À travers l’éducation populaire, Aequitaz développe le pouvoir d’agir des citoyens

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Formation citoyenne. La Région considère les associations comme  des lieux d’acquisition et de transmission de savoirs formels ou informels.

En octobre 2013, plus de quatre-vingts jeunes adultes rhônalpins ont passé un week-end ensemble à Sainte-Croix (Drôme) afin d’identifier ce que, collectivement, ils aimeraient changer dans leurs vies. Invitée de l’événement, la ministre de la Justice Christiane Taubira est venue pour dialoguer sur un pied d’égalité avec les participants. Ce « parlement libre des jeunes » se voulait « une expérience de démocratie directe mobilisant des jeunes invités à s’exprimer, proposer ou revendiquer, mais aussi à s’organiser collectivement pour conquérir ou préserver des droits économiques et sociaux. Il s’agit d’une fête et d’un tremplin », explique Manu Bodinier, coordinateur de l’association Aequitaz.

Faire entendre sa colère

Aequitaz est une association qui ne ressemble à aucune autre, héritière de la tradition de l’éducation populaire, inspirée par les grandes luttes sociales du passé, mais tournée vers l’avenir pour expérimenter de nouvelles formes d’action collective.

En toile de fond, la précarité des jeunes adultes, de plus en plus confrontés au chômage, à la pauvreté. « Nous voulons que les jeunes – qu’ils viennent des quartiers populaires ou des campagnes, qu’ils soient étudiants ou sans qualifications – puissent faire entendre leurs colères, leurs espoirs ou leurs rêves, puissent prendre confiance en leur capacités, s’unir et s’organiser collectivement pour améliorer leurs conditions de vie et leur accès au monde du travail. » Aequitaz organise donc des campagnes contre les inégalités vécues dans certains mondes sociaux. Elle mobilise par exemple des jeunes pour qu’ils organisent des actions collectives visant l’obtention d’une allocation de formation-accès à l’emploi.

Sur plusieurs mois, elle forme aussi à l’action collective non violente des militants déjà impliqués dans différentes causes. Enfin, elle élabore collectivement une stratégie nationale, voire européenne de partage des richesses et de justice sociale.

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En 2013 dans la Drôme, plus de 80 jeunes adultes ont participé au Parlement libre des jeunes.

Lors de leur week-end drômois, les jeunes du « parlement libre » ont adopté sept propositions très concrètes qui ont été soumises aux pouvoirs publics. Car la capacité à interpeller est pour Aequitaz l’un des moteurs du changement : « Si les pouvoirs publics n’agissent pas, c’est parce qu’il n’existe pas de mouvement revendicatif fort prêt à peser sur eux », estime Manu Bodinier.

Au service du bien commun

En tant qu’association d’éducation populaire, Aequitaz se veut un lieu d’acquisition et de transmission de savoirs, qu’ils soient formels ou informels. « Les associations ne font pas que former à des techniques ou des compétences ou encore produire de l’activité, elles sont avant tout des lieux d’engagement, d’interpellation et d’initiatives citoyennes au service du bien commun », estime Lela Bencharif. C’est pourquoi Aequitaz a reçu de la région Rhône-Alpes un soutien pluriannuel pour l’ensemble de son projet associatif.

– En savoir plus : visiter le site d’Aequitaz

– Lire notre dossier « Vie associative : les écologistes en action » 

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