Projet de d’amélioration des accès maritimes du port de Rouen (arasement du chenal): trois conditions à respecter en temps et en heure

 

Projet présenté par le Port Autonome de Rouen (devenu Grand Port Maritime de Rouen, GPMR) en 2005, l’amélioration des accès maritimes pour le passage de bateaux à plus fort tirant d’eau suppose l’arasement des points hauts du chenal. L’ampleur du projet aurait pu conduire à la tenue d’un débat public. Tel ne fut pas le choix alors. La concertation entre acteurs (Port, collectivités, associations, etc.) aboutît positivement et permis l’inscription au contrat de projet Etat-Région 2007-2013 (CPER 2007-2013).

 

Oui à la poursuite des études relatives au projet[1] mais sous conditions, celles:

¨        de la bonne réalisation d’études sur la nature des boues soulevées par l’arasement et l’impact éventuel sur la biodiversité et la santé,

¨        de la restauration des berges de la Seine et de ses annexes hydrauliques

¨        du classement des Boucles de la Seine au titre des sites.

 

Et depuis, le projet avance, mais le respect des conditions recule…

 

Restauration des berges de la Seine : des budgets revus à la baisse et un portage insuffisant

 

Le Département de Seine-Maritime, a décidé, dans le cadre de « Grande Seine 2015 » de porter à la baisse les crédits dédiés à cette « restauration des berges de la Seine et de ses annexes hydrauliques », alors que dans le CPER 2007-2013, il s’était engagé à participer à hauteur de 54 millions d’euros[2].

 

Argument développé : une surestimation des besoins et le déficit de projets et de porteurs de projets. Les acteurs haut-normands investis sur les questions environnementales, culturelles et patrimoniales liées à l’Axe Seine apprécieront.

 

Fédérer les dynamiques et susciter les projets, c’est aujourd’hui pour les rendre effectifs de façon concomitante avec les travaux prévus. Nous ne voulons pas revivre l’expérience havraise de Port 2000 où, in fine, la majorité des engagements sont respectés mais au prix d’un rappel permanent, de mises en demeure de la commission européenne et d’un calendrier si décalé que les mesures s’avèrent parfois au mieux insuffisantes, au pire obsolètes.

 

Classement des Boucles de la Seine

 

Le projet de classement de la Boucle de Roumare présenté le 10 juin 2010 à la Commission Supérieure des Sites et Paysages a reçu un avis favorable à l’unanimité. Nous attendons donc la décision du Conseil d’État, dernière étape avant la prise du décret de classement. Pourrons dès lors être entamées les procédures pour le Marais Vernier et les autres boucles.

 

Pourtant les attaques sont toujours aussi vives, tant d’acteurs économiques et politiques, à l’égard du projet de classement des Boucles de Seine : multiplication des sorties dans la presse, publications spécifiques et déclarations, développement d’arguments développés contre le classement pour le moins infondés, pour ne pas dire mensongers.

 

Comme nous l’avions déjà formulé dans des courriers adressés à M. le Préfet et à M. le Directeur général du GPMR en septembre 2009, comme le rappelons régulièrement, c’est au respect des engagements pris, en temps et en heure, avec les moyens techniques et financiers nécessaires, que nous en appelons.

 

Le respect de ces trois engagements n’est pas une option mais conditionne la poursuite du projet. A défaut, nous saisirons la commission nationale de débat public pour demander qu’un débat public soit organisé.

 



[1] Décision inscrite dans la délibération du Conseil d’Administration du Port Autonome de Rouen, en date du 25 mars 2008

[2] Sur un budget global du Département de 85M€ pour les actions de dragage et les mesures environnementales.

 

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