Fermeture de Fessenheim : Philippe Richert et l’UMP rejettent la motion
Notre intergroupe a présenté une motion en Commission permanente demandant la fermeture de Fessenheim (texte joint). Après les cantons de Bâle, celui du Jura, le Conseil Régional de Franche-Comté le Bade-Wurtemberg, il fallait que les élus d’Alsace se positionnent sur cette question majeure.
A la lumière de la catastrophe de Fukushima, de l’ancienneté de la centrale alsacienne et des pannes qui s’y multiplient, nous demandons l’arrêt de la centrale et sa reconversion en site pilote de recherche et développement sur le démantèlement. Ce projet permettrait de garantir des emplois dans notre région et de positionner l’Alsace sur une activité de pointe anticipant dès maintenant les besoins à venir en démantèlement de centrales.
Comme le Gouvernement, la majorité régionale est demeurée sourde à ces arguments, toujours dans l’idée que la compétence technique était un gage de sûreté absolue, sans entendre les doutes et les inquiétudes croissants de nos concitoyens. Les standards de sécurité datant de la construction de Fessenheim sont aujourd’hui dépassés et nous ne tolérons pas ce risque dans notre Région.
Bien sur, toute expertise et toute réévaluation du risque sera bonne à prendre mais la réticence du Gouvernement à accepter un protocole et des experts européens fragilise d’emblée la crédibilité et la transparence de cette démarche.
Il faut savoir arrêter une centrale, d’autant plus vulnérable qu’elle est en fin de vie, d’autant plus coûteuse en maintenance et en réinvestissements. C’est l’intérêt, la sécurité et la modernité énergétique de l’Alsace qui est en jeu : nous déplorons que la majorité régionale n’ait pas su aujourd’hui en prendre la mesure.