Une position différenciée sur le pôle métropolitain

Contrairement à l’ensemble du groupe qui a voté l’avis très réservé de la Région sur le pôle métropolitain Lyon-Saint-Etienne- Vienne – Nord Isère, Didier Jouve a souhaité marquer plus fortement son opposition.

Intervention de Didier JOUVE lors de la session plénière du Conseil régional du 10 février 2012 . 

« Je remercie mon groupe qui m’autorise à exprimer une position différenciée.

Ce rapport n’est pas un vœu. Il s’inscrit dans une procédure. Le Préfet attend des avis avant de créer le pole métropolitain,. Si la région émet un avis défavorable, le préfet devra inciter à la recherche d’un consensus. Si nous prenons acte, le préfet constatera, comme Hervé SAULIGNAC, que ‘il n’y a pas d’avis défavorable.

Prendre acte, c’est accepter, vous l’avez compris.

Le rapport proposé décrit un ensemble de réserves que je partage entièrement

Mais il ne conclut pas défavorablement.

J’aurais aimé voter un amendement qui, au moins, aurait évoqué une avis «  n » pouvant être favorable en l’état », et qui aurait ainsi laissé le débat ouvert à la recherche d’une solution. Mais cet amendement n’existe pas.

Je mesure les efforts accomplis par le Vice Président SAULIGNAC  pour rapprocher les pojnts de vue. Mais à titre personnel, peut être aussi parce que six ans passés à m’occuper de l’aménagement du territoire de la région m’ont marqué, il ne m’est pas possible de participer à ce consensus à minima.

La libre administration des collectivités, c’est d’abord le respect des collectivités existantes. La remise en cause des compétences de régions au profit de structures de moindre niveau démocratique ne peut constituer une avancée.

L’organisation territoriale que je défends est celle de régions fortes, équilibrées, équitables et solidaire, solidaires de tous leurs territoires.

Le dépeçage des compétences régionales, l’agglomération de richesses et la prise d’acte du problème de métropolisation qui tourne le dos au monde rural, ça ne me va pas.

La majorité à laquelle je participe, bien qu’hostile sur le fond à ce qui va se faire, a décidé de « prendre acte ». De dire « OUI SI »

Je ne peux pas. Je vais respecter la solidarité de majorité en ne votant pas contre. Je ne peux pas m’abstenir. Il ne me reste plus qu’à ne pas voter. Je nous souhaite collectivement que ce vote ne soit qu’un instant sans lendemain. J’espère qu’il n’apparaitra pas, un peu plus tard, comme le moment ou le conseil régional a lâché la région.»

 

 

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