Plan industrie : les écologistes veulent revoir la copie
Sous l'impulsion des écologistes, le plan régional d'aide à l'Industrie a été renvoyé pour amélioration. "Nous voulons un plan ambitieux, qui accompagne la transition écologique de l'industrie", insiste Mounir Satouri, président des élu/es écologistes.
4 avril 2013,
Face à la désindustrialisation galopante du territoire, c’est d’un plan préparant réellement l’avenir dont la Région a besoin, pas d’un plan court-termiste. C’est le message adressé par les écologistes –rejoints par les autres formations, à l’exception du parti socialiste-, qui ont voté en commission le renvoi du plan d’aide à l’industrie proposé par l’exécutif.
« Ce plan qui mobilise trois millions d’euros d’argent public est absolument nécessaire mais il n’est pas assez ambitieux en l’état. Nous avons proposé à nos partenaires de prendre un délai supplémentaire pour négocier un plan Industrie qui soit réellement tourné vers l’avenir et la transition écologique », signale Mounir Satouri. « Le rôle des élu/es régionaux est d’insuffler une réelle dynamique, de proposer des solutions de changement plutôt que de mettre en œuvre des rustines sur un système qui ne fonctionne pas ».
En effet, les écologistes regrettent que le plan industrie présenté n’accompagne pas assez la transition écologique. Ce plan ne propose pas d’action relative à l’économie de fonctionnalité, qui privilégie l’usage plutôt que la possession d’un bien. Par ailleurs, rien n’a été mis en action pour promouvoir l’économie circulaire. Or, la réutilisation des déchets comme ressource doit être de plus en plus encouragée.
Autre oubli noté par les écologistes, rien dans ce plan ne mentionne la filière recyclage/déconstruction, une filière appelée à se développer et à créer de nombreux emplois locaux.
Le périmètre proposé dans ce plan ne convient pas aux écologistes. Il se limitait en effet à quelques secteurs classiques, comme la mécanique, l’aéronautique ou l’automobile, sans entrevoir les évolutions futures, nécessairement transversales, comme la mobilité, par exemple.
Dernier regret des écologistes, et pas des moindres, la place d’intermédiaire accordée à Paris Europlace. « Cette association de promotion de la finance ne peut pas être le moteur de ce plan Industrie. Ca serait un mauvais signal de confier uniquement à la finance la mission de régénérer l’industrie ! »
Les écologistes prennent donc rendez-vous avec leurs partenaires politiques pour tisser ensemble dans les prochaines semaines un plan qui propose une nouvelle vision de l’industrie régionale, une industrie durable, tournée vers l’avenir.