Associations en danger : les écologistes réagissent
Grâce à la pression des écologistes, la Région, partenaire financier majeur des associations franciliennes va faciliter et rendre plus transparentes les démarches nécessaires pour obtenir des subventions. "Les acteurs associatifs sont des acteurs majeurs de la cohésion sociales. Il faut l'acter, le reconnaitre et leur donner les moyens de poursuivre leurs missions".
Paris, le 19 juin 2014,
La Région Ile-de-France compte plus de 190 000 associations en activité. Véritable vivier d’emplois non délocalisables, avec une forte proportion de femmes et de seniors, le secteur associatif présente un fort potentiel d'emploi pour notre Région.
La variété et les bienfaits des services que les associations rendent à la société sont incontestables, elles sont d'autant plus importantes en période de crise. Pourtant, elles en sont les premières victimes. En effet, la contrainte sur les finances publiques, les difficultés chroniques de trésorerie, les contraintes administratives fortes inquiètent les associations et en conduisent certaines à cesser leur activité.
La Région est un partenaire majeur du secteur associatif. A ce titre, les écologistes ont obtenu en fin d'année dernière que ce partenariat soit renforcé et simplifié. Ils ont notamment de leur côté organisé début juin des parlements de l'écologie consacrés à ce sujet en présence de dizaines d'associations. L'objectif de ces parlements a été de définir en concertation avec les associations des solutions concrètes, que les écologistes s'efforceront de mettre en oeuvre à la région.
Le rapport présenté lors de la session de juin prend en compte ces demandes des écologistes et prévoit ainsi des procédures notamment pour :
- Rendre plus lisible l'accès à l'information sur les aides régionales,
- Renforcer la concertation directe avec les associations
- Simplifier les dossiers à transmettre pour obtenir les subventions
Les élu/es écologistes ont demandé - et obtenu que la Région aille plus loin :
"Nous avons ainsi instauré une plate-forme de dialogue, d'échange annuel entre acteurs associatifs et acteurs de la Régon pour développer la concertation pour que la Région soit au plus proche des besoins du terrain", souligne Amigo Yonkeu.
"Nous allons alléger le nombre de pièces nécessaires pour un dossier de demande de subvention. La région impose 27 documents dans le formulaire de l'Etat n'en demande que huit. Nous allons en outre leur permettre de dématérialiser leurs dossiers", précise Francine Bavay. Il ne s'agit pas de moins contrôler les associations mais d'alléger les dispositifs existant.
"Les associations ont besoin de visibilité et de garantie pour déterminer leur capacité d'action et la pérennité des projets associatifs dans leur ensemble. Pour cela, il est nécessaire d’assurer une subvention d’un montant fixe qui ne puisse être révisée en cas de baisse des subventions des autres financeurs, contrairement à ce qui est régulièrement pratiqué", ajoute Françoise Diehlmann.
"Les acteurs associatifs sont des acteurs majeurs de la cohésion sociales. Il faut l'acter, le reconnaitre et leur donner les moyens de poursuivre leurs missions. Un processus d'évaluation de ces mesures de simplification va être instauré, pour l'améliorer et la généraliser", relate Jacques Picard.
"Nous allons également décliner la charte d'engagements réciproques nationale. En effet, la Région ne peut décemment faire moins que ce qui est prévu sur le plan national! Nous devons au contraire être exemplaires, innovants et moteurs", rappelle Mounir Satouri, président des élu/es écologistes régionaux.
L'ensemble des interventions des écologistes sur le sujet est ici :
- Intervention générale de Jean Lafont sur la nécessité de répondre aux besoins et demandes des associations et notamment sur la lisibilité et la simplification des procédures.
- Intervention d'Amigo Yonkeu sur la plate-forme annuelle d'échange et de concertation avec les associations
- Intervention de Fraçoise Dielhmann sur la nécessité de ne pas faire évoluer la subvention régionale même si d'autres financeurs baissent leurs subventions
- Intervention de Francine Bavay, sur le "choc des simplifications" dans les pièces demandées et la dématérialisation des dossiers
- Intervention de Claire Monod, sur la pluriannualité des aides
- intervention de Jacques Picard sur la réévaluation de cette expérimentation
L'ensemble du rapport est là : CR_46-14
Pour en savoir plus :
- Les écologistes organisent un Parlement régional pour venir en aise aux associations
- Les écologistes créent un fond d'urgence à destination des associations