rejoins pleinement la position de Pascal Durand qui a évoqué une « rupture du pacte de confiance » si le gouvernement renonçait à travailler sur la fiscalité du diesel dans la loi de finance de 2014.
Le parc automobile français est aujourd'hui composé à 60% de véhicules diesel (19 millions de voitures), ce qui représentent 72% des nouvelles immatriculations. L'écart de prix entre le gazole et l'essence est de 17 centimes en France, alors qu’il est de 12 centimes en moyenne dans l'Union européenne. Or un litre de diesel émet plus d'oxydes d'azote et de particules fines qu'un litre d'essence. Particules identifiées responsables de maladies respiratoires et cardio-vasculaires, entraînant la mort prématurée de 42 000 personnes en France, ce qui est considérable et surtout inacceptable.
L’idée ? Un alignement progressif de la fiscalité du diesel sur celle de l’essence, conjugué à des mesures d'accompagnement pour les automobilistes mais aussi en orientant les constructeurs vers des moteurs moins gourmands, moins polluants, hybrides essence et électriques.
Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, estimait il y a quelques semaines que le débat sur le diesel était "clos", excluant de fait des mesures dans le budget 2014. Il ne faut pas sacrifier l’urgence sanitaire et écologique sur l’autel de la crise économique. C’est dès aujourd’hui qu’il faut saisir l’opportunité de la transition écologique de la construction automobile et devenir en France leader sur le marché des véhicules propres tout en créant de nouveaux emplois non délocalisables dans ce secteur.
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