Protection de l'eau, de l'agriculture, lutte contre les déchets, maintien de la biodiversité, aide aux jardins partagés... de nombreux aspects de la mission environnementale de la région ont été abordés lors de cette session permanente du Conseil régional d'Ile-de-France.

 

 

Redévelopper l'agriculture, une nécessité

La disparition des terres agricoles continue : depuis quelques mois, les surfaces agricoles sont passées sous la barre de la moitié des surfaces Francilien/nes. Les écologistes luttent pour freiner cette tendance et développer une agriculture durable et diversifiée, pour instaurer une  alimentation locale et de qualité. Dans cette session, la région va débloquer 2 000 000 € d’autorisations de programme sur ces thèmes.

- 1 100 000 € pour le dispositif PRIMHEUR, destiné à conforter et développer le secteur spécifique et particulièrement fragilisé en Ile-de-France de l’agriculture « spécialisée » : maraîchage, arboriculture, horticulture et pépinière. Ce dispositif présente un succès notable : le nombre de projets d'agriculture bio représenté dans ce dispositif a doublé par rapport à 2012.

- 700 000 € pour le dispositif ARAQ qui incite les entreprises franciliennes du secteur de l’alimentation à la mise en place des démarches et projets liés à la qualité et à la sécurité des aliments.

- 200 000 € pour le dispositif PREVAIR, destiné à favoriser le maintien d’un grand nombre d’exploitations agricoles en Ile-de-France en les accompagnant dans leurs projets de modernisation

 

Lutter contre le réchauffement climatique : une obligation

Trente opérations vont être soutenues dans le cadre du plan énergie/climat, pour un montant légèrement supérieur à 2 millions d'euros. Soutien à des agences locales, audits énergétiques, raccordement à des réseaux de chaleur seront ainsi financés.

Deux appels à projets majeurs vont être lancés : "réhabilitation durable" et "plateforme biomasse"

 

Retrouver la qualité de l'eau, une urgence 

Un rapport de la police de l'eau francilienne, daté de fin mars 2013, signale que 90% des eaux Franciliennes ne correspondent pas aux qualités  attendues. Pour inverser la tendance, la région a mis en place différents programmes. lors de cette session du 4 avril, une autorisation de programme de plus de 1 million d'euros iront à la dépollution des eaux usées et pluviales. Près de 365 000 euros seront consacrés à la  "protection et restauration des milieux aquatiques et de la ressource en eau".  Par ailleurs près de 80 000 euros seront dédiés à des études pré-opérationnelles.

 

 

Maintenir la biodiversité, une mission

La région poursuit ses programmes de maintien et de protection de la biodiversité. Seize subventions pour près de 480 00 euros vont être attribuées à la suite de cette session.

 

Développer les jardins solidaires, une passion

Seize nouveaux projets ont été subventionnés pour un montant global de 105 188 euros. Le projet de développement des jardins partagés généré par les écologistes représente un succès sans précédent. Pour avoir la carte de ces projets, lire l'article "jardins partagés, la niche fertile des écologistes".

 

Prévenir et valoriser les déchets, un impératif

Douze opérations seront financées à hauteur de 547 164,19 €. 86550 euros en investissements, pour une acquisition de composteurs, lombricomposteurs et broyeur et pour une opération de promotion du compostage. Puis près de 226 000 euros en fonctionnement. Près de la moitié de cette subvention ira a un programme d'action sur la prévention des déchets et le reste à divers projets d’animations pédagogiques, de diagnostics préventions, démarrage de ressourceries...

 

 

Pour en savoir plus :

Sur l'eau :

Article d'Anne Lenormand dans localtis.info : "premier bilan de la police de l'eau : un territoire sous forte pression"

Le Centre d'analyse stratégique (CAS) publie début avril 2013 une série de notes sur l'eau signalant :

• Les disparités régionales sur la tension des ressources
• La nécessité de mettre en place une tarification progressive  

Article de Thomas Lauranceau, pour 60 millions de consommateurs : "qualité de l'eau potable, difficile d'échapper aux polluants"