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Budget 2011 : sport et loisirs

Discussion générale - budget 2011 - Sport et loisir

Monsieur le Vice Président, mes chers collègues,

Nous avons engagé depuis plusieurs mois des échanges fructueux avec nos partenaires de la majorité. Lors de la conférence régionale du sport, nous avons animé différents ateliers avec les acteurs sportifs pour améliorer ensemble l’offre sportive de la région. Et les attentes sont nombreuses !...

C’est pourquoi nous sommes inquiets. Nous sommes inquiets de cette baisse conséquente du budget qui nous est présenté. Compte tenu du rôle social et éducatif du mouvement sportif, nous souhaitons que les moyens soient renforcés.

Nous présentons plusieurs amendements visant à amplifier le soutien aux déplacements des jeunes sportifs ou à renforcer le mouvement sportif. Par ailleurs, les dispositifs de ce secteur mériteraient d’être mieux connus de nos publics. De même, il est important pour nous de continuer le soutien aux loisirs pour tous, et notamment en faveur des populations les plus défavorisées. Ce soutien devrait être augmenté et développé, afin de lutter autant que faire ce peu contre la précarité de ces familles, qui, une fois de plus, sont marginalisées pendant les vacances scolaires. Dans le même sens, nous soutiendrons aussi toute initiative qui visera à favoriser l’accueil des délégations des équipes sportives internationales issues de nos zones de coopérations décentralisées, afin de mettre en place des rencontres avec les jeunes de nos quartiers.

Par ailleurs, vous le savez, nous accueillons avec satisfaction l’intégration des critères d’éco-conditionnalité dans l’aide régionale aux évènements sportifs et le soutien à une démarche de développement durable auprès des organisateurs de manifestations. De même, l’aménagement des équipements sportifs de niveau régional, des piscines doit refléter notre ambition de conversion écologique et sociale, notre volonté d’éco-région. Par exemple, la gestion des énergies doit être plus performante et viser des constructions à basse consommation. Les plans piscines doivent refléter d’une meilleure gestion de l’eau en évitant le gaspillage et en favorisant  sa récupération et sa réutilisation. Bref, il est important pour nous d’accorder une attention particulière à la réduction de l’empreinte écologique et à une meilleure qualité sociale.

Enfin, je souhaite évoquer les bases régionales de plein air et de loisirs. Ces bases, poumons verts de la région, offrent de multiples pratiques sportives individuelles ou encadrées pour les franciliens. Elles sont un vecteur d’intégration sociale et d’éducation. Elles ont aussi une vocation environnementale très importante. Patrimoine de la région, il est important de les rendre exemplaires conformément à l’agenda 21 régional et au plan climat. Elles sont donc des outils pédagogiques de démonstration du développement durable et d’initiation éducative, notamment en matière d’énergies, de biodiversité, de gestions des déchets, de circulations douces.

Dernier point : notre groupe EELV soutient fortement les pratiques sportives diversifiées, dont notamment les actions santé, de sports nature, les pratiques libres,  les pratiques sportives féminines, pour les jeunes  et l’accessibilité aux personnes à mobilité réduite. Nous veillerons particulièrement à la prise en compte de ces pratiques variées dans le prochain rapport cadre.

Ces orientations sont ambitieuses mais restent réalisables. Face à un budget réduit, nous pensons qu’il est nécessaire d’orienter au mieux les aides que nous apportons sur le terrain, de les réfléchir et de les critériser, afin de lutter contre les inégalités territoriales, et d’offrir des équipements de qualité.

Vous pouvez compter sur nous, monsieur le VP,  pour être à vos côtés et pour les faire aboutir.

Dans cette perspective, le groupe EELV votera le budget sport et loisirs.

CR 04-11 : Politique régionale du sport en Ile de France
Monsieur le Président, monsieur le vice-président, chers collègues,

La politique régionale du sport en Ile-de-France reflète la volonté de pratiques sportives diversifiées et concertées avec les ligues et les comités sportifs régionaux. C’est l’essentiel.

En effet, la poursuite de la conférence régionale du sport permet de répondre aux attentes et d’améliorer encore l’offre sportive dans la région Ile-de-France. Sa composition garantit la possibilité d’une confrontation aux réels besoins du terrain et pose le cadre d’une concertation, qui ne peut qu’aller dans le sens d’une amélioration des orientations politiques de la région.

Par ailleurs, l’encadrement doit être performant.
Le dispositif existant doit s’étendre aux formations innovantes et en direction des bénévoles. Le groupe EELV soutient favorablement le transfert des clubs émergents vers les clubs formateurs. De même que l’action des ambassadeurs du sport par l’intervention des athlètes de haut niveau vivant sur le territoire francilien.

Les équipements doivent être proposés en priorité aux zones franciliennes qui en ont le plus besoin et qui présentent des carences. C’est ce qui est proposé, en prenant en compte des bonifications basées sur une volonté de critérisation. Les équipements s’inscrivent dans les orientations de l’agenda 21 : responsabilité environnementale, sociale et économique et critères d’éco-conditionnalité.

Dans le cadre de la préparation des Jeux Olympiques de 2012, l’accueil des délégations des pays de la coopération décentralisée de la région, va permettre la confrontation sportive avec les partenaires d’entraînement français. Le dispositif proposé prévoit aussi une possibilité d’ancrage dans les territoires, par le biais des animations sportives dans les quartiers populaires. Nous pensons, nous aussi, que ce genre de manifestations n’est intéressant que s’il favorise le dialogue, l’échange et la rencontre à travers les valeurs du sport.

La région soutient les évènements et les manifestations sportives se déroulant en Ile de France. Nous saluons l’accueil de ceux-ci dans les bases de loisirs et de plein air, où il y a une  grande fréquentation des franciliens, dans ces lieux « poumons verts de la région » avec sensibilisation écologique.

Néanmoins, nous sommes confrontés, en Île-de-France, mais ailleurs également, à l’impression qu’une fois encore, le sport ne serait que l’apanage d’une certaine catégorie de la population : ceux qui ont le temps et l’argent pour en faire, et ceux qui ont le corps pour en faire. En quelques mots, si nous sommes persuadés de l’importance du travail effectué par les clubs et ligues, nous souhaiterions également que la politique régionale du sport soit porteuse, plus largement, de propositions et d’innovations pour les pratiques physiques et sportives. Comment l’ouvrir aux publics qui ont des problèmes de santé, aux personnes âgées, aux femmes et aux hommes qui travaillent et n’ont pas le temps de s’inscrire à l’année dans des clubs, aux jeunes ou aux moins jeunes qui préfèrent parfois des structures plus ouvertes que les clubs ? Et comment lutter au mieux contre le « sport-consommation » et soutenir des pratiques de développement du sport durables et solidaires ?

Aussi, le groupe EELV souhaiterait que ce rapport défende plus encore les valeurs du sport « détente » et ne soit pas tant orienté vers l’approche de compétition.
Nous souhaitons une orientation plus forte vers l’ouverture des équipements à des groupes nouveaux : publics et acteurs, notamment centres sociaux et associations d’éducation populaire. Des idées : la mise en place de gestions partagées, ou la possibilité d’équipements de rues ou de parcs, accessibles à tous..

Sur le financement des manifestations sportives, nous pensons qu’il faudrait requestionner le rôle de la région, lorsque des sponsors – parfois peu éthiques – subventionnent largement les événements médiatisés. Nous demandons la mise en place d’un débat spécifique et une orientation claire de la région.

Enfin, nous pensons qu’il faudrait une critérisation plus forte en faveur des zones les plus défavorisées. Aujourd’hui, les clubs les plus démunis ne sont pas nécessairement ceux qui sont le plus financés, notamment parce que tous ne se situent pas en Zones Urbaines Sensibles. C’est pourquoi nous resterons vigilants à l’orientation de nos politiques dans ce sens.

En conclusion, le rôle de la région est d’inciter à des changements, de porter une véritable politique en faveur du développement de la pratique sportive dans une vision durable, solidaire et sociale. Ce rapport en propose les prémices. C’est pourquoi le groupe EELV le votera favorablement, en y portant néanmoins quelques amendements.