LES CONSEILLERS RÉGIONAUX ÉCOLOGISTES N’IRONT PAS AUX ENTRETIENS JACQUES CARTIER
Pour dénoncer la gestion peu rigoureuse du Centre Jacques Cartier, organisateur des Entretiens du même nom, le groupe « Europe Écologie – Les Verts » ne participera pas au prochain voyage des élus régionaux au Québec.
Les élus écologistes dénoncent en effet depuis plus d’un an des dérives dans la gouvernance des Entretiens Jacques Cartier. Créés en 1987, ces entretiens annuels constituent un espace précieux d’échanges scientifiques, culturels et économiques entre la région Rhône-Alpes et la Belle Province. Ils ont bénéficié à ce titre de subventions importantes du Conseil régional, du Grand Lyon et de la Ville de Lyon. Or, il s’avère que la rigueur comptable dans l’organisation des Entretiens est loin d’être à la hauteur de ce niveau de soutien public.
La gestion du Centre Jacques Cartier a ainsi été récemment épinglée par deux enquêtes ministérielles, dont la presse s’est fait l’écho. À la lecture des faits reprochés, le groupe des élus « Europe Écologie – Les Verts » demande que la gouvernance du Centre soit entièrement repensée, et qu’aucune subvention ne soit versée tant que le pilotage des Entretiens restera en l’état. L’assemblée régionale a d’ailleurs adopté ce principe par son vote du 26 mai dernier (délibération n°11.14.328).
Le groupe demande également à Bernard Soulage, vice-président du Conseil régional à la tête de la délégation rhônalpine, de relayer la position de l’assemblée régionale lors de l’inauguration des 24ème Entretiens, dimanche 2 octobre à Montréal. Ce discours ferme devra être tenu par l’Exécutif régional sur toutes les scènes où se dessine l’avenir des Entretiens. « Il en va de la cohérence de nos positions auprès de nos partenaires québécois » déclare Éric Piolle, co-président du groupe.
En effet, la coopération avec le Québec est trop importante pour être entachée par une gestion incontrôlée des fonds qui lui sont consacrés. Pour Éric Piolle, « Le concept des Entretiens Jacques Cartier, tantôt d’un côté de l’Atlantique tantôt de l’autre, est très stimulant pour faire circuler les idées et les projets. Il faut le soutenir mais dans un cadre qui garantisse le bon usage des deniers publics ». Les élus écologistes pousseront pour ce que ce nouveau cadre soit rapidement mis en place.