Intervention de Gwendoline Delbos-Corfield sur la grève des salariés de la Région

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Le groupe EELV aurait trouvé intéressant de permettre tout à l’heure à une intersyndicale des salariés d’avoir un droit d’expression dans un temps court et encadré, quelques minutes.

Depuis le début de ce mandat, la question du rattrapage indemnitaire interpelle cette majorité. Les syndicats nous avaient déjà alertés sur ce sujet lors d’une précédente session et avait demandé à être reçu dans cette salle. Aujourd’hui, ils ont été accueillis par la vice-présidente administration générale, et la proposition de l’exécutif qui est leur faite, encore significativement enrichi ce matin est cohérente et répond en grande partie aux besoins. Cela n’est pas encore parfait, car tant qu’une in équité salariale perdura entre les salariés du siège et ceux des lycées, nous ne pourrons être, et je sais nous partageons tous ce souci, pleinement satisfaits. Mais dans le contexte, cette fonction publique d’état que la région a accueilli, connaît déjà de meilleures conditions de travail qu’auparavant dans bien des domaines, et cet effort régional vers le rattrapage est une bonne nouvelle. Et une mesure nécessaire. Mais si, en plus, les représentants syndicaux avaient pu venir s’exprimer dans un cadre bien précis lors de cette session, nous pensons qu’ils se seraient sentis d’autant plus respectés et entendus. Il ne s’agit pas de permettre un défilé continu de toutes les formes de revendication à chaque session, et faire entendre toutes sortes de manifestants dans nos journées à l’emploi du temps déjà bien fourni. Voici un cas particulier, nous sommes les employeurs de ces salariés, et à ce titre, comme parfois des experts, ou le CESER, on pourrait imaginer une intersyndicale de la région, qui au moment du vote du budget a droit à une parole dans cette enceinte. On me répond que cela ne s’est jamais fait ici. Cela me parait un argument peu efficient. Cela ne s’était jamais fait des femmes en politiques, pour ne prendre que cet exemple, pendant très longtemps, et manifestement nos institutions républicaines y ont survécu.

Vous avez dit les écologistes adolescents. Méfiez vous de ne pas devenir, à force de conservatisme et de frilosité, en état de surdité dû à l’âge du parti socialiste. Je ne continuerai pas dans ce domaine, car notre journée va être longue, mais je vous avoue que la métaphore filée était plaisante. Entre votre possible âge avancé et notre soi disant immaturité, il doit y avoir une réponse adulte à ces interpellations des salariés, avec une écoute de tous les élus de manière exceptionnelle, au-delà des instances paritaires qui sont des lieux de dialogue social qui fonctionnent bien dans notre collectivité.

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