BP 2012: agriculture – forêt
Séance plénière des 15 et 16 décembre 2011
BP 2012: agriculture - forêt
Intervention d'Andrée Buchmann
La politique agricole de la Région va dans le sens d’une meilleure prise en compte de la préservation de la ressource, et du rapprochement avec la société : réduction des intrants, cultures nécessitant peu ou pas d’engrais comme le miscanthus, l’organisation de circuits courts…
Indéniablement les nouvelles demandes sociales, des consommateurs ou des collectivités, ont un impact bénéfique sur l’évolution des pratiques agricoles et la volonté de maintien des exploitations et de l’emploi.
Les AMAP, les paniers légumes, les opérations de fermes ouvertes, les fermes en ville, les lieux de vente directe…. Toutes ces initiatives témoignent d’un basculement de valeurs.
Même s’il se cache encore entre les lignes des porcheries ou des poulaillers industriels, de l’épandage de phytosanitaires, du retournement excessif de prairies. Les choses vont dans le bon sens.
J’aimerais cependant ajouter à ce rapport un aspect que nous avions déjà évoqué mais qui ne figure pas dans ce document. C’est la question du bien-être animal, et de l’idée de réfléchir à une marque qui associerait bien-être animal et préservation de la biodiversité. Cela pourrait concerner les œufs de plein air, le lait par exemple du Ried, de la viande bovine, des céréales, de la biomasse…
Concernant la forêt, les orientations vont vers des approches plus écologiques ( forêts plus diversifiées, essences locales et en phase avec l sol, adaptation au changement climatiques….
Le rapport fait peu état de la production de bois d’œuvre, de la manière dont la filière s’organise, de la première et de la deuxième transformation…. On se limite aux petites entreprises de récolte
Quand je lis ce rapport, tout a l’air parfait. Et j’entends bien « optimiser la mobilisation de la ressource ». Mais j’aimerais que soit fait le lien entre, d’un côté les innombrables projets de chauffage au bois, pour les particuliers et de chaudières bois pour les entreprises. J’aimerais qu’on additionne les besoins actuels, ceux des opérations dans les tuyaux et ceux projetés et qu’on les mette en regard aux potentialités de production raisonnable de nos forêts.
Déjà on entend les syndicats forestiers tirer la sonnette d’alarme : avec la demande croissante de bois énergie, les lieux de récolte sont nettoyés jusqu’à la dernière brindille, ce qui risque de baisser la productivité du sol privé d’humus.