Archives de : elus-bourgogne

  1. Alain CORDIER, Président de la commission Transports

    Alain Cordier - Conseiller régional - Président de la commission Transport

    DÉBUT DE MANDAT RÉGIONAL : ÉLÉMENTS POUR UNE ÉVALUATION

    La multiplicité des missions qui sont les miennes, en lien avec ce nouveau mandat régional, est telle que le seul énoncé des actions entreprises, pendant cette année et demie, constituerait un texte bien trop long. Je préside la commission transports, mais j’ai conservé ou obtenu de très nombreuses tâches liées à l’environnement et à la gestion de l’eau. Par ailleurs, je poursuis une action locale forte, avec de multiples champs d’action, dans le pays de la Bresse bourguignonne, et dans une moindre mesure à Chalon et dans le parc du Morvan.

    Un élu écologiste doit rester un militant, face à l’urgence sociale et à la dégradation des services publics. L’action institutionnelle passe pour moi par des textes défendus au Conseil régional, par une action à la commission départementale de présence postale, par une recherche de qualité de l’enseignement dans les trois conseils d’administration de lycées auxquels je participe. Il a fallu en outre dans cette période défendre dans la rue les retraites, avec des alliés certes, mais en affirmant l’originalité et la pertinence des solutions proposées par les écologistes dans des tracts de notre mouvement.

     

    Une action locale forte.

    En Bresse aussi, je dois conjuguer une mission institutionnelle forte, puisque je préside depuis cinq ans le PAYS, et une action militante, parfois musclée. J’ai participé pendant plus de deux ans au groupe de travail « construire en Bresse », qui vient de publier un guide en direction des élus et des particuliers, pour conseiller les solutions écologiques et respectueuses du patrimoine local, pour les constructions et les rénovations sur ce territoire. De nombreux débats ont eu lieu à ce sujet entre les acteurs du groupe, écomusée, CAUE, architectes… et ce travail constituera une première base de réflexion pour l’élaboration du futur schéma de cohérence territoriale (SCOT). Lors des premières réunions préparatoires à ce SCOT, il a fallu argumenter, notamment auprès des élus locaux, pour une prise en compte sérieuse des exigences environnementales, la Bresse étant menacée par de nombreuses évolutions inquiétantes : artificialisation de surfaces agricoles, destruction de haies et de zones humides, pollutions des eaux et des sols. Par ailleurs une désertification médicale était à craindre : nous avons préparé une solution en présentant sur ce sujet un pôle d’excellence rurale : notre candidature a été couronnée de succès et j’ai signé avec le Préfet de Saône et Loire le 24 juin 2011 ce PER « présence médicale » qui concerne la création de cinq maisons de santé pluridisciplinaires et leur travail en collaboration. Concernant la culture et le patrimoine historique, le Pays a coordonné un autre PER et permis la restauration et l’animation de trois lieux emblématiques, j’ai eu le plaisir d’inaugurer une maison de l’eau dans le moulin de Montjay, à Mènetreuil, et un nouveau musée du patrimoine dans la ferme du champ bressan à Romenay. L’Ecomusée de la Bresse bourguignonne est un moteur de ces actions, et ma fonction d’administrateur de cette association est une tâche agréable, enrichissante, dont on mesure chaque année l’importance quant à une réflexion globale sur ce territoire rural. Le Pays a contribué cette année à l’unification, laborieuse au départ,  des structures touristiques dans un office de tourisme de pays, et il est le socle d’un groupe d’action « Leader », et d’une coopération avec  deux autres pays. L’un, très proche, est le pays lédonien, qui couvrela Bresse jurassienne, et l’autre est le pays de Byalistock dans l’extrême est dela Pologne. Nos échanges portent sur les milieux naturels, les activités de pleine nature, le tourisme vert.

     

    La protection des milieux naturels

    La protection des milieux naturels tient une place importante par le temps que j’y consacre, et les fonds débloqués sont très majoritairement des fonds sectoriels de l’Etat ou de la région. Le pourcentage des crédits « pays » ainsi affectés est donc faible, malgré une action déterminante pour le montage de dossiers et la promotion des actions de protection. J’ai défendu le projet de parc naturel de la basse vallée du Doubs, pour le moment en échec à cause d’une opposition aussi farouche qu’irrationnelle du syndicat agricole majoritaire. Sans cesse il me faut écrire et protester contre des arrachages de haies, contre des annexions sauvages de chemins ruraux par des propriétaires riverains peu scrupuleux, contre des projets d’élevages industriels… Nous avons parfois des satisfactions, en inaugurant un nouveau sentier de découverte naturaliste, en protégeant une nouvelle zone humide grâce à une extension de Natura 2000, en décidant quelques acteurs à faire appel au « plan bocage ». Sur ces sujets, bien que n’étant plus en charge de l’environnement au conseil régional, je continue à intervenir hors de Bresse, notamment pour le sauvetage d’une zone humide à Echevannes, ou par ma participation au comité syndical du parc du Morvan.

    Depuis longtemps membre du comité de bassin RHÔNE MEDITERRANEE, je suis en outre depuis l’élection de 2010 élu au bureau de l’établissement SAONE et DOUBS, en charge des affaires financières. Je défends dans ces instances une politique de l’eau plus rigoureuse, soumise à évaluation, et des mesures globales contre les pollutions diffuses. J’ai dans cette période défendu devant le comité d’agrément le deuxième contrat de rivière Seille, et le contrat « Saône corridor alluvial » élargi aux petits affluents. J’ai ainsi suivi toutes les étapes de la mise en œuvre de ces contrats, depuis les âpres discussions avec les lobbies toujours opposés aux mesures de protection jusqu’à la mise au point financière.

     

    La présidence de la commission des transports.

    J’ai toujours le souci, dans les actions mentionnées ci-dessus, de trouver des alliés et de regrouper pour avancer. C’est parfois difficile mais c’est souvent possible. En revanche, il est un secteur pour lequel je me sens très seul : je préside la commission transports, par l’accord majoritaire  de début de mandat, mais sur les sujets sensibles je vote souvent à l’opposé de tous les autres membres ! De même, notre groupe politique des écologistes se trouve souvent isolé en séance sur ces questions. Les transports, c’est d’un point de vue budgétaire la première compétence de la région, c’est aussi, avec le nucléaire, un des sujets d’opposition forte entre Europe Ecologie Les Verts et le Parti Socialiste. Nous sommes attachés au développement des TER, la majorité socialiste vote des diminutions de l’offre. Nous nous opposons au financement du transport aérien, François Patriat développe de nouvelles liaisons pour quelques privilégiés dont le billet est en partie payé par le conseil régional. Le Président se félicite aussi d’être le dernier en France à financer des routes, et il le fait à un niveau incroyable : 25 millions cette année ! Notre groupe s’oppose à ces choix peu écologiques et socialement pénalisants pour les territoires ruraux, choix d’autant plus regrettables  que le mandat précédent avait fortement développé l’offre ferroviaire, avec un réel effort budgétaire. Avec les usagers, avec les opposants à la privatisation de la route RCEA, nous avons dû nous confronter à celui que nous avons contribué à élire sur un tout autre programme !

    Fidèle enfin à mes engagements depuis quarante ans, je suis resté actif dans le domaine de l’énergie, participant aux mobilisations antinucléaires à Chalon sur Saône et à Louhans, animant des réunions à la demande, participant au groupe de travail sur le bois et la forêt. Sur ce sujet aussi, il faut espérer que 2012 ouvre les yeux de ceux qui, à gauche, défendent encore le nucléaire.

     

                                                   Alain CORDIER

    Président de la commission des transports ferroviaires et infrastructures de communication

  2. André LEFEBVRE, membre de la commission Environnement, Agriculture et Forêt

    biodiversité

    Sans responsabilité, simple membre de la Commission Agriculture Environnement, je travaille avec une équipe de collègues élus et des membres du cabinet qui ont de réelles compétences et convictions environnementales : la proposition de développer « l’agroforesterie » en Bourgogne a été opérationnelle dès 2010 ! Mais c’est dans le domaine de l’Eau que je m’investis le plus au Conseil régional de Bourgogne.

    Représentant de la Région au Comité de Bassin Seine Normandie, administrateur de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, membre du bureau de l’Etablissement Public Loire, je viens d’être nommé au Comité National de l’Eau.

    L’eau

    Chargé d’évaluer la procédure d’intervention des CET « Contrat d’Excellence Territoriale » du Conseil régional dans des zones où l’eau et la biodiversité constituent des enjeux importants, je copilote aussi un groupe de travail qui mène une réflexion sur les moyens d’ « accompagner les collectivités locales qui optent pour un retour en gestion publique de l’eau » suite à un vœu, initié par notre groupe, soutenu par la majorité et voté en janvier.

    Le maintien et la nécessaire restauration de la qualité de l’eau sont un des ressorts des politiques d’accompagnement de la mutation de l’agriculture. Faire appliquer le principe « pollueur payeur » inscrit dans la Directive Cadre sur l’Eau au moment du vote du montant des redevances, encourager le développement des agricultures intégrée et/ou biologique, s’opposer à l’augmentation de la part de financement des agences de l’eau dans les réserves de substitution (pomper l’eau des nappes en hiver et la stocker pour irriguer du maïs en été) sont autant de positions défendues, avec conviction mais pour l’instant sans succès, avec les collègues EELV et PS au sein des agences.

    Interrégionalité

    A la demande des sept élus EELV de l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, j’ai candidaté au Conseil d’administration de la FEVE, Fédération des Elus Verts et Ecologistes (650 adhérents), pour tenter de coordonner les actions entre les élus des six agences de l’eau et les commissions agriculture de la FEVE et d’EELV pour la partie « pollutions diffuses » (nitrates et pesticides). Le Xème programme d’intervention des agences de l’eau est en préparation, il est important que nous défendions un programme cohérent et validé par les instances d’EELV. Avec Jean-Luc TOULY en charge de la gestion publique de l’Eau nous animons une liste FEVE-EAU qui compte plus de 90 membres et avons organisé 2 formations pour les élus avec le CEDIS, Centre de formation des élus de la FEVE.

    Je n’hésite pas à participer à des groupes de travail au sein de l’ARF, Association des Régions de France, sur l’agriculture, l’agriculture biologique, les circuits courts… outre que la Bourgogne y soit représentée, c’est l’occasion de rencontrer d’autres élus de la majorité (PS, EELV, RG…) et/ou leurs collaborateurs et d’échanger.

    La représentation du Conseil régional à différentes manifestations est une occasion dont je ne me prive pas, pour rencontrer des citoyens que nous ne verrions jamais autrement ; cela permet, parfois, de faire passer des messages sur la nécessaire transformation écologique de notre économie auprès d’un public non-initié.

    André Lefebvre Conseiller régional Membre de la Commission Environnement, Développement Durable et Energie, Agriculture et Forêt

    Administrateur aux Lycées de La Brosse et de St JO, je suis à l’écoute de l’évolution des projets d’établissement : à St Jo, les membres du CA ne se souvenaient pas d’avoir vu un conseiller régional assister aux réunions ! Je ne désespère pas voir, un jour, évoluer un ou plusieurs ateliers de La Brosse vers l’agriculture biologique, malgré les résistances.

    En session plénière

    Enfin, au sein de l’hémicycle j’ai défendu avec conviction et plus ou moins de bonheur, en vrac : les éleveurs qui risquent la tuberculose bovine mais aussi les blaireaux, la possibilité pour les éleveurs bio de retourner des prairies permanentes pour cultiver les céréales nécessaires à l’alimentation de leurs animaux, la campagne de FNE sur les algues vertes les pesticides et les OGM, le soutien au GERS sur les OGM, l’arrêt d’exploitation du gaz de schiste, l’interdiction du Cruiser à partir d’un vœu initié par le PS !

    Au Conseil régional de Bourgogne, mes collègues et moi-même avons défendu la gratuité de la RCEA (Route Centre Europe Atlantique) et les services publics. J’ai interpellé le Directeur de la SNCF sur la dégradation de la qualité du service et notamment l’absence de ponctualité et la trop fréquente suppression de trains. J’ai aussi interpellé le représentant de l’Etat sur les pertes d’emploi en Bourgogne et la dégradation du service public liées à la RGPP, où l’on ne remplace plus qu’un fonctionnaire pour deux départs en retraite ; et sur les retards, de versement des aides à la conversion à l’agriculture biologique, de plus de six mois !

    André LEFEBVRE

    Conseiller régional, membre de la Commission Environnement, Développement Durable et Energie, Agriculture et Forêt.

  3. Petit bréviaire écolo

    livrehd_72

    Erwan Lecoeur & Wilfrid Séjeau

    L’écolo de service peut rarement passer une soirée tranquille. Dès qu’il est repéré, une série de commentaires plus ou moins acerbes surgissent. Le grand classique : « L’écologie, ça ne devrait pas être de la politique. » Et difficile d’échapper à « l’écologie luxe de riches » ou aux procès en « utopisme »…

    Les auteurs ont listé ces objections, et y répondent avec un brin d’humour et quelques arguments solides. Non, les écolos ne veulent pas mettre la filière automobile au chômage, ils veulent une conversion écologique de l’économie. Non, ils ne veulent pas s’éclairer à la bougie – qui pollue d’ailleurs beaucoup – mais développer la recherche sur les énergies renouvelables. Et non, on ne construira pas une société écologique sans volonté politique car, oui, l’écologie, c’est politique !

    Le résultat : ce petit bréviaire à l’usage des convaincus comme des mécréants, pour affiner ses convictions ou faire vaciller ses certitudes. Ainsi soit-il !

     

  4. Nicole ESCHMANN, Vice-Présidente en charge des lycées

    Nicole-Eschmann

    Un temps plein au service des lycéens

    Quelques chiffres : 64 000 lycéens bourguignons,     119 lycées, 14500 enseignants, 55 000 repas servis par jour. 13 000 bacheliers par an (taux de réussite au bac de plus de 80 %). 3ème budget de la Région.

     

    Premier travail :

     

    – Remise à plat de tous les dossiers et réunions régulières avec toutes les instances : Rectorat, Direction de l’agriculture et de la forêt, Direction de l’enseignement privé, groupes permanents des proviseurs, groupes permanents des gestionnaires, groupes permanents des chefs de travaux, fédérations de parents d’élèves, syndicats d’enseignants et de personnels non-enseignants, lycéens… Journée d’accueil des proviseurs et de leurs adjoints en septembre et en juillet, en présence des autorités académiques.

    -Planning de visite en une année de mandat de l’ensemble des 75 lycées publics répartis sur 112 sites (environ 2 jours dédiés par semaine). Nouveauté.

    Information et motivation des élus de la majorité membres de Conseil d’administration des Lycées, lieu de concertation et de délibération avec les membres de la communauté éducative, par la création d’un guide au 2ème trimestre 2010 permettant de mieux comprendre les enjeux du secteur des lycées, compétence majeure de notre collectivité, de valoriser nos politiques publiques et nos orientations majeures. Rédaction d’un document politique de rentrée scolaire 2010. Accès à l’extranet des lycées (comme pour proviseurs, gestionnaires et agents de la région) avec partage des fiches lycées des établissements dans lequel ils siègent.

     

     Compétences obligatoires : 

    Budget de travaux progressant de 10 millions d’euros (de 30 millions d’euros en 2009 à 40 d’euros pour les 4 années de la mandature 2010-2014) avec pour priorités : isolation/rénovation (priorité sur l’isolation du clos-couvert), chauffage (priorité sur les remplacements de chaufferies gaz-fuel par les énergies alternatives par biomasse-bois), économies d’énergie (nouveauté mise en place progressivement: redéfinition des circuits de chauffage et surveillance régulière de la consommation des fluides dans chaque lycée…

    Un lycée par département sera mis en conformité avec Grenelle à la fin du mandat, en vertu de l’accord politique PS/EELV : le lycée des Marcs d’Or à Dijon (intérêt pédagogique à être exemplaire dans un lycée du bâtiment et des travaux publics), Jules Renard à Nevers (avec remise à plat du chauffage urbain), René Cassin à Mâcon (lycée général et professionnel), EREA Jules Verne à Joigny (la Région n’oublie pas un public particulier d’élèves en situation difficile).

    Restauration, enjeu de santé publique et nouvelle compétence depuis 2004 : création à la rentrée 2010 d’une charte qualité/plan de nutrition, pour procurer du plaisir à table et diversifier les goûts, faire de la pause déjeuner un moment convivial grâce à la mobilisation de tous, proposer des menus variés et équilibrés ; avec en premier paragraphe l’incitation à privilégier les produits frais non transformés fournis par des producteurs locaux et ceux issus de l’agriculture biologique locale. A la rentrée 2010, mise en place d’un tarif unique de restauration pour toute la Bourgogne. Budget participatif des élèves orienté en 2010-2011 sur des projets liés à la restauration scolaire : visite de fermes, prestations de diététiciens, élaboration de menus en concertation, réduction des déchets… Mise en place dès la rentrée 2011 avec la VP agriculture d’une plateforme d’approvisionnement en circuits courts, dont bio, des restaurants scolaires volontaires : pain, viande, fromages, légumes et fruits…

    1700 agents travaillent en lycée, nouveautés dans l’élaboration des fiches de poste avec par exemple un vrai CAP d’apprentissage en cuisine de lycées. Participation au diagnostic des pratiques managériales et des modes de fonctionnement. Participation aux journées d’accueil des nouveaux agents ATTEE, nouveauté de l’année 2010-2011.

    Bilan carbone de la région : participation au 1er bilan carbone en évaluant l’impact des lycées (1,5 million de m2 de bâti.

    Lancement du Contrat de Plan Régional de Formation avec le Président, l’ARS, le Rectorat, la DRAAF, la DIRECCTE, la Préfecture de Région, tous les partenaires sociaux le 14 janvier avec le président François PATRIAT. Présidence d’un groupe de travail de la commission Education de l’Assemblée des Régions de France, avec une délégation du Ministère de l’Education Nationale composée de recteurs et de représentants de la DGESCO, les travaux du groupe MEN-ARF, qui a rédigé deux documents : recommandations de méthode et de contenu.

     

    Politiques volontaristes de la Région, remise à plat avec le crible de l’égalité des chances et de la promotion de la citoyenneté et de l’éco-responsabilité :

    Reconduction de la gratuité des livres et de la caisse à outils pour les élèves en lycées professionnels (50000 euros par an) : coût engendré par la réforme du lycée pour les rentrées 2010, 2011 et 2012 de 7,5 millions d’euros. Aide à la restauration pour les élèves boursiers. Accès à la culture et à la mobilité pour tous: budget participatif des lycéens, kiosque presse, prix littéraire, prix jeunes auteurs, prix de l’innovation, échanges européens…

    Réalisation d’un Environnement Numérique de Travail en logiciel libre, intégrant une ergonomie adaptée à tous les publics, dont les parents, et contenant plusieurs poches : des ressources pédagogiques, qui relèvent de l’Etat ; des éléments de liaison entre les parents, les élèves et le reste de la communauté éducative (cahier de textes, carnet de correspondance, notes, mais aussi informations sur la restauration scolaire, telles que la diffusion des menus, qui relèvent aujourd’hui des compétences régionales du fait de la loi). Déploiement à la rentrée 2011 pour près de 2/3 des lycées publics.

    Création d’un label « lycée éco-citoyen et éco-responsable » à la rentrée 2011 afin d’impliquer l’ensemble des personnels et des élèves au service d’un projet collectif, qui se traduit en actions concrètes, et d’intégrer la démarche éco-citoyenne et éco-responsable dans le volet culturel du projet d’établissement, recenser et mutualiser les bonnes pratiques, collaborer pour monter des projets partenariaux, capitaliser les actions réalisées au fur et à mesure des années, se maintenir dans une dynamique pérenne. Création d’un guide méthodologique et d’un guide de bonnes pratiques.

    Plus d’égalité des chances, plus d’éducation à la santé, à la prise de responsabilité et à la citoyenneté. Plus d’écoute de divers organismes pouvant intervenir en milieu scolaire. Redéploiement des dispositifs de la Vie scolaire, afin de donner aux élèves plus de moyens d’échanger, d’apprendre, d’agir et d’avoir envie de participer à la vie sociale. C’est un enjeu fondamental pour une société qui entend faire confiance à sa jeunesse.

    Vœu pour la défense des enfants scolarisés sans-papiers. Tribunal administratif (par le préfet de région). Relaxe.

     

    Représentations :

    Nationales : Commission Education de l’Association des Régions de France, commission Cprdf avec la sous-direction des lycées à l’Education Nationale

    Territoriales : Commissions Académique et Départementale de l’Education Nationale, Conseil Académique de la Vie lycéenne, commission éducation du Conseil régional

    Locales : 6 Conseils d’administration de lycées (généraux et technologiques, professionnel, agricole, EREA) et au Conseil de centre de l’Ensam.

    Membre du conseil d’administration du Pays Sud-Bourgogne : participation au SCOT, au contrat de rivières…

    Représentations locales pour le président (« Cœurs de villages », inaugurations diverses, assemblées générales).

     

    En guise de bilan : un plein temps au service des lycéens, la présidence de nombreuses réunions collégiales et de comités de pilotage, des négociations et relations fines à avoir avec les différentes parties de la communauté éducative, qui parfois ne voient que l’intérêt de leur propre lycée ou de leur statut, des tensions politiques avec le rectorat, des choix qui parfois inquiètent le cabinet (l’ENT, le vœu sans-papiers, réaction des grands élus (maires, députés…),  beaucoup de déplacements.

    Avec l’aide d’une direction des lycées de 26 personnes s’acquittant d’une charge importante et continue de travail, dont un petit service de vie scolaire surchargé par les compétences facultatives, d’une direction technique d’une quinzaine de personnes (?) qu’il faut « booster » continuellement pour avoir les évaluations et les suivis de travaux en temps réel (afin de ne pas perdre de crédits de paiement à la fin de l’année), d’un cabinet débordé mais à l’écoute, d’élus pas toujours présents en CA de lycées mais qui ont accepté de privilégier l’intérêt général du territoire et ont validé sans correction le plan de mandature travaux, d’une  commission éducation sans conflits avec peu d’interventions (1 élu PS, 1 UMP, 1 FN et moi-même, 1 Ceser, 2 parents d’élèves…).

    L’inquiétude réside dans les orientations des budgets de fonctionnement des prochaines années : tentation de sabrer dans les budgets  qui ne dépendent que de la Région elle-même, de repousser la mise en conformité de tous les lycées avec Grenelle en 2020, de concevoir une plate-forme circuits courts qui peut bénéficier aussi aux distributeurs… Mais aussi dans un manque de combat politique de l’ARF ou parfois de la Région (ne pas se fâcher avec le Préfet, ou le Recteur… qui changent régulièrement)

     

    Nicole ESCHMANN

    Vice-présidente en charge des lycées

  5. Chantal DHOUKAR, Présidente de la commission Sport, International, Lutte contre les discriminations, Jeunesse

    Chantal Dhoukar Conseillère régionale Présidente de la Commission Sport, développement à l'international et lutte contre les discriminations

    Les commissions thématiques dans lesquelles sont représentés élus de la majorité et de l’opposition ainsi que les services technique de la région disposent d’un rôle d’information et de consultation, ce qui leur confère peu de pouvoir. C’est en Séance plénière que les dossiers sont votés sans prise en compte des avis des commissions. J’ai présidé toutes les commissions Sport, International, lutte contre les discriminations.

    La notion  de « sport pour tous » est ma priorité

    J’ai souvent argumenté sur la notion de « sport pour tous », qui devrait se traduire par l’aide aux pratiques sportives pour un maximum de Bourguignons, plutôt que par le soutien très coûteux au sport de haut niveau ou aux spectacles sportifs. Je me heurte à l’argument des engagements pris et des conventions déjà passées, généralement triennales, qu’il faut absolument honorer… Je me suis essentiellement opposée au financement des sports mécaniques et à celui des pratiques professionnelles déguisées, comme le centre de formation de l’AJA et au financement exorbitant des collectivités recevant le Tour de France. Ces dossiers arrivent cependant en séance plénière, où ils sont approuvés par l’ensemble des groupes politiques, à l’exception des écologistes. Ma position a cependant permis une discussion en commission, sans faire… encore, malheureusement, bouger les lignes.

    J’ai aussi insisté et demandé des informations sur la qualité énergétique des équipements collectifs qui sont subventionnés sans obtenir la plupart du temps de réponses précises ou fiables.

    Aide à l’export : il reste des questions en suspens

    L’export tient une place non négligeable et présente la même opacité que les dossiers liés au sport. Je me suis opposée aux dossiers relevant des secteurs du nucléaire et de l’automobile.

    Beaucoup de questions se posent sur l’opportunité d’accorder des aides aux entreprises sélectionnées, en particulier dans le domaine viticole. Les informations données sont insuffisantes pour évaluer l’intérêt d’un soutien régional, en l’absence de critères socio-environnementaux définis. Un point acquis consiste en la présentation en commission des dossiers non retenus, ce pour une meilleure connaissance d’ensemble des dossiers de subvention transmis pour ce secteur.

    L’International : solidarité active et échanges de bonnes pratiques

    En ce qui concerne l’international, le bilan est plus positif. L’alliance quasi systématique de l’export à la coopération décentralisée est une tendance que je déplore puisque la notion de coopération me semble devoir aller au-delà d’un échange d’informations, pour constituer un travail commun, fructueux et enrichissant pour les deux partenaires. En ce sens, les propositions que j’ai pu formuler trouvent un écho favorable au sein de la commission.

    J’ai proposé une nouvelle coopération avec un pays du Sud, qui devrait se traduire par de vraies actions de solidarité dans un cadre de projet ; une « journée pays » Burkina / Sénégal a été organisée et des contacts avec une région sénégalaise se poursuivent.

    La coopération avec la province du Cap occidental  (Afrique du sud )a fait l’objet d’un rapport d’évaluation de cette action, essentiellement axée sur le sport et l’échange de stagiaires et de formateurs dans le domaine viticole. Dans le cadre de la mission qui s’est déroulée en juillet j’ai insisté pour que la dimension biologique de la viticulture soit prise en compte dans la formation des stagiaires sud-africains ainsi que dans le choix des viticulteurs bourguignons qui seront invités à la semaine de la Bourgogne qui se tiendra en 2012 au Cap. D’autre part, à mon initiative, un échange a eu lieu avec le Département de l’Environnement ainsi qu’avec l’agence Green Cape : ces contacts doivent déboucher sur la venue d’une délégation sud-africaine à l’automne prochain pour définir les modalités précises d’une coopération environnementale des deux régions.

    Mon quotidien d’élue

    A propos des représentations dans les lycées, j’ai siégé le plus régulièrement possible en fonction de mes disponibilités. Dans les trois lycées où je siège la Région n’était pas représentée depuis longtemps ; ma connaissance des établissements et des équipes m’a facilité la tâche d’information et de relais. La question de la restauration scolaire sera certainement un point à travailler pour faire passer le message correctement et défendre la politique adoptée en particulier du point de vue des coûts.

    Après un an de mandat, ma meilleure connaissance des dossiers et du fonctionnement institutionnel du Conseil régional me permet d’avancer plus efficacement.

    Beaucoup de chemin reste à parcourir pour faire intégrer les valeurs écologiques, la difficulté principale étant le manque de transversalité de l’action régionale : amener les services à travailler ensemble doit être une de nos préoccupations. 

     

    Chantal DHOUKAR

    Présidente de la Commission Sport, développement à l’international et lutte contre les discriminations – Jeunesse au conseil régional de Bourgogne

     

  6. Le choix de l’écologie

    Groupe

    Etre élu écologiste c’est se confronter à deux obstacles. Les fortes contraintes budgétaires imposées aux collectivités locales font peser le risque de voir l’écologie à nouveau présentée comme un supplément d’âme et non une priorité. Et puis le second, non des moindres, c’est le décalage culturel persistant avec nos partenaires politiques.

    Notre opposition reste farouche envers tout ce qui relève de choix dépassés et d’investissements à courte vue. Des sujets fâchent encore et toujours : le nucléaire, les investissements routiers démesurés, la suppression de lignes TER…

    La où nous sommes en responsabilité, nous avons obtenu des avancées significatives : la lutte contre les paradis fiscaux, la gestion de l’eau en Bourgogne, le développement des énergies renouvelables…

    C’est le fruit de notre opiniâtreté, mais, peut être, aussi, d’une plus forte crédibilité dans la pratique politique. Solides sur nos fondamentaux (biodiversité, environnement, économie sociale et solidaire…), nous avons à cœur de montrer la pertinence de nos points de vue sur d’autres sujets comme, les Lycées,la Culture, le sport et l’International…

    Identifiés comme des interlocuteurs naturels, à l’écoute, les élus écologistes ont rarement été autant sollicités. Nous le constatons sur le terrain, où nous rencontrons des associations, des usagers de TER, des jeunes, des chefs de PME, des acteurs culturels…

    A l’épreuve du pouvoir, force est de constater qu’au-delà des discours de façade, faire entrer l’écologie dans les politiques publiques est un combat de tous les jours. Notre conviction : le choix payant est le choix de l’écologie.

     

    Philippe HERVIEU

    Président du groupe EELV au Conseil régional de Bourgogne

  7. Philippe Hervieu – Un an de mandat

    Philippe Hervieu, président du groupe des élus EELV à la Région

    La conjonction exceptionnelle des crises économiques, financières, sociales et écologiques appelle des changements de grande ampleur. Et parmi eux la conversion écologique de l’économie est une priorité. Il s’agit d’œuvrer à  rendre compatible économie et écologie, en  réconciliant les activités économiques avec le bien être social et la préservation de l’environnement.Trois axes politiques nous ont paru devoir prioritairement être mis en place au Conseil régional pour promouvoir un mode de développement économique alternatif

    Promouvoir et structurer l’ESS en Bourgogne

    Les priorités du plan régional de développement de l’ESS (PREDESS) de l’ancienne mandature, déjà mises en place par le groupe Vert, ont été reprises et renforcées :

    L’Aide au fonctionnement des têtes de réseau de l’ESS (URSCOP, CRESS, COOPERE…) est accentuée notamment avec le projet d’aide à la fédération des 12 épiceries sociales de Bourgogne. Ceci devrait aboutir cet automne

    L’aide au développement de l’entreprenariat social s’était mis en place autour du soutien aux Pôles d’ESS (Active Chalon-sur-Saône, pôle dijonnais) à la coopérative ‘’l’envol’’, à la couveuse d’activités ‘’potentiel’’, et à la création de l’Etablissement financier Bourgogne Active. Cette politique s’est amplifiée avec la participation du CRB au financement de démarrage de projets de l’ESS dans le cadre de la mesure 4-2-3 du FSE et à la création d’une couveuse d’entreprise à Nevers. A l’étude pour mise en place en 2012 : Un dispositif complet d’aide à la reprise d’entreprise sous forme de coopérative.

    L’aide aux projets innovants issus des territoires bourguignons est aussi une politique  renforcée en continuité du précédent mandat. L’aide au projet ‘’Bioacte’’ en est un excellent exemple. Il s’agit d’un aide à l’installation de maraîchers bio et au développement de circuits courts en Saône-et-Loire. Tout comme la subvention attribuée à la création d’un ‘’centre commercial’’ éthique à Chalon-sur-Saône. Projet ambitieux imaginé par les acteurs de l’ESS de Saône-et-Loire ce lieu est prévu pour devenir un marché mais aussi un lieu d’échanges et de débats, une vitrine pour l’ESS en 71.

    Le renforcement des actions de formation à l’ESS est aussi poursuivi : le Master 1 d’ESS délivré par le CNAM et à l’initiative du CRB est un succès. La deuxième promotion démarrera à la fin de cette année 2012. Mais un projet de plus grande envergure est à l’étude: Créer une école interrégionale de l’entreprenariat social.

    En ce qui concerne l’insertion professionnelle nous avons pu enfin voir aboutir notre projet  imaginé dès 2006 de création d’une 2ème école de la deuxième chance. Après l’installation de celle dela Nièvre en 2005, le projet travaillé avecla Ligue de l’enseignement et l’AFPA a pu enfin démarrer à Dijon.

    Promouvoir, faire connaitre l’ESS, faire savoir que cette autre économie représente d’ors et déjà 56800 salariés (10% de l’emploi en Bourgogne) fait partie de nos soucis permanents. Dans ce sens il est projeté de mettre en place dès 2012 un concours d’envergure récompensant les entreprises bourguignonnes innovantes de l’ESS.

    Autres axes nouveaux en cours d’élaboration pour le développement de l’ESS: la coordination des collectivités locales en matière de politiques d’ESS via les contrats de pays et d’agglomération, l’essaimage en Bourgogne de projets structurants déjà éprouvés dans d’autres régions (projet émergence mené avec Bourgogne Active), et enfin faire reconnaitre l’innovation sociale comme un axe d’innovation créateur de richesse à part entière. (Intégrer l’espace régionale de l’innovation via une structure ESS ad hoc)
    Promouvoir les éco filières et l’éco conception des produits

    LAide à la création de pôles de coopération régionale était un des points de négociations programmatique avec le PS.

    La création d’un cluster éolien a été réalisée dès le début de cette mandature. Il comporte d’ors et déjà une trentaine d’entreprise du domaine et emploie près de 8000 salariés. Un autre projet ambitieux en cours d’étude devrait voir le jour : il s’agit d’un pôle de coopération culturel mettant en jeu une trentaine d’associations qui seraient toutes implantées dans un même immeuble initialement voué à la destruction au cœur du quartier des Grésilles à Dijon. Ce projet prévoit aussi dans la même ‘’barre’’ d’immeuble une éco rénovation permettant la création de 130 logements sociaux, d’une brasserie coopérative et d’une pépinière d’entreprises de l’ESS.

    Pour la promotion des éco filières en Bourgogne une étude détaillée a été menée avec l’Etat pour diagnostiquer les projets les plus propices pour être développer en Bourgogne. Dans la continuité du projet BBC (Bâtiment basse consommation) les agro matériaux destinés au bâtiment semblent tenir la corde avec le projet chanvre. (A suivre)

    « Conditionnaliser » les aides économiques du CRB à des critères sociaux et environnementaux

    La conditionnalité sociale et environnementale des aides du CRB entrera en pratique à compter de 2012, après le vote de notre prochain Schéma de développement économique. Objectif. Nous souhaitons orienter les entreprises vers un comportement citoyen et responsable tant du  point de vue sociale (égalité homme femmes, diversité à l’embauche..) que d’un point de vue environnementale (éco conception de produits, empreinte environnementale, bilan carbone…)

    Dans ce sens, à l’initiative du groupe Europe Ecologie, le Conseil Régional de Bourgogne a été la deuxième région après l’Ile-de-France à adopter en séance plénière un règlement anti paradis fiscaux. La collectivité demande désormais aux Etablissements financiers avec lesquels elle est en relation de produire un état de leur présence dans les pays réputés abriter ces paradis pour en faire un critère de choix de partenariat.

     

    Philippe Hervieu

    Vice-président à l’économie sociale et solidaire et à la conversion écologique de l’économie

  8. Wilfrid SEJEAU, Président de la commission culture et tourisme

    Wilfrid SéjeauDans ce deuxième mandat au Conseil régional j’occupe la présidence de la commission Culture, tourisme et canaux et je siège à nouveau à la commission d’appels d’offres.

    Un mandat qui a débuté dans une ambiance bien différente de celle qui avait vu la gauche et les écologistes remplacer la droite de Jean-Pierre Soisson : à l’élan de départ a succédé une vague d’austérité. La Région a perdu ses marges de manœuvres financières et l’heure est aux économies. Les compétences considérées comme non obligatoires, telle la Culture, sont les premières visées. Mon action à la présidence de cette commission a dû se déployer dans trois directions :
    – Mener le combat politique pour que la Région maintienne au même niveau son budget Culture, qui n’est ni un luxe, ni un supplément d’âme, mais bien une volonté d’éducation et d’émancipation.
    – Travailler sur de nouveaux critères d’action régionale : sortir du saupoudrage pour définir de véritables priorités.
    – Pour mener à bien ce travail il était nécessaire de rencontrer de très nombreux acteurs culturels de toute la région, pour mieux les connaître et échanger sur la politique régionale.

    Culture : mes priorités

    Priorité a été donnée au spectacle vivant – musique, théâtre, danse – au soutien à l’emploi culturel et à la professionnalisation, à la volonté de favoriser les acteurs culturels ancrés dans les territoires, travaillant en lien directe avec les populations – ateliers, médiation, action avec les scolaires – à la pérennité des projets (on préférera soutenir le projet à long terme d’une compagnie de théâtre qu’un festival paillette qui dure deux jours et puis plus rien). Bref une ambition culturelle qui se distingue du divertissement ou de la simple diffusion. Priorité donnée également à l’innovation, aux formes audacieuses de création et/ou de médiation avec le public.
    Au sein de la commission nous nous efforçons d’appliquer ses choix, hélas le clientélisme est vivace et des dossiers – du style fête des fleurs, certes très sympathique – sortis par la porte rentrent par la fenêtre…

    Pour une politique d’achat public responsable

    Au sein de la commission des marchés publics, qui se réunit toutes les semaines à Dijon, je continue à promouvoir une politique d’achat public responsable : mise en place de critères sociaux et environnementaux dans la commande publique. J’interviens régulièrement afin que notre collectivité privilégie le mieux disant – meilleure qualité – au moins disant – le moins cherSoutiens de projets
    Je siège dans le Conseil d’administration de trois lycées de la Nièvre, frappés durement par les suppressions de poste, j’ai soutenu les personnels éducatifs et les syndicats dans leur action, hélas infructueuse
    J’ai été amené à intervenir – en général pour trouver des financements – en faveur de très nombreux dossiers nivernais : AFPLI – lutte contre l’illettrisme ; Eaux mêlées randonnée – préservation d’un emploi tremplin – subvention au café charbon, au festival de Nannay, aux travaux de rénovation des forges de Guérigny pour l’implantation d’une troupe de théâtre etc. Ces interventions ont été le plus souvent été suivies d’effet, en positif, ce qui illustre l’importance d’avoir un relais politique pour tous ces acteurs qui œuvrent en faveur de valeurs proches des nôtres.
    J’ai notamment pu mesurer combien le monde culturel était en attente d’un mouvement porteur d’un véritable projet politique dans ce domaine. Depuis les années quatre-vingt les « cultureux » sont orphelins, notre société en crise a pourtant cruellement besoin de nouvelles visions et interprétations du monde.

  9. Philippe Hervieu, Vice-président à l’économie sociale et solidaire et à la conversion écologique de l’économie

    PhilippeMicroLa conjonction exceptionnelle des crises économiques, financières, sociales et écologiques appelle des changements de grande ampleur. Et parmi eux la conversion écologique de l’économie est une priorité. Il s’agit d’œuvrer à rendre compatible économie et écologie, en réconciliant les activités économiques avec le bien être social et la préservation de l’environnement.

    Trois axes politiques nous ont paru devoir prioritairement être mis en place au Conseil régional pour promouvoir un mode de développement économique alternatif

    Promouvoir et structurer l’ESS en Bourgogne

    Les priorités du plan régional de développement de l’ESS (PREDESS) de l’ancienne mandature, déjà mises en place par le groupe Vert, ont été reprises et renforcées :
    L’Aide au fonctionnement des têtes de réseau de l’ESS (URSCOP, CRESS, COOPERE…) est accentuée notamment avec le projet d’aide à la fédération des 12 épiceries sociales de Bourgogne. Ceci devrait aboutir cet automne
    L’aide au développement de l’entreprenariat social s’était mis en place autour du soutien aux Pôles d’ESS (Active Chalon-sur-Saône, pôle dijonnais) à la coopérative ‘’l’envol’’, à la couveuse d’activités ‘’potentiel’’, et à la création de l’Etablissement financier Bourgogne Active. Cette politique s’est amplifiée avec la participation du CRB au financement de démarrage de projets de l’ESS dans le cadre de la mesure 4-2-3 du FSE et à la création d’une couveuse d’entreprise à Nevers. A l’étude pour mise en place en 2012 : Un dispositif complet d’aide à la reprise d’entreprise sous forme de coopérative.
    L’aide aux projets innovants issus des territoires bourguignons est aussi une politique renforcée en continuité du précédent mandat. L’aide au projet ‘’Bioacte’’ en est un excellent exemple. Il s’agit d’un aide à l’installation de maraîchers bio et au développement de circuits courts en Saône-et-Loire. Tout comme la subvention attribuée à la création d’un ‘’centre commercial’’ éthique à Chalon-sur-Saône. Projet ambitieux imaginé par les acteurs de l’ESS de Saône-et-Loire ce lieu est prévu pour devenir un marché mais aussi un lieu d’échanges et de débats, une vitrine pour l’ESS en 71.
    Le renforcement des actions de formation à l’ESS est aussi poursuivi : le Master 1 d’ESS délivré par le CNAM et à l’initiative du CRB est un succès. La deuxième promotion démarrera à la fin de cette année 2012. Mais un projet de plus grande envergure est à l’étude: Créer une école interrégionale de l’entreprenariat social.
    En ce qui concerne l’insertion professionnelle nous avons pu enfin voir aboutir notre projet imaginé dès 2006 de création d’une 2ème école de la deuxième chance. Après l’installation de celle de la Nièvre en 2005, le projet travaillé avec la Ligue de l’enseignement et l’AFPA a pu enfin démarrer à Dijon.
    Promouvoir, faire connaitre l’ESS, faire savoir que cette autre économie représente d’ors et déjà 56800 salariés (10% de l’emploi en Bourgogne) fait partie de nos soucis permanents. Dans ce sens il est projeté de mettre en place dès 2012 un concours d’envergure récompensant les entreprises bourguignonnes innovantes de l’ESS.

    Autres axes nouveaux en cours d’élaboration pour le développement de l’ESS: la coordination des collectivités locales en matière de politiques d’ESS via les contrats de pays et d’agglomération, l’essaimage en Bourgogne de projets structurants déjà éprouvés dans d’autres régions (projet émergence mené avec Bourgogne Active), et enfin faire reconnaitre l’innovation sociale comme un axe d’innovation créateur de richesse à part entière. (Intégrer l’espace régionale de l’innovation via une structure ESS ad hoc)

    Promouvoir les éco filières et l’éco conception des produits

    L’Aide à la création de pôles de coopération régionale était un des points de négociations programmatique avec le PS.
    La création d’un cluster éolien a été réalisée dès le début de cette mandature. Il comporte d’ors et déjà une trentaine d’entreprise du domaine et emploie près de 8000 salariés. Un autre projet ambitieux en cours d’étude devrait voir le jour : il s’agit d’un pôle de coopération culturel mettant en jeu une trentaine d’associations qui seraient toutes implantées dans un même immeuble initialement voué à la destruction au cœur du quartier des Grésilles à Dijon. Ce projet prévoit aussi dans la même ‘’barre’’ d’immeuble une éco rénovation permettant la création de 130 logements sociaux, d’une brasserie coopérative et d’une pépinière d’entreprises de l’ESS.

    Pour la promotion des éco filières en Bourgogne une étude détaillée a été menée avec l’Etat pour diagnostiquer les projets les plus propices pour être développer en Bourgogne. Dans la continuité du projet BBC (Bâtiment basse consommation) les agro matériaux destinés au bâtiment semblent tenir la corde avec le projet chanvre. A suivre, donc.

    « Conditionnaliser » les aides économiques du CRB à des critères sociaux et environnementaux

    La conditionnalité sociale et environnementale des aides du CRB entrera en pratique à compter de 2012, après le vote de notre prochain Schéma de développement économique. Objectif. Nous souhaitons orienter les entreprises vers un comportement citoyen et responsable tant du point de vue sociale (égalité homme femmes, diversité à l’embauche..) que d’un point de vue environnementale (éco conception de produits, empreinte environnementale, bilan carbone…)
    Dans ce sens, à l’initiative du groupe Europe Ecologie, le Conseil Régional de Bourgogne a été la deuxième région après l’Ile-de-France à adopter en séance plénière un règlement anti paradis fiscaux. La collectivité demande désormais aux Etablissements financiers avec lesquels elle est en relation de produire un état de leur présence dans les pays réputés abriter ces paradis pour en faire un critère de choix de partenariat.

  10. ÉDITO : Le choix de l’écologie

    Les élus EELV en session plénière - crédits photos J-C Tardivon

    Être élu écologiste c’est se confronter à deux obstacles. Les fortes contraintes budgétaires imposées aux collectivités locales font peser le risque de voir l’écologie à nouveau présentée comme un supplément d’âme et non une priorité. Et puis le second, non des moindres, c’est le décalage culturel persistant avec nos partenaires politiques.
    Notre opposition reste farouche envers tout ce qui relève de choix dépassés et d’investissements à courte vue. Des sujets fâchent encore et toujours : le nucléaire, les investissements routiers démesurés, la suppression de lignes TER…
    Là où nous sommes en responsabilité, nous avons obtenu des avancées significatives : la lutte contre les paradis fiscaux, la gestion de l’eau en Bourgogne, le développement des énergies renouvelables…
    C’est le fruit de notre opiniâtreté, mais, peut être, aussi, d’une plus forte crédibilité dans la pratique politique. Solides sur nos fondamentaux (biodiversité, environnement, économie sociale et solidaire…), nous avons à cœur de montrer la pertinence de nos points de vue sur d’autres sujets comme, les Lycées, la Culture, le sport et l’International…
    Identifiés comme des interlocuteurs naturels, à l’écoute, les élus écologistes ont rarement été autant sollicités. Nous le constatons sur le terrain, où nous rencontrons des associations, des usagers de TER, des jeunes, des chefs de PME, des acteurs culturels…
    A l’épreuve du pouvoir, force est de constater qu’au-delà des discours de façade, faire entrer l’écologie dans les politiques publiques est un combat de tous les jours. Notre conviction : le choix payant est le choix de l’écologie.

     

    Philippe HERVIEU
    Président du groupe EELV au Conseil régional de Bourgogne

Remonter